L'inquiétude identitaire

Ces trois dossiers évoqués précédemment sont le résultat d'un vide, d'une imposture, d'une trahison sans nom de la part de ceux que nous avions élus pour nous défendre.

Tribune libre

C'est une longue histoire ancienne et récente. Comme je le disais sur un autre fil, pendant que le mouvement souverainiste dormait au gaz enveloppé dans sa suffisance et ses certitudes, des citoyens de ce pays inquiets réfléchissaient à la situation depuis des années. Pour ne nommer que Russel Bouchard, Charles Côté, Charles-Julien Gauvin, Richard Harvey, Daniel Larouche et Mario Tremblay, fondateurs de la Société du 14 juillet, maintenant dissoute, je crois. Les médias, les politiciens, tous partis confondus, les intellectuels se gardaient bien de faire écho à des écrits qui dénonçaient entre autres, la désintégration des régions. Il ne fallait pas réveiller le chat qui dormait.
En effet, il faut lire le livre de Russel Bouchard, « Le Pays trahi » (édité en 2001) qui fait une analyse sérieuse et bien documentée, entre autres de la désintégration des régions. Faut-il croire que des gens qui s'interrogent au Québec, sont nécessairement des canadianisateurs, des agents provocateurs, des vendus, des fédéralistes... On se croirait en Union soviétique où le peuple était ignorant, disaient-ils, et qu'il lui fallait des cheufs pour les instruire. Nous savons où cela les a conduits. D'ailleurs, j'ai dénoncé à plusieurs reprises, le néo-soviétisme québécois. Mais cela est une autre affaire.
M. Luc Archambault a très bien compris que le fait de « montréaliser » le Québec nous voue à la disparition, si je comprends bien sa pensée. Que nous soyons Canadiens français, Métis, Québécois de souche française ou autres nous passeront tous à la casserole et le dénominateur commun qu'est la langue française, y passera aussi et ne survivra qu'à titre folklorique. Mais ne faudrait-il pas bien analyser qui sont les véritables fomenteurs de cette montréalisation tout azimut. Cette montréalisation a été dénoncée à plus d'une reprise sur différents forums et les réactions ont été virulentes envers qui la dénonçaient. Plusieurs ont été bannis de ces mêmes forums. Aujourd'hui, où sont-ils, que disent-ils, ces valeureux guerriers, chevaliers de l'indépendance auquelle la plupart d'entre eux ne croient pas. À peine sont-ils assez courageux pour dénoncer l'anglicisation de Montréal et bientôt celle de tout le Québec. Ici à Montréal, la situation est catastrophique. Même des immigrants bien intégrés, qui nous avaient choisis, doutent sérieusement de notre volonté de survivre.
Et M. Gébé Tremblay a tout à fait raison de penser que la plupart des nouvelles générations s'intéressent peu à la question identitaire. Ils pratiquent plutôt la fuite en avant et se disent pacifistes, mondialistes, environnementalistes et alouette. Que leur réserve l'avenir????? Aurons-nous en vain résisté pendant 250 ans pour nous faire avaler par la mondialisation et par des générations totalement formatées au multiculturalisme et à l'interculturalisme et ce, dans les écoles québécoises qui ne réussissent plus à les retenir ? Je pose la question tout simplement.
« La nature déteste le vide », dit-on. Je disais donc que nous avions réfléchi, nous avions écrit contre vents et marées. Nous n'avons rien empêché, hélas! de ce qui se produit maintenant. Un peuple égaré qui ne sait même plus qui il est, parce qu'on a tenté de le formater à une nouvelle nation dite civique, ne peut que disparaître. Qui est assez naïf pour croire à une nation spontanée, quand nous savons qu'il y faut des siècles pour y parvenir? Nous sommes d'une naïveté incommensurable ou bien de mauvaise foi. Cependant, certains d'entre nous avons le mérite d'avoir eu le courage de sortir du troupeau bêlant de « Québécois-Québécoise » qu'on nous sert jusqu'à plus soif.
Voici.
1) Les Métis dont je suis, et dont je ne me suis jamais cachée, puisque je l'ai écrit sur Vigile même, ont porté leur cause en cour, afin de ne pas disparaître dans le melting pot canadianisateur du gouvernement fédéral, du PQ, du BQ. Réfléchissez et vous verrez qu'ils ont eu raison. Voulez, voulez pas, les Métis sont là pour rester et les politiciens québécois devront en tenir compte dorénavant.
Note : Lorsque je parle des Métis, je le fais en mon nom personnel et non au nom de ma communauté.
2) Pour ce qui est des Canadiens français du Québec ou Autochtones français du Québec ou Québécois de souche française, nous voyons bien par les discussions sur Vigile que ce débat était nécessaire. Il n'y a rien de réglé; certains politiciens avaient cru qu'il l'était et comptaient sur le silence pour gommer ce dossier. La Cause, le Grand Soir règlerait tout. Ce n'est pas si évident.
Au sujet de la partition du Québec que certains reprochent à ceux qui ont d'autres idées, il ne faudrait pas être sourds et aveugles. Si je me souviens bien le BQ a voté en faveur de l'appellation Terre-Neuve-et-Labrador. N'est-ce pas là accepté implicitement la partition du Québec?
La création du Nunavik n'est-elle pas aussi une forme de partition? D'ailleurs qui nous informe de ce qui se passe sur ce territoire autonome?
Et l'Approche commune (45% du territoire québécois) dont l'objectif initial était de remettre ce territoire aux seuls Innus, faisant fi des Métis et des Québécois et Canadiens français qui vivaient sur ce territoire et qui en avaient en partie fait le développement. N'est-ce pas de la partition cela? Et pourquoi????
Et sans parler des Réserves fédérales et des enclaves fédérales, entre autres les Plaines d'Abraham, qui sont depuis longtemps consacrées.
Et que dire du silence sur une Constitution québécoise que plusieurs appellent de leurs voeux. On en parle, mais jamais rien de concret. Pourquoi????? Craint-on de dévoiler ses véritables intentions ?????
3) Quant au dossier sur la nationalité française, il fait partie lui aussi, de cette inquiétude identitaire que j'ai évoquée précédemment. Il s'adresse à des individus désireux de retrouver leur identité originelle. La mafia néo-soviétique souverainiste y trouverait-elle quelque chose à redire? On le croirait puisque les défenseurs de la souveraineté deviennent soudainement les plus grands répétiteurs de l'argumentaire fédéral sur les Français. Seraient-ils des canadianisateurs ? On pourrait le penser.
Ces trois dossiers évoqués précédemment sont le résultat d'un vide, d'une imposture, d'une trahison sans nom de la part de ceux que nous avions élus pour nous défendre. Ce qu'ils n'ont pas fait. Il était plus important de sauver Montréal, la fameuse locomotive multiculturelle bilingue mafieuse québécoise bien mal en point ces temps-ci, que de se préoccuper d'identité et de satisfaire la base même du PQ et du BQ. De ceux que j'appelle souvent la viande à pâtés québécois.
Nous croyons toujours que nous avons eu raison de mener tous ces dossiers simultanément, afin de ne pas disparaître puisqu'il devenait évident que les élites politiques et intellectuelles du Québec se préoccupaient bien peu de NOUS.
Que faire? Il appartient aux Canadiens français, aux Québécois de souche française de trouver une solution. Quant à moi, je suis Métisse. Et je vous signalerai que je voterai aux prochaines élections...
Marie Mance Vallée


