« THE QUEBEC QUESTION FOR THE NEXT GENERATION »

La libération du Québec doit demeurer notre unique objectif

La stratégie Studin pour contrer la remontée du projet indépendantiste

CANADA «The Quebec Question for the Next Generation»

Après le coup de la BRINK'S de 1970, les fausses promesses de changements de 1980 et le Love-in de 1995, et dans le contexte de la remontée de l’option souverainiste-indépendantiste, de la venue prochaine d’un gouvernement souverainiste à Québec et la mobilisation des forces indépendantistes visant l’émancipation, une bonne fois pour toutes, de la nation Québécoise et, disons-le, du seul État de culture, d’histoire et de langue française d’Amérique, voici donc la nouvelle arme secrète de l’esprit anglo-canadien pour nous confondre une nouvelle fois.
Le texte pervers d’Irvin Studin, une sommité dans l’art de la propagande et de la bataille politique à la britannique qui tente d'entrée de jeu de nous faire croire que le Canada anglais n’existe plus:

Ce Canada, soyons clairs, n’est guère le « Canada anglais » d’antan, quels qu’en soient les impressions ou les dogmes à son égard véhiculés depuis le Québec.

– est une pure manipulation construite sur une analyse socio-psychologique superficielle et vise tout simplement à diviser le Québec (une stratégie récurrente depuis la Conquête) d'une nouvelle façon, cette fois entre d’une part,
« figures de taille des récents débats - Landry (…) le gel historique dans lequel se trouvaient les discours des anciens guerriers de ce théâtre »

qui représente la génération des souverainistes et indépendantistes convaincus et d’autre part,
« plusieurs nouvelles vedettes (…) la brillance des jeunes conférenciers ».
lesquels représenteraient ceux qui n'ont pas une connaissance approfondie de l'histoire des luttes politiques du Québec
Les deux groupes présélectionnés (le Canada anglais nous étudie du mieux qu'il peut pendant qu'on l'ignore) ont sans le savoir livré la marchandise recherchée par leur hôte lors de cette conférence de Toronto devenant les instruments d’un dispositif machiavélique. Car ce n’est pas le contenu de leurs propos que nous raconte Studin mais bien leurs portraits respectifs qu'il dresse de façon grossière et caricaturale pour mieux inventer les deux pôles d’une division qu’il n’a voulu qu’exacerber. Voilà ce qui arrive quand on va manger chez les ogres : on sert de repas.
La prochaine étape, puisqu’il y a déjà une ligne d’attente devant le piège tendu, sera celle des ouvertures au dialogue, des doléances, de l’énoncé des frustrations, déjà amorcée par des âmes bienveillantes, des thérapies familiales et des pique-nique en famille dans certains milieux en mal de reconnaissance et d'espace médiatique. Ces évènements font vendre des copies et remplissent les bulletins de nouvelles en manque de contenu canadien positif. Il faut bien mériter ses budgets. Des manifestations d’amour au ROC sont déjà ébauchées par les plus naïfs d’entre les nôtres qui tiennent tellement à afficher leur « brillante éloquence » comme le corbeau de la fable de La Fontaine.
Il faut ouvrir les yeux : le seul but de cette nouvelle manifestation du génie canadien est de faire échouer le prochain élan souverainiste. (Ça c'est le fromage qu'on va échapper pour mieux montrer notre "brillante éloquence"). Ensuite le Canada occupé à verdir son pétrole et à sauver ses ours polaires nous laissera tomber après ce one night stand épuisant, comme toutes les autres fois parce que le Canada ne s’intéresse à nous que lorsque nous menaçons d’exister et puis surtout parce que cela est inscrit dans sa nature.
L’immense effort intellectuel du très diplômé Monsieur Studin n’est rien d’autre qu’un collant à mouches, un piège tendu afin de séduire les nouvelles générations de Québécois et d’égarer dans le giron de l’illusion canadienne pour mieux les dissoudre dans la soupe canadienne dénationalisée. Tout y est, et le jupon dépasse, des pires menaces aux déclarations d’amour qui n’engagent à rien. Ce texte est digne de l’esprit impérial anglais de Lord Durham. Sa traduction française est non seulement imbuvable, encore est-elle complètement illogique dans la structure de pensée française. Ce dispositif aura sans doute séduit les officines des premiers ministres que Monsieur Studin a passé sa carrière à vouloir satisfaire. Il n’a rien de français tant dans la forme que l’esprit.
Vient un moment où le temps des vaines conciliations est terminé et où la seule attitude possible est la rupture. Tout ce qui nous détourne de notre destin contribue à nous étouffer. La déliquescence nous guette. La libération du Québec doit demeurer notre unique objectif, ne nous laissons pas distraire.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2012


