Selon les propos de la ministre du Patrimoine du Canada Shelly Glover au sujet du 175e anniversaire de la Conférence de Québec cette année, elle «[…] a fait du Canada ce qu’il est aujourd’hui. Cela veut dire que les Québécois sont des Canadiens et vont toujours être des Canadiens. Ils sont dans mon cœur et c’est grâce à eux si le Canada est bilingue et que je suis bilingue. J’adore la culture québécoise. J’adore la langue française. Alors, peu importe ce qui se passe, nos plans pour le 150e vont continuer» (voir «Nos plans vont continuer», Joël-Denis Bellavance, La Presse, 28 février 2014). Notons, à cet effet, que Makka Kotto du Parti québécois n’a pris aucun engagement quant à la participation du gouvernement du Québec à ces célébrations en 2014.
À la suite de Denis Lebel et Maxime Bernier qui l’un à la suite de l’autre ont récemment exprimé de manière paternaliste et moralisatrice leur vision de ce que devraient être les priorités du Québec pour sortir de l’état de dépendance, c’est-à-dire évidemment l’économie et les libertés individuelles, la ministre Shelly Glover impose aux Québécois son opinion en laissant entendre que l’option indépendantiste n’existerait soudainement plus. Et sur la question du bilinguisme, que Madame Glover arrête de vouloir nous faire pleurer et qu’elle jette un œil sur la situation actuelle de celui-ci au Canada qui est littéralement catastrophique comme nous l’apprenait le commissaire aux langues officielles Graham Fraser dans un rapport accablant au mois de novembre dernier (à ce sujet, voir mon article «La fausse reconnaissance de la nation québécoise», 9 février 2013).
Les conservateurs fédéraux ne sont-ils pas fatigués de penser à la place des Québécois et de leur imposer leurs jugements politico-idéologiques? Si les Denis Lebel, Maxime Bernier et Shelly Glover de ce monde se souciaient réellement de liberté, ils ne la réduiraient pas seulement à la sphère individuelle, mais l’élargiraient à celle des peuples qui devraient, à mon sens, tous avoir la possibilité de l'exercer collectivement. Les Québécois seront toujours des Canadiens madame Glover? Laissez-les donc décider démocratiquement de ce qu’ils veulent faire de leur avenir à la place de leur imposer votre optique personnelle comme si elle était une vérité absolue.
Shelly Glover sur l'avenir des Québécois
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1 commentaire
François Ricard Répondre
1 mars 2014D'ici à 2017, nous pouvons nous attendre à une propagande de plus en plus fréquente,agressive, un véritable déluge déversé dans tous nos médias qui y trouveront une manne généreuse qui les incitera à seconder ce mouvement de persuasion.
Que ferons-nous alors? Que pourrons-nous faire pour contrer pareille charge?
Info-Québec doit être mise sur pied immédiatement.