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25 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2009

    Suite
    À moins que la division elle-même soit plutôt le but visé, quoiqu’il arrive, quelque soit l’ouverture qui se manifeste. En rester là maintenant vous permet dans la procrastination et l'attentisme, d’assurer la pérennité de telle division qui pourra bellement s'étaler dans la chaleur d'un automne à venir en lieu et place de celle qui n'a pas été au rendez-vous de cet été raté.
    Franchement et cordialement, contredisez-moi si l’UNION de nos forces vous intéresse réellement en lieu et place ce la division qu'encouragent et souhaitent nos ennemis canadianisateurs et dont vous me semblez bien être l’alliée objective aujourd’hui et demain encore en prédisant que nous devrons « croiser le fer » dans les mois à venir d'un automne que vous annoncez « chaud », en lieu et place de nous présenter là dans une UNION qui pourrait nous faire mutuellement, chaleureusement et solidairement avancer pour vaincre ENSEMBLE les canadianisateurs.
    Vous nous annoncez en somme qu'aucune discussion ne pourra changer le fait que nous ne pourrons affronter cette chaleur à venir, qu'en tant que partisans divisés d'une même mouvance souverainiste, ou pire en tant qu'adversaires voire, en ennemis.
    Contredisez-moi, je vous en supplie.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2009

    «... j’ai trop de respect pour Vigile qui milite depuis plus d’une décennie, et je ne voudrais pas que nos débats se terminent en une foire aux empoignes. »
    Certes, mais ne pouvons-nous pas discuter dans la cordialité et le respect comme nous l'avons fait ici ? Me semble que oui... NON ?
    « Trop d’argumentation peut nuire parfois et peut aussi braquer inutilement les positions. »
    Certes, mais avorter une discussion bien engagée, ne me semble pas approprié. Je ne me suis pas braqué et n'ai pas l'intention de le faire. En effet, non seulement j'ai pris note de votre apport, mais j'en ai endossé une large partie. J'admets que votre quête de reconnaissance en tant que Métisse, puisse être partie valable du débat. J'ai admis en tenant compte de votre apport et de vos démarches, qu'il se pourrait qu'existe ici au Québec une nation Métisse largement tributaire des métissages des Québécois d'origine française avec les Premières nations, notamment dans certaines régions du Québec. Je réfute cependant le fait que tel soit le cas pour la très grande majorité des Québécois. Leurs métissage avec les Premières nations serait infime, voire inexistant. Il semble que vous êtes cependant braqué sur cette prétention.
    J'ai appuyé votre excellente initiative appuyé par le très solide et étoffé mémoire de Me Néron visant à faire reconnaitre vos droits à la nationalité française qui serait celle des descendants des sujets français qui sont venus s'établir en Nouvelle-France avant et après la Conquête.
    Dommage que vous vous braquiez et refusiez de poursuivre la discussion.
    J'aurais souhaité faire avec vous l'UNION de nos forces par les admissions que j'ai faites, mais qui n'ont pas leur pareille de votre côté. Nous pourrions si vous cessiez d'être braquée, faire en sorte qu'une nation Métis soit reconnue. En lieu et place, nous sommes toujours hors cette UNION qui pourrait nous faire solidaires et capables d’affronter adversaires fédéralistes et ennemis canadianisateurs.
    « Nous aurons certainement l’occasion de croiser le fer à d’autres moments, car je pense que nous aurons un automne chaud » me dites-vous en guise de triste consolation.
    Je suppose que vous comptez donc poursuivre dans cette veine de la division pour faire valoir vos prétentions à l’égard du fait que les Québécois seraient bel et bien majoritairement des « Métis » « canadien français » ; et qu’il leur faut utiliser - et valider ce faisant - la Constitution pourtant invalide et illégitime du Canada pour faire valoir les droits de tel peuple Métis… québécois, que seraient les « canadiens français » du Canada… niant pas le fait même l’existence même du peuple québécois, récusant et pourfendant le bien-fondé du nationalisme québécois. Toutes choses assimilables à un négationnisme réactionnaire et éminemment divisif.
    Il me semble avoir courtoisement présenté des arguments solides mais rassembleur afin faire l'UNION qui pourrait solidifier dans la synergie nos causes respectives et communes et vous permettre de revoir sans rien compromettre de l'ESSENTIEL qui vous anime et qui pourrait nous réunir au lieu de nous diviser.
    Mais, cela ne semble pas vous gêner le moins du monde que nous soyons ainsi divisés. J’avoue que je suis déçu. Il me semble avoir tenu compte de votre apport mais cela n’est pas réciproque. Je vois mal en quoi reporter l’échéance d’en découdre plus à fond pourra améliorer les choses. Vous n’aurez pas mon appui, et je n’aurai pas le vôtre. Nous serons divisés pour affronter la chaleur que vous nous annoncez, en quoi telle division pourrait nous être mutuellement de quelque secours pour l’affronter cette chaleur ?
    UNION - Synergie - Solidarité vs DIVISION - Dispersion - Querelles
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    31 juillet 2009

    M. Archambault,
    Je crois que nous ne nous entendrons pas sur les définitions. Qu'à cela ne tienne! Nous aurons tout au moins tenter d'apporter notre contribution au débat. Et je crois que cela était nécessaire.
    Trop d'argumentation peut nuire parfois et peut aussi braquer inutilement les positions. Je lis beaucoup sur d'autres forums, et j'ai trop de respect pour Vigile qui milite depuis plus d'une décennie, et je ne voudrais pas que nos débats se terminent en une foire aux empoignes.
    Nous aurons certainement l'occasion de croiser le fer à d'autres moments, car je pense que nous aurons un automne chaud.
    Au plaisir.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    30 juillet 2009