    Jean-Martin Aussant est sans doute un indépendantiste
    convaincu, un homme honnête et un brave homme. Il a mis
    sur la table, comme le veut Me Cloutier, des propositions
    on ne peut plus pertinentes pour les Québécois d'aujourd'hui
    et de demain. Félécitations
    Sauf qu'il ne dit pas comment ces propositions vont se
    traduire en Acte et non rester sur la table.Ces
    propositions et la stratégie sont deux choses
    très distinctes.
    Voilà la différence avec Pauline Marois. Elle a vécu
    comme je l'ai vécu deux défaites référendaires. Elle a
    vécu comme j'ai vécu les manifestations glaciales de
    mépris de la part d'Ottawa et du Canada anglais. Elle
    s'est battue sans broncher, en pleine connaissance
    de cause et d'effet.
    Je le répète: Nous risquons une guerre civile contre le
    Canada anglais et nous devons nous soucier en premier
    de jouer nos cartes de manière à nous hisser en
    position de force avant de passer aux actes. Monsieur
    Aussant est encore trop jeune pour comprendre la malice
    à laquelle nous devrons faire face mais madame Marois
    le sait comme elle sait qu'il ne pourra y avoir de
    prochain référendum qu'à partir d'une position de force.
    Nous en avons discuté et j'ai apprécié son réalisme
    froid et résolu, que le peuple Québécois commence
    enfin à comprendre.
    Vous n'avez pas vécu la trouille aux tripes comme je l'ai vécue
    pendant 28 ans de service comme officier dans la Canadian Army,
    alors que j'étais militant indépendantiste depuis
    la fondation de l'Alliance Laurentienne, avec Raymond
    Barbeau, un collègue à l'École Secondaire le Plateau,
    devenue maintenant une école de musique.
    Madame Marois a les qualités d'un chef d'État,
    (ou homme d'État)avec l'astuce d'une femme avertie. Cette fois,
    il n'y aura pas de "chouverainte provinciale",
    alors que les temps ont radicalement changé depuis 1995.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2012

    Je vous conseille de vous intéresser à la stratégie d'état de l'Option Nationale. Je vous recommande aussi de revoir votre analyse sur le rapport de force dont dispose le Québec. En rapprochant les deux examens, vous comprendrez que le PQ, c'est de la foutaise.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 mars 2012


    Monsieur MCNICHOLS TÉTRAULT,
    Dans un cas comme dans l'autre, les réponses pertinentes
    ne peuvent venir que d'une connaissance approfondie de
    la géopolitique et des principes qui gouvernent toute
    stratégie d'envergure, dont la stratégie d'État.
    Je constate, qu'après lecture de mes livres, dont les
    trois derniers (Géopolitique et avenir du Québec; Le
    Québec, carrefour des empires et surtout le dernier:
    Défense territoriale pour la nation et l'État du Québec)
    beaucoup de gens n'en comprennent pas le sens.
    Les disciplines architectoniques et ontologiques ne
    sont pas en faveur ni au Québec, ni au Canada anglais.
    Il faut plus de trente ans d'études et de travail pour
    saisir le sens de la géopolitique et de la stratégie
    d'État, tant ces matières sont éloignées de la littérature
    courante et de la pensée magique qui prévaut dans les
    temps actuels. Je passe maintenant 81 ans et ce n'est
    que récemment, à partir de 1990, que j'ai commencé
    à comprendre à fond des matières avec lesquelles j'ai
    été impliqué depuis longtemps, dans l'armée et les
    théâtres de guerre et en même temps dans l'enseignement
    tant dans les institutions militaires que civiles.
    Je vous l'affirme sans ambage: le risque de guerre
    entre le Québec et le ROC est réel dans un avenir
    pas tres lointain, alors qu'augmente la détermination
    et la confiance des Québécois en leurs statuts présents
    et avenir et que se maintient l'ignorance du Canada
    anglais au sujet du Québec.
    Le premier facteur de guerre est l'ignorance, le
    premier ennemi à combattre.
    Nous risquons la guerre parce que viendra un moment
    alors que nous en aurons assez d'attendre et que nous
    précipiterons les événements, avec le risque de
    chaos qui en résulte. Machiavel nous prévient que rien
    n'est plus dangereux et plus aléatoire quant aux
    chances de succès que l'établissement d'un nouvel
    ordre de choses, ce vers quoi nous nous dirigeons.
    Monsieur Alain Juppé, que j'ai introduit à la géopolitique,
    m'a demandé pourquoi je n'enseigne plus.
    L'âge ai-je répondu.
    Néanmoins, ce qui nous arrive et arrive au Canada
    anglais, que je connais bien, risque de tourner
    mal si nous n'y prenons garde.
    Je dois vous avouer que Madame Pauline Marois en est
    très consciente et entend procéder résolument mais
    avec une très bonne connaissance des principes de
    stratégie d'État lorsqu'elle sera au pouvoir. Elle
    me fait penser à la norvégienne Gro Harlem Brundtland.
    Je ne cherche pas la controverse loin de là mais je
    souhaite à tout le monde d'agir avec une extrême
    compétence au cours des années qui viennent.
    Salutations
    JRMS

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    8 mars 2012

    "...les plus naïfs d'entre les nôtres qui tiennent tellement à afficher leur brillante éloquence"... audi alteram partem, Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra ?
    Vous avez raison de rappeler tous les fromages que nos corbeaux ont laissé tomber. Servir de repas chez les ogres, c'est une autre façon de parler de dîner de cons!
    Tout ça met en lumière la poudre aux yeux que serait la gouvernance souverainiste. Option Nationale met cartes sur table: Finis les faux semblants, quittons ce foyer toxique pour nous unir à toutes les nations libres. Québec arrive.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mars 2012

    Et la madame-en-question de renforcer cette comédie absurde en demandant des preuves. Quel opportunisme ! Pendant ce temps, le peuple québécois se laissera encore distraire par l’illusion qu’il possède un pouvoir d’influence sur sa destiné. Qu’il peut encore soutirer quelques miettes de la table fédérale par un aussi odieux qu’avilissant chantage politique. Vous avez raison, M. MCNICHOLS TÉTREAULT, il faudra porter une attention particulière à la possible mise-en-place d’un tel scénario fédéraliste. Le respect et l’AMOUR de soi devra toujours avoir prédominance dans notre discours sur celui des autres. Je ne m’en fais pas trop car il y a plein de thèmes qui peuvent être développés pour contrer cette tactique. Évidemment, le contrôle médiatique me préoccupe beaucoup plus.