Il est toujours sympa de voir La Presse y aller d'un texte...nationaliste. Le site du journal vient en effet d'annoncer que l'attribution des contrats de construction navale du gouvernement fédéral est désormais chose faite ou presque, ajoutant que la Davie regarde passer la parade.
C'est un fait. Le Québec regarde passer la parade. Même le magazine Maclean's est d'avis que la réaction de la province à son exclusion de la distribution des largesses fédérales a été molasse: «Inevitably, that left some in Quebec complaining bitterly. The outcry, though, was oddly mute.» (Maclean's, 7 novembre 2011, p., 24)
Mais, il faut dire que le processus d'attribution des contrats avait été des plus...neutres. On l'avait apparemment confié à un groupe de fonctionnaires «indépendants», sous la surveillance de «gardiens de l'équité» recrutés à l'externe. Comme si des contrats de 35 milliards $ porteurs de 15 000 emplois sur une période de 30 ans pourraient vraisemblablement être attribués sans intervention politique. Il n'y a que les «bienheureux» pour croire pareille fadaise.
Le stratagème a cependant si bien fonctionné que l'on songerait à l'appliquer à la négociation des transferts fédéraux concernant la santé et la péréquation, lesquels devront être recalculés pour 2014: «With many billions on the table and intense provincial rivalries in play, shifting the decision-making burden, as much as possible, into the hands of neutral bureaucrats advised by outside experts could be the smart political move.» P., 25
Il sera alors intéressant de voir si le Québec va «japper» plus fort pour son bol de péréquation que pour les emplois de la construction navale...Le Canada anglais, lui, quand il trouve que le Québec en reçoit trop, il ne se gêne pas pour japper et...mordre.
Les contrats de la marine... royale
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