    Gilles Bousquet - Marie Mance Vallée -
    Même combat !? Les menaces de partition du Québec.
    Pour des raisons différentes... M. Bousquet pour défendre son idée de Confédération et Mme Vallée pour défendre son idée de reconnaissance d'un supposé peuple « autochtone » canadien français. Fédérer le NON à un État valide et légitime est par conséquent facile pour les canadianisateurs, cependant qu'ils se soustraient abusivement et asymétriquement au fait d'obtenir le OUI qui validerait l'État du Canada qu'ils imposent d'Autorité et de force.
    Voici les menaces de représailles politiques, en sus des menaces de représailles économiques... Ces menaces n'ont pas lieu d'être et vont à l'encontre d'un choix libre et volontaire du peuple démocratique et souverain du Québec. L'adhésion au Canada est forcée, contrainte, sous les menaces de tous ordres.
    Les peuples aborigènes des Premières nations sont sous tutelle Britannique et canadianisatrice. Jamais le Canada n'abandonnera sa souveraineté sur leurs territoires. Le Québec pas davantage. Il n'est pas question que le Canada se serve indirectement d'une pseudo souveraineté des Premières nations qu'ils assujettiraient ensuite à la souveraineté du Canada pour empêcher le peuple souverain du Québec de fonder sur son territoire national du Québec l'État valide et légitime qu'il désire fonder.
    Ce peuple du Québec accordera aux Premières nations un statut au moins comparable à celui qu'accorde et qu'accordera le Canada aux Premières nations et aux Métis. Mieux, le Québec souverain invaliderait de facto la tutelle britannique sur ces nations.
    Quant à la partition de l'Ouest de Montréal, il ne saurait en être question. Ce sont les peuples qui ont droit de fonder l'État qu'ils désirent et non les groupes ethniques. Il n'y a pas une telle chose qu'un peuple de l'Ouest de Montréal. Il est ici question d'une minorité ethnique partie du peuple du Canada, rien d'autre, comme l'est la minorité d'origine française au Canada, Acadie comprise. L'Acadie n'a pas droit à la partition du Canada. Pareil pour les Anglos-Québécois de Montréal
    MÉTIS - Anne-Marie Gélinas
    OUI, le peuple souverain du Québec est métissé, comme toutes les nations de ce monde. La pureté ethnique n'est pas de ce monde. Et, nous le sommes en partie notamment avec les Premières nations. Ce qui ne fait pas de nous un peuple Métis. Le Métissage est majoritairement infime, il a été proscrit, à tort ou à raison. Ce pourquoi il a été caché, nié. J'en conviens. Il doit être reconnu, c'est vrai pour ce qu'il est et non pour ce qu'on voudrait qu'il soit ou ne soit pas. Ce qui n'invalide pas notre ascendance française majoritaire et ne fait pas de nous un peuple majoritairement Métis.
    Que d'aucuns le soit plus que d'autre, soit. Que d'aucuns veuille le célébrer, soit. Mais qu'il s'agisse d'en faire abusivement une norme pour obtenir un statut embrassant tous les descendants d'origine française du Québec, de la part d'un État invalide et illégitime n'ayant jamais obtenu le OUI qui le validerait, c'est autre chose. D'autant s'il est question d'obtenir ce statut pour l'ensemble d'un peuple du Québec qu'on déclarera arbitrairement et fallacieusement Métis.

  • Gilles Bousquet Répondre

    29 juillet 2009

    S.v.p. lire : «ceux qui contestent la propriété» à la place de «ceux qui conteste la propriété » merci.

  • Gilles Bousquet Répondre

    29 juillet 2009

    Mme Marie Mance Vallée se demande ce qui restera du Québec selon le programme du PQ.
    J’imagine que le PQ aimerait bien conserver tout le territoire du Québec advenant la souveraineté de la province. La partition du Québec pourrait venir de ceux qui conteste la propriété des Québécois sur le territoire comme 50 % environ du Québec « la partie plus au nord » qui est réclamé par les Cris et les Inuits plus l’Ouest de Montréal et Westmount réclamés par les séparatistes « dé fusionnistes » anglais.
    Sans oublier les autres réserves indiennes.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2009

    Je constate qu'il y a plusieurs intervenants péquistes sur ce fil. Pourraient-ils expliquer en quelques paragraphes, quelle est la position du parti au sujet de l'ensemble du territoire québécois. Dans un commentaire précédent sur ce même fil, j'ai énuméré ces territoires : Nunavik, Réserves indiennes, Nitassinan (décision en attente puisque les Métis de la CMDRSM le réclament également), les enclaves fédérales, les autres territoires métis, le Montréal multiculturel et de ce qui restera du Québec.
    Merci!
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2009

    Je suis d'Amérique et de France....
    La plupart entre nous avons des origines amérindiennes. Nous sommes un peuple de Métis qui colonialise l'amérindien en nous.
    Depuis des générations nous réclamons à corps et à cris nos origines françaises comme s'il s'agissait nos origines uniques. Nous perpétuons le mythe du Québécois Français, comme si le métissage n'avait jamais fait partie de notre histoire.
    Une partie de mes ancêtres est venue de France; une autre a traversé le détroit de Bering pour s'installer ici.
    Tant que nous n'intégrerons pas cet aspect identitaire en nous, nous douterons de notre légitimité et notre originalité comme peuple.
    Le Québec est peuplé de Métis.
    Vive le Québec libre !

