En tout « bon » politicien qu’il semble être, le candidat à la direction du Nouveau Parti démocratique (NPD) Jagmeet Singh s’en est assez bien tiré lors de sa première entrevue accordée en français sur le plateau de l’émission 24/60 sur les ondes de RDI.
J’en ai pour preuve le fait qu’il a réussi tant bien que mal à éviter le piège des signes religieux ostentatoires qu’il porte, à savoir turban et kirpan, en ramenant continuellement les valeurs progressistes qu’il défend et en affirmant qu’il « partage les mêmes valeurs que les Québécois ». « Je porte un turban et j’ai des cheveux longs, a-t-il dit. [...] C’est quelque chose de normal, pour moi. […] Oui, j’ai des signes religieux, mais ce qui est plus important que ça, c’est quelles sont mes valeurs. Des valeurs progressistes, sociales-démocratiques. Je veux lutter pour la justice sociale. »
Et, pour ajouter davantage de poids à ses arguments, M. Singh y est allé d’un sophisme pour le moins évasif en déclarant que certains de ses adversaires politiques ont des positions « inquiétantes » même s'ils ne portent pas de signes religieux ostentatoires.
Enfin, sur la question du port du niqab lors des cérémonies de prestation du serment de citoyenneté, laquelle avait beaucoup nui à la campagne du NPD à l’occasion des dernières élections fédérales, Jagmeet Singh persiste à défendre la position qu’avait adoptée son chef de l’époque, Thomas Mulcair.
Quoi qu’il en soit, l’énigmatique M. Singh ne laisse personne indifférent jusqu’à maintenant…Reste à voir ce que l’avenir lui réserve!
Henri Marineau
Québec
Course à la direction du NPD
L'énigmatique M. Singh
Tribune libre
Henri Marineau2094 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
2 commentaires
Gabriel Proulx Répondre
18 août 2017Jean-Claude Michaud ne semble pas comprendre que pour sortir du Canada, il faut qu'une majorité claire de Québécois en aient finalement marre d'Ottawa et du fédéral.
Ce n'est pas en bloquant les indésirables à Ottawa qu'on va se rapprocher de l'indépendance. C'est en foutant le bordel. Aux prochaines élections fédérales, le Bloc Québécois se devra d'attirer l'attention du public sur les liens qui unissent les politiciens fédéralistes au lobby ukrainien néo-nazi. Par souci bassement électoraliste, les politiciens fédéraux préfèrent avoir l'appui du lobby ukrainien fasciste, avant d'avoir celui du Québec francophone. C'est un secret de polichinelle à Ottawa.
J'espère que le prochain PM canadien sera un unilingue anglophone, fanatique religieux protestant et ouvertement associé aux orangistes. Avec Harper, c'était à peu près ça, à part ses pitoyables bégaiements franglais. Là, il n'y aura plus de doute à entretenir sur la véritable nature du Canada, entreprise raciste anglo-saxonne.
Il est grand temps pour le peuple Québécois de cesser de nier la réalité. En arrêtant de nier la réalité, le peuple sera dégouté par le gouvernement fédéral et ce sera un grand jour pour la cause de l'indépendance de notre patrie.
Je ne reconnais pas la légitimité de la gouverne du Canada sur le Québec et pour mes prochaines vacances, je commence sérieusement à considérer la Crimée russe, magnifique endroit, en signe de défiance contre la politique criminelle d'Ottawa par rapport à l'Ukraine et au Donbass.
Gabriel Proulx, Saint-Eustache
Archives de Vigile Répondre
16 août 2017Il faut bloquer ce candidat là peu importe ses qualités personnelles car il faut simplement empêcher un intégriste religieux de diriger un des grands partis fédéraux et possiblement futur premier ministre dans le cas que le NPD remplace le Parti Libéral de Justin Trudeau. Le turban n'est pas un symbole discret mais bien ostentatoire, ça se voit et les Québécois ne veulent pas un type comme cela à la tête du gouvernement fédéral donc nous sommes toujours sous la gouverne.