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2009

    Suite
    « Quant aux Métis en général, Russel B. dans son commentaire sur ce fil a bien expliqué ce qu’il en est pour la plupart d’entre nous : remettre nos vieilles fringues métisses. Ce qui ne fait pas de NOUS des ennemis. »
    Tout dépend ! Si vous êtes avec NOUS, le peuple souverain du Québec, vous n'êtes pas nos ennemis. Si vous n'appuyez pas ce que nous voulons, vous êtes des adversaires. Comme le dit Pierre Falardeau... les Anglos qui sont avec nous et qui nous appuient, il les aime... se sont ses frères, les autres, ses adversaires.
    « Il ne s’agit pas d’attaquer le PQ, mais plutôt de crever un abcès qui est en train de nous empoisonner. Enfin ! Vous êtes convaincu qu’il s’agit d’une manoeuvre canadianisatrice et moi je n’en suis pas certaine. »
    Tout dépend que quoi on parle. On peut certes critiquer le PQ, notamment critiquer sa gestion des ressources humaines et naturelles des régions. On peut critiquer la montréalisation du Québec que ne combat pas le PQ. On peut à bon droit le faire et proposer des solutions. C'est constructif. Le reste c'est du PQ-Rentre-dedans qu'encourage et qu'applaudissent les canadianisateurs.
    Quant à la canadianisation de la Québécitude qui voudrait que nous nous nommions « canadien français » en lieu et place de Québécois, c'est vouloir canadianiser notre appartenance et notre sentiment identitaire. Le rendre canadien en lui affublant le nom donné par le Conquérant à compté de 1870, « french canadian », traduit par « canadien français ».
    Maintenant que cela émane des canadianisateurs, soit encouragé par des canadianisateurs, ça, on ne sait pas, on le fait sous pseudo... Maintenant que ce soit aussi le fait de souverainistes pensant trouver là la solution à nos problème, c'est je pense malheureusement un fait. Ils deviennent les alliés objectifs des canadianisateurs. Voilà ce que j'ai dit.
    « Comment faire une UNION des forces dans de telles conditions ? Qui acceptera de renoncer à « sa » vérité ? Le PQ, le BQ ? Les clubs... sociaux souverainistes ? »
    Vous vous posez de nombreuses questions, nous sommes toutes et tous dans ce cas, y compris au PQ et au Bloc. Personne je pense ne pense détenir la vérité. Tout est sur la table. Nous exposons nos propositions, nous en discutons. Il nous faudra ensuite tenter de faire les conciliations et les consensus utile. Comment ? En discutant, en présentant nos arguments, en écoutant et réfléchissant à ceux des autres. Dans le respect, dans l'écoute active, dans l'écoute passive, dans tout ce qu'il faut quand il est question de tenter de faire émerger les termes d'un ESSENTIEL sur lequel nous entendre.
    « Sortons des lieux communs de notre prison québécoise, autrement les électeurs éliront encore une fois, et par défaut, John James Charest, dont la mission est de nous dénationaliser, de nous affaiblir encore plus. »
    Le Québec n'est pas une prison. Ce qui est une prison c'est le Canada abusif et tutélaire, jamais nommément soumis au OUI qui le validerait. Le Québec est notre maison, notre demeure, à demeure, c'est sur ce territoire national que nous voulons fonder un État valide et légitime, par l'expression démocratique de la Volonté du peuple souverain du Québec, seule Autorité Suprême habilitée à le faire.
    Et, oui, il faut faire l'UNION de nos forces pour renverser la minorité canadianisatrice au pouvoir pour que la majorité gouverne le peuple souverain du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2009

    @ Marie Mance Vallée
    Vous posez la question :
    « Qui sont ces électeurs qui ont voté NON en 1980 et en 1995 ? »
    De très nombreux Québécois
    - apeurés par les menaces de représailles économique, politiques et autres proférées par les canadianisateurs et fédéraliste ;
    - séduits par le chantage émotif et commanditaire de dernières minutes ;
    - insatisfaits de la gouvernance du PQ, trop à gauche, trop à droite, trop au centre, trop pro syndicats, pas assez... etc. etc. ;
    - déstabilisés par le manque d'UNION de nos forces, pris entre un Bouchard Messie devenu et un Parizeau contesté par celles et ceux qui ont pensé qu'avec Bouchard seul ce serait mieux ;
    - qui on eut peur à la dernières minutes étant donné le peu d'espoir d'obtenir une majorité décisive ;
    - de nombreux autres qui n'acceptent pas le Canada actuel mais qui pensent pouvoir obtenir du Canada un statut qu'ils désirent pour un Québec fort dans un Canada renouvelé ;
    Suffisamment pour constituer le 2, 3 4% de votes qui ont manqué pour obtenir une majorité décisive.
    « Qui sont ces électeurs méprisés, conspués, ainsi que leur députés, qui ont voté ADQ à l’avant-dernière élection ? »
    - des libéraux de droite qui bien que contre le Canada actuel, ne voteront jamais PQ trop à gauche pour eux ;
    - des jeunes qui ne se reconnaissaient dans l'ancestral PLQ et le mature PQ ;
    - des jeunes militants et leur entourage qui aime la nouveauté pensant y trouver là une place qu'ils pensent ne pas avoir ailleurs ;
    Du reste l'attrait de la nouveauté se flétrissant avec l'âge... on a quitté le navire.
    « Qui sont ces électeurs (un million) qui ne votent plus ? Combien d’électeurs ont annulé leur vote aux deux dernières élections et dont nous ne connaissons pas le nombre puisqu’on n’en tient pas compte dans les statistiques ? »
    - Quantité de Québécois qui devant la division et le manque de cohésion des souverainistes ne voit aucune urgence à se mobiliser au risque de nous voir gouverner par des canadianisateurs ;
    - Des souverainistes :

    - déçus d'avoir perdu le dernier référendum, qui n'y croient plus, en attendant je ne sais quoi qui pourrait les mobiliser à nouveau ;
    - ou qui accuse le PQ de tous les maux de la terre et qui pensent pouvoir faire mieux ailleurs en recommençant à zéro ;
    - qui aurait voté pour le PI mais qui ne s'en sont pas donné la peine ;
    - qui pensait que Jean Charest gagnerait et ne se sont pas donné la peine de contredire cette supposée fatalité ;

    « Qui sont ces intellectuels, députés, artistes et alouette qui s’accomodent si bien du gouvernement canadianisateur ? À la moindre occasion, ils se précipitent tous pour aller chercher ou pis quémander honneurs et récompenses. »
    Procès d'intention. Les souverainistes sont divisés, le peuple souverain du Québec n'a pas choisi l'État souverain, nous vivons dans le Canada, c'est forcé. Il n'y a pas de raison pour ne pas recevoir ce qui nous revient à mêmes nos taxes.
    « Enfin, mille questions s’imposent à notre esprit. »
    Effectivement !
    « Je ne crois pas non plus que je doive me priver d’utiliser le NOUS et le TOUS. »
    Certes pas, mais il faudrait savoir quel est le NOUS en question... puisque vous êtes Métisse et que vous travaillez à la reconnaissance de telle nation, on est en droit de supposez que ce NOUS dans votre bouche veut dire les Métis(ses). NON ?
    « Cette terre NOUS appartient (Canadiens français, Québécois de souche française et Métis). Cette terre, nous l’avons défrichée et développée et ce ne sont pas des faiseurs de nation, dont le seul horizon est le trottoir devant leur résidence, qui me convaincront du contraire. »
    De quelle « terre » parlez-vous ? Du Québec ? Du Canada ?
    Parce que si c'est du Canada, le Canada ne nous appartient pas... Le Québec OUI
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2009

    M. Pomerleau,
    Il est certain qu'un Observatoire géopolitique du Québec intéresserait sans doute plusieurs personnes. Ne comptons plus sur le politique pour nous informer et nous projeter dans l'avenir.
    La question du territoire me semble cruciale et bien peu s'en préoccupent.
    En attendant une rencontre, je reprendrai ma lecture du livre de M. Sauvé.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    28 juillet 2009

    @ Luc Archambault
    Je crois bien que nous ne nous entendrons jamais sur la définition des termes. Bien sûr, il y a des Canadiens français hors Québec, mais il y en aussi au Québec. Et plus que ne voulons bien le penser.
    Qui sont ces électeurs qui ont voté NON en 1980 et en 1995?
    Qui sont ces électeurs méprisés, conspués, ainsi que leur députés, qui ont voté ADQ à l'avant-dernière élection?
    Qui sont ces électeurs (un million) qui ne votent plus?
    Combien d'électeurs ont annulé leur vote aux deux dernières élections et dont nous ne connaissons pas le nombre puisqu'on n'en tient pas compte dans les statistiques?
    Qui sont ces intellectuels, députés, artistes et alouette qui s'accomodent si bien du gouvernement canadianisateur ? À la moindre occasion, ils se précipitent tous pour aller chercher ou pis quémander honneurs et récompenses.
    Enfin, mille questions s'imposent à notre esprit.
    ***
    Je ne crois pas que mes états d'âme métisses puissent intéresser qui que ce soit ici. Ce sont-là affaires intimes et personnelles et je ne crois pas que j'aie besoin d'une psychanalyse. Et si cela était, c'est tout le Québec qui devrait s'en prévaloir. Je ne crois pas non plus que je doive me priver d'utiliser le NOUS et le TOUS. Cette terre NOUS appartient (Canadiens français, Québécois de souche française et Métis). Cette terre, nous l'avons défrichée et développée et ce ne sont pas des faiseurs de nation, dont le seul horizon est le trottoir devant leur résidence, qui me convaincront du contraire.
    Quant aux Métis en général, Russel B. dans son commentaire sur ce fil a bien expliqué ce qu'il en est pour la plupart d'entre nous : remettre nos vieilles fringues métisses. Ce qui ne fait pas de NOUS des ennemis.
    ***
    Il ne s'agit pas d'attaquer le PQ, mais plutôt de crever un abcès qui est en train de nous empoisonner. Enfin! Vous êtes convaincu qu'il s'agit d'une manoeuvre canadianisatrice et moi je n'en suis pas certaine.
    ***
    Comment faire une UNION des forces dans de telles conditions? Qui acceptera de renoncer à « sa » vérité? Le PQ, le BQ ? Les clubs... sociaux souverainistes?
    Je crois que tout le discours suranné des années 60-70 est à revoir. Nous nous inscrivons maintenant dans un discours mondial, et nous devons en tenir compte. Les temps ont changé. Y a-t-il des études à ce sujet? Avons-nous des politiciens qui ont assez d'envergure pour faire face à ces nouvelles données? Si vous en connaissez un, j'aimerais bien connaître son nom. Même la France par la voix de Michel Guillou parle d'une troisième francophonie.
    Sortons des lieux communs de notre prison québécoise, autrement les électeurs éliront encore une fois, et par défaut, John James Charest, dont la mission est de nous dénationaliser, de nous affaiblir encore plus. D'ailleurs, n'a-t-il pas laissé faire nos mercenaires dans l'affaire de la Caisse de dépôt? Vider nos coffres afin de nous affaiblir au point de vue économique. Je ne démords pas de cette hypothèse. Et ce n'est là que la pointe de l'iceberg.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juillet 2009

    Une autre fois,encore une fois,merci,Mme Vallée.
    Vos références sont encore une fois intéressantes et à propos.
    Marcel Haché

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    @ M. Gaston Boivin
    Je pense que vous parlez de mes dires...
    Je veux bien que vous soyez en guerre avec le PQ et le Bloc... Mais je ne suis pas l'inconditionnel que vous décrivez.
    Et, oui, je prône l'UNION de nos forces. ET, m'objecte à ce qui est invoqué pour nous désunir, notamment le fait de canadianiser ce que nous sommes et nos origines, que telle canadianisation émane ou pas des rangs supposés ou pas, souverainistes ou indépendantistes. Cela ne fait pas pour autant de ces indépendantistes qui se disent « canadien français » des canadianisateurs et ne l'ai jamais prétendu contrairement à ce que vous affirmez. Pour peu qu'il s'agisse effectivement d'indépendantistes véritables sous pseudos... Ce que nous ne pouvons savoir.
    Mais cela fait de leurs prétentions, une canadianisation de notre identité. Ce qui les fait être du côté des canadianisateurs, qui veulent diviser et canadianiser notre québécité et le nationalisme québécois. L'attaque en règle contre le PQ et le Bloc partie de cette prétention canadianisatrice je la dénonce pour ce quelle est et pour ce que je crois qu'elle est.
    Cela ne m'empêche pas le moins du monde d'être en faveur de l'UNION de nos forces. Ce n'est pas parce que nous voulons l'UNION de nos forces qu'il nous faut accepter n'importe quoi et son contraire. Il nous faut exposer nos points de vue et tenter de trouver ce qui peut sur l'ESSENTIEL faire cette UNION qu'il nous faut. Je crois que c'est possible. ET à mon avis, il est essentiel de refuser la canadianisation de notre identité québécoise et de ses origines françaises.
    Vous ? Vous acceptez qu'on canadianise nos origines françaises en les supposant « canadiennes françaises » ? Tout ça comme prétexte pour enfoncer, disqualifier, discréditer, salir, le nationalisme québécois, tout ça pour salir et disqualifier le Parti Québécois et le Bloc Québécois.
    Il est ici question de viser le Québécois dans Bloc et Parti. La manoeuvre est simple... simplissime et... canadianisatrice.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    Mme Vallée.
    Je tiens le peu que je sais de la géopolitique (101) de la fréquentation des travaux de M JRM Sauvé en la matière. Je pense que sa contribution est fondamentale pour comprendre l'enjeu (l'État; donc une doctrine d'état) et comment mener la lutte pour passer de demie état annexé (province) au statut d'état optimal (souverain).
    L'enjeu n'est pas le pays qui serait devant nous a porté de main par Référendum:

    Le pays n'est pas devant nous il est sous nos pieds, cela fait 400 ans qu'on le construit. Le problème ce n'est pas le pays. Le problème c'est que notre état est annexé et réduit dans ses capacités d'agir à celui d'un demie état. Le défi c'est d' en reprendre le contrôle effectif: sortir le Canada du Québec et non sortir le Québec du Canada).
    Et on part de loin puisque ce demie état est maintenant contrôlé par une minorité parce que nous sommes incapable d' établir notre cohésion nationale, qui est celle des descendants des 1000 familles présentent en 1759, et de qui les canadiens français descendent, auxquels s'est ajouter d'autres contribution au cours de l'histoire.
    Sans cette cohésion nationale (qu'avait assumé l'Église de 1760 à 1960) notre demie état est en prise par une clique d'affairistes que le saccage allègrement.
    Pour comprendre la game il faut aborder la politique à partir de la géopolitique. J'en possède quelques rudiments que j'aimerais partager avec d'autres, mais l'écriture n' est pas mon fort et je préfère le verbatim. Une rencontre sur ce thème peut être.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    @ R. Bouchard
    Anaïs Nin (1903-1977):

    « Je fais reculer la mort à force de vivre, de souffrir, de me tromper, de risquer, de donner et de perdre. »

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    Suite
    Ce que vous avez élu, c'est Jean Charest
    Pour ne pas élire Jean Charest il nous faut faire l'UNION de nos forces autour d'une COALITION de GOUVERNEMENT de SOUVERAINETÉ. Les Métis dont vous êtes nous dites vous, prennent d'évidence fait et cause contre le PQ et le Bloc. Cela consiste à prendre fait et cause à Québec pour QS ou le PI, qui à court terme ne peuvent pas prendre à eux seuls le pouvoir à Québec ce qui nous livre au PLQ pieds et poing lié pour les prochains 20 ans ; prendre fait et cause à Ottawa pour n'importe quoi sauf le Bloc, ce qui nous livre pieds et poings liés au PrattiGescagnatiévisme.
    Les canadianisateurs applaudissent
    Une autre voie est possible. Il nous faut intégrer à cet éventuel PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ à concevoir et rédiger, les termes permettant de mettre de l'avant une COALITION de GOUVERNEMENT de SOUVERAINETÉ capable de développer tout le Québec et de stopper le déclin des régions et la montréalisation du Québec. Quels pourraient être les termes ESSENTIELS de ce qui pourrait être endossé à votre satisfaction par toutes les composantes de la mouvance souverainiste ?
    Vous avez la parole. Que veulent les Métis ? Nous, nous voulons invalider l'État illégitime et invalide du Canada pour fonder un État valide du peuple souverain du Québec, de l'ensemble du territoire du Québec, hors la montréalisation de tel État à venir et en démontréalisant cependant le Québec actuel.
    Nous devons faire l'UNION de nos forces. Les Premières nations et les Métis n'obtiennent pas ce qu'ils veulent dans un État du Canada invalide. Nous devons réciproquement et solidairement appuyer nos luttes respectives pour libérer nos peuples respectifs. L'État du peuple souverain du Québec pourra établir avec ces nations des relations fondées sur le respect et la réciprocité. Cet État va accorder davantage que ne le fait le Canada actuel qui jamais n'abandonnera sa souveraineté sur son territoire actuel aux Premières nations habitant son territoire.
    Le peuple souverain du Québec avec votre appui pourra fonder un État valide et légitime qui émane de ses voix libres et souveraines. Si nous ne faisons pas l'UNION de nos forces, personne n'y parviendra sous Jean Charest et Ignatieff.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    @ Marie Mance Vallée
    « Il appartient aux Canadiens français, aux Québécois de souche française de trouver une solution. »
    Les « Canadiens français » vivent partout au Canada, pas au Québec, ils ne peuvent rien en ce qui concerne le Québec.
    « Les médias, les politiciens, tous partis confondus, les intellectuels se gardaient bien de faire écho à des écrits qui dénonçaient entre autres, la désintégration des régions. Il ne fallait pas réveiller le chat qui dormait. »
    Oui, il existe une frontière entre les médias nationaux de Montréal et le reste du Québec. Je l'ai dénoncée cette montréalisation du Québec. Elle est au coeur des questions qui touchent le destin du peuple souverain du Québec. Que l'on en parle dans Vigile n'est qu'un juste retour des choses.
    Cependant... s'il est vraiment question de « bien analyser qui sont les véritables fomentateurs de cette montréalisation tous azimuts », il faudrait ne pas en faire un universel PQ et Bloc-Rentre-dedans, comme c'est actuellement le cas. Non pas pour soustraire à leurs responsabilités ses dirigeants, mais pour les engager à s'impliquer mieux et réellement dans le développement de toutes les régions du Québec.
    Or, cette mouvance à laquelle vous avez jusqu'à maintenant donné votre appui est franchement de ce côté obscur de la désespérance autophobique. Elle est ambigüe, tantôt parlant en tant que Métis, tantôt en tant que Canadien français québécois, usant d'un « Nous » à géométrie variable... Faudrait savoir !
    Cette politique du pire est la pire des politiques. Il est question de désespérance aigüe automutilante. Elle mutile ce que nous sommes et notre pouvoir d'action en la canadianisant, en l'assujettissant à ce que nous accorde son invalide Constitution. Elle est objectivement du côté des canadianisateurs. Elle tente de bloquer tout, parce que tout semble bloquer du côté des régions. Elle est improductive à sa face même, puisqu'en refusant de considérer le PQ et le Bloc comme étant des outils parties de l'UNION qu'il nous faut faire, on ne fait que reporter les échéances sous tous fallacieux prétextes, dont au premier chef l'urgence d'agir. L'urgence dicte qu'il nous faut faire l'UNION de nos forces. Le PQ-Bloc-Rentre-dedans est l'exact contraire de cette UNION qu'il nous faut faire.
    « Un peuple égaré qui ne sait même plus qui il est, parce qu’on a tenté de le formater à une nouvelle nation dite civique, ne peut que disparaître. Qui est assez naïf pour croire à une nation spontanée, quand nous savons qu’il y faut des siècles pour y parvenir ? Nous sommes d’une naïveté incommensurable ou bien de mauvaise foi. Cependant, certains d’entre nous ont le mérite d’avoir eu le courage de sortir du troupeau bêlant de « Québécois-Québécoise » qu’on nous sert jusqu’à plus soif. »
    Libre à vous de le faire en tant que Métis. C'est votre choix.
    Personne n'a formaté de « nation dite civique ». Nous n'avons fait que nous poser en tant que peuple souverain apte et capable d'invalider l'État abusif et illégitime du Canada, cela en tant que seule Autorité Suprême de l'État démocratique valide sur son territoire national du Québec. Dans tel État valide ses citoyens à majorité d'origine française, nous serons toutes et tous Québécois, citoyens québécois.
    Ce peuple distinct de tout autre a bel et bien 401 ans d'histoire, il est à majorité d'ascendances françaises, il est et sera de langue officielle française. Rien de ce qui est ce que nous sommes n'est oblitéré dans cette québécité actuelle et à venir telle qu'elle sera incarnée dans un État valide.
    « Ces trois dossiers évoqués précédemment sont le résultat d’un vide, d’une imposture, d’une trahison sans nom de la part de ceux que nous avions élus pour nous défendre. »
    Ce que le Québec a élu, je vous le rappelle, c'est Jean Charest...
    Suite ici-bas

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    M. Pomerleau,
    En effet, il serait intéressant de voir comment le Nunavik, les Réserves, les enclaves fédérales, les territoires métis, le Montréal multiculturel, de voir, dis-je, comment tout cela s'articulerait au plan géopolitique.
    Cette question m'interpelle très souvent parce que je me demande bien ce qui arrivera aux uns et aux autres.
    Ne pourriez-vous pas faire une chronique sur Vigile ou encore nous donner une adresse où retrouver de l'information ?
    Marie Mance V

  • Gaston Boivin Répondre

    26 juillet 2009

    Où sont-ils? Tous en vacances pour des mois avec la fin de session. Il y en a bien un ou deux qui se sont depuis manifestés, dont l'un pour nous parler des algues bleus, vous savez cette cochonnerie qui met en péril...certains de nos cours d'eau. Il semble donc que, lorsqu'ils sont en vacances, il n'y ait d'autre péril plus urgent en la demeure qui les justifie d'intervenir!
    Cependant, pour leurs supporteurs inconditionnels qui n'ont cesse, vacances ou non, de les auréoler, il n'y a pas de relâche, ils sont ces temps-ci à tirer à boulets rouges, comme des tireurs, qu'en certains cas et occasions, l'on pourrait croire sous hypnose, sur ceux qui, dans le cadre de notre lutte pour vaincre la conquête, celle qui cherche à donner un état autonome aux vaincus que nous sommes afin notamment que nous cessions définitivement de l'être et de se conduire comme tels, osent encore, de bonne foi et sérieusement, parfois, se poser des questions ou remettre en question certaines données ou appellations, même si ce questionnement ou cette remise en question risque bien non seulement d'être aussi futile et inutile que stérile, de n'arranger rien, de ne point faire avancer les choses et même de les compliquer, mais encore plus, bien au contraire, de les aggraver, nous le voyons bien, lorsque que ces supporteurs incondtionnels et à tous crins d'une certaine orthodoxie souverainiste, même si elle est de plus en plus déviationniste et hermétique à toute critique quelle qu'elle soit, paranoient en voyant des ennemis partout, même chez certains des plus fidèles et fervents indépendantistes, et, paradoxe, chez ces tireurs qu'on pourrait parfois croire écervelés, si l'on se fie à certaines de leurs attaques, certains parmis eux cherchent à se faire les propagandistes de l'union et de la cohésion des forces indépendanstistes et de leurs partis et mouvements, tout comme on retrouve chez certains de ceux, qui sont l'objet de leurs tirs, de tels propagandistes: On peut pas dire que tout cela favorise le rapprochement!
    Quand je vois de telles attaques malheureuses et injustifiées à l'égard de gens dont la preuve de leur fidélité et de leur dévouement à notre cause n'est plus à faire, quand je vois de quelle façon on les traite, comme si c'était des canadianisateurs, presque des renégats à la cause, cela me dépasse et, franchement, là, je commence à douter qu'on arrive à vraiment créer cet état, ce pays que nous recherchons tous.
    Madame Vallée, il reste seulement à se demander une chose, à savoir si cela vaut encore la peine de continuer à discuter avec eux! Car l'époque des "Crois ou meurs" et des "Sois croyant et tais-toi", est révolue et le passé nous enseigne que de tels diktats n'ont jamais vraiment favorisé la discussion, la lumière et le progrès.
    Je peux comprendre qu'en certain lieu l'on puisse vouloir nous manipuler en orientant nos débats pour chercher à les faire dévier défavorablement à notre cause et, qu'en ce sens, les pseudonymes et les noms d'emprunt puissent être utiles, mais de là à prétendre, à l'occasion d'un article sur un sujet épineux pour ne pas dire presque qu'à l'index, qu'il s'agisse là nécessairement du cas et que ceux qui acceptent d'en discuter soient, plus ou moins, selon l'opinion exprimée, considérés comme des canadianisateurs ou leurs complices. Soyons sérieux! Tant qu'à faire, demandez donc à monsieur Frappier d'interdire les noms d'emprunt et les pseudonymes, même si tous savent, qu'en matière de sécurité, tout ou presque tout est permis, emprunt de nom, comme addresse courriel à ce nom ou à un autre nom, qui, dans la vraie vie, demeurent de la fiction. Je rappelle que celui, qui, sous un pseudonyme, a initié ce débat y est intervenu à trois reprises et que celui qui en a le plus contre ce débat y est intervenu environ une trentaine de fois, de quoi entretenir un feu qui se serait éteint de lui-même! Va-t-on de ce fait accusé ce dernier d'être un canadianisateur?!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    Pour un Observatoire géopolitique du Québec.
    Pour répondre à la question soulevée dans le texte. Voici une des rares réflexions de géopolitiques qui porte sur le contrôle effectif de la partie Nord du Québec:
    Géopolitique d’une ambition Inuite: Le Québec face à son destin nordique.
    Éric Canobbio (Sillery, Septentrion, 2009
    Dont on trouve un excellent compte rendue dans Les cahiers de lecture de l’Action Nationale, Été 2009:
    » Comme leurs cousins chinois, nos Inuits ont une intelligence politique et une vision stratégique à mon avis considérablement supérieurs à celle de la plupart des hommes et femmes politiques du Canada et du Québec. »
    Les Inuits ont déjà déclarer leur souveraineté; quand on leur demande que veut dire souveraineté , ils répondent qu’on le verra à l’usage. Les moyens de cette souveraineté leurs sont fournis par le Québec, entre autre la délimitation de leur territoire qui correspond au parcours des caribous (!). Un immense territoire qui empietre sur celui des Innous, nos alliés naturels.
    ………………
    Depuis 400 ans le fil conducteur de notre histoire est l’édification d’un état qui soit les assises assurant la survie dans la pérennité d’un peuple français en Amérique. À cet égard il n’y a qu’une chose de vrai et c’est le contrôle effectif (de facto) de notre territoire.
    Il n’y a qu’une manière d’aborder la politique et c’est à partir des statuts et des principes de la géopolitique. C’est à partir de cette approche que l’on peut se donner une doctrine d’état qui nous fait si cruellement défaut présentement. Et sans laquelle toute stratégie d’état reste confuse; pour notre grand malheur.
    Si on en avait une on saurait le danger que coure notre état, présentement saccagé par un puissant réseau d’intérêt privée (fédéraliste) qui le contrôle, grâce à l’appui d’une minorité ethno anglo, pendant que la majorité francophone dort au gaz.
    Pour cadrer de manière cohérente notre réflexion je propose la création d'un Observatoire géopolitique du Québec.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    Où éties-vous, vous Michel G., pendant que nous tentions de sortir le Québec de sa torpeur péquiste ? Si le Québec avait eu son indépendance dans l'esprit des récupérateurs du PQ, il n'y aurait plus de région. Le Québec serait un grand trou de beigne, avec Montréal dans son centre et une pâte mal cuite tout autour.
    Depuis la fin des années 1980, nous avons tenté, Charles Côté, Daniel Larouche et moi-même, de vous réveiller. Vous dormiez au gaz ! Vous pensiez pouvoir faire un pays avec un ville. Foutaise ! Aujourd'hui, plus rien n'est possible. Les lucides sont devenus lucides après qu'ils aient eux-mêmes bousillés nos dernières chances. Faites-nous un pays avec ce qui reste maintenant. Nous serons tous des arrivants ! Vous avez laissé se réduire à rien la nation canadienne-française, ne comprenant pas par là que c'est vous, en bout de piste, que c'est le Québec qui allait en mourir.
    Il reste les Métis pour témoigner de l'histoire du Québec et vous n'êtes même pas foutus de saisir cette opportunité, d'en comprendre la puissance et la grandeur. Et le Canada, pays dirigés par des fantômes de dernier rang, n'est guère plus futé que le Québec.
    En poussant les Canadiens français et les Métis euro-amérindiens à l'éteignoir de l'histoire, vous vous tuez une deuxième fois. Même Gilles Rhéaume l'a compris ; il s'est réfugié dans ses derniers retranchements, comme plusieurs d'entre nous, dans les vieilles fringues métisses. C'est le dernier endroit qui nous reste, le dernier lieu commun de notre histoire qui avait pourtant si héroïquement commencée.
    Le PQ ?! Ils ont à la fois tout raté et tout détruit. Ils sont déjà morts et ils ne le savent pas...
    Russel Bouchard

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    26juillet 2009- André G.
    Félicitations pour votre excellent texte qui reflète très bien le probleme québécois.
    Nos partis politiques tous confondus sont vendus aux intérets de Power Corp. et à
    l'establishment canadien-anglais et américain; ce sont tous des partis affairistes.
    Dans la crise actuelle que nous vivons au Québec, où est le PQ dans la défense
    de la langue française qui perd des plumes de plus en plus? Lorsque je vais à
    Montréal, j'ai l'impression de me retrouver à Ottawa la capitale des autres. Pas
    surprenant que le Bloc étire son temps sur la Colline parlementaire, ils ne font plus
    la différence entre Montréal et Ottawa. Le PQ et le BLOC sont devenus 2 grosses
    PME permettant à ces 2 partis de ne penser qu'à leurs salaires et à leurs futures
    retraites avec l'argent des contribuables québécois en plus. Jamais, l'indépendance
    ne se fera avec eux. Ils sont meme incapable de prononcer ce mot. La seule chose
    que ces 2 partis souhaitent, c'est un statu quo amélioré avec le gouvernement
    fédéral, rien de plus! Qu'attendent les Québécois pour descendre dans la rue et
    exiger la démission du gouvernement Charest qui en train de détruire notre état
    national? Ce que nous vivons présentement au Québec politiquement parlant n'a
    plus aucun sens. Les Québécois ont déjà oublié le scandale de 40 milliards$ de la
    Caisse de Dépot. Au niveau de l'information, tout est controlé par les milieux
    fédéralistes affairistes. La seule fois que les Québécois descendent dans la rue,
    c'est lorsque le Canadien gagne la coupe Stanley. Où étaient-ils lorsque que nous
    avons appris qu'il y avait un déficit de 40 milliards à la CDP? En plus de nous
    fourrer économiquement, ce gouvernement pourri laisse se dégrader la situation de
    la langue française au Québec et est en train d'acculturer nos jeunes dans nos écoles
    avec ces cours civiques et l'apprentissage de la langue anglaise en première année.
    Pour en finir de cette torpeur collective, il n'y a qu'une solution, c'est sortir de là, au
    plus sacrant par tous les moyens, le gouvernement Charest et faire l'indépendance
    avec une élection référendaire le plus vite possible, ça urge! André G.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juillet 2009

    "Ils savent ces ennemis de la nation Québecoise que le PQ n’a jamais eu les pouvoirs qu’il demandait pour établir notre Pays, nos territoires, notre langue française et nous ouvrir au monde en intégrant les immigrants à notre nation francophone . ."(Michel G)
    Maintenant que le monde a tellement changé,la mondialisation aidant,qu'est-ce qui empêche le P.Q. et le Bloc de parler carré,de parler vrai,de ce que vous avancez ?D'en glisser mot au peuple concerné ?Celui auquel fait justement référence Mme Vallée.

  • Michel Guay Répondre

    26 juillet 2009

    L'art de se tirer dans les pieds en tirant sur les indépendantistes du PQ et du BQ en les accusant des crimes commis par les fédéralistes et en les accusant d'avoir perdus devant les voleurs d'élections et de référendums .
    Que des reproches pour ceux qui défendent la nation Québecoise et pas un traitre mot contre les rapetisseurs de notre territoire nationale contre ceux qui anglicisent les amérindiens et les utilisent pour nous diviser et nous détruire en les détruisant .
    Pas un mot sur le racisme des réserves et des territoires entretenus avec nos impôts fédéraux du Québec par Ottawa pour éliminer la nation Québecoise
    Pas un mot sur le travail de sape des divisionnistes ADQ, QS et PI qui font élire et réélire Charest le parti des 8% d'anglophones du Québec soudoyant les immigrants et les amérindiens contre nous et notre langue .
    Que des mots pour accuser le Parti Québecois qui n'a jamais obtenu comme pouvoir que le provincialisme colonialiste des fédéralistes et des French Canadions et à qui ces mêmes accusateurs ont refusés sous menaces de Partition et de guerres raciale de voter OUI pour donner au PQ tous les pouvoir nationaux et internationaux.
    Ils savent ces ennemis de la nation Québecoise que le PQ n'a jamais eu les pouvoirs qu'il demandait pour établir notre Pays, nos territoires, notre langue française et nous ouvrir au monde en intégrant les immigrants à notre nation francophone .
    .