La " Proposition Crémazie ", une série d'amendements à la proposition principale de programme du Parti Québécois, adoptée par les membres de l’Association du PQ de Crémazie, est maintenant disponible sur internet.
Voici un bref résumé de ce qu'elle contient, spécifiquement à l'égard de l'article 1 du programme péquiste -- la proposition touche aussi d'autres questions : carte d'électeur, bio-alimentaire, frais de scolarité, etc --.
D'abord, l'article 1.2, intitulé " gouvernement souverainiste ", s'appellerait désormais " Préparer la souveraineté du Québec ". Au lieu des grandes lignes du concept de gouvernance souverainiste, on y propose plutôt de créer une commission de préparation à la réalisation de la souveraineté, qui serait établie dès l'adoption du programme, et dont un éventuel gouvernement du PQ poursuivrait l'oeuvre, faisant notamment en sorte d'assurer la diffusion dans le public des études et projets qui en émaneraient.
Ensuite, l'article 1.3, sur la constitution, est amendé. Cette " Constitution québécoise " est remplacée par " un projet de constitution d'un Québec souverain " proposé à l'Assemblée Nationale. On précise que ce projet serait l'aboutissement de plusieurs assemblées constituantes, plutôt que de décrire à l'avance les grandes lignes de la constitution, comme dans la proposition actuelle.
Quant à la réalisation concrète de l'indépendance, rien de neuf. L'horizon est donc toujours référendaire, mais il n'y a rien sur le radar.
Qu'en pensez-vous ?
Nic Payne
Montréal
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
17 janvier 2011« J’aimerai bien savoir ce qui n’est pas clair dans le Plan Marois. » Sur l'indépendance ? Tout !
Le plan Crémazie est complémentaire au plan Marois et ne se veut pas un plan qui va à l'encontre du plan Marois. Il est là justement pour clarifier certains points.
Pour aller plus loin, il faudrait avoir un plan qui va à l'encontre du plan Marois et défier l'autorité du chef... ce qui n'était pas la préoccupation, ni l'idée de l'équipe de Crémazie.
Mais pas d'inquiétude, on a des idées pour aller plus loin, tout le monde a des idées.
Archives de Vigile Répondre
18 novembre 2010J'aime la proposition Crémazie, sauf qu'elle ne va pas assez loin.
Elle enlève l'illusion des quatre points du gouvernement souverainiste du Plan et implique la société dans une commission pour préparer la souveraineté et une constituante pour préparer la constitution.
Cependant, la proposition Crémazie ne va pas assez loin. Elle ne propose aucun geste de rupture, comme ceux dans une proposition, que j'ai publiée précédemment sur Vigile, où gouvernement du Québec légiférerait dans ses domaines de compétences sans demander la permission.
Je suis en désaccord avec M. Pomerleau, lorsqu'il écrit que le Plan Marois bâtit un rapport de force à partir de l'état du Québec. Les gouvernements précédents ont toujours été impuissants devant le fédéral et le président du P.Q. m'a dit lui-même que le Plan Marois n'est pas pour bâtir un rapport de force, car il n'y en aura pas, mais plutôt une tentative pour mobiliser la population. Je ne crois pas qu'il va mobiliser tellement la population. Demandez à monsieur tout le monde ce qu'est le Plan Marois. Il n'en a aucune idée. De plus, je trouve que le changement de paradigme n'est pas assez intense pour avoir de l'influence.
On la veut l'indépendance, alors on la fait!
Daniel Roy, C.A.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
18 novembre 2010Cette proposition découle d'un postulat: On convainc une majorité de dire OUI et on obtient un État souverain.
Ce n'est pas le cas. La seule chose qui mène à un changement de statut c'est un rapport de force favorable entre l'État du Québec et l'État canadien. Il s'agit là d'un constat incontournable qui nous oblige à ramener le projet dans le champs du réel.
Il nous faut donc bâtir ce rapport de force favorable. Cela nous mène à un deuxième constat incontournable: Le déterminant de la politique c'est l'État.
Le Plan Marois propose de bâtir ce rapport de force à partir de l'État du Québec. Il s'agit d'un changement de paradigme. Compte tenue de la résistance qu'il rencontre, on peut dire qu'il s'agit d'un difficile changement de paradigme:
http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
On y retrouve des considérations sur la porté stratégique de la proposition de doter le Québec, dès la prise du pouvoir, d'une constitution de l'État du Québec.
J'aimerai bien savoir ce qui n'est pas clair dans le Plan Marois.
La deuxième question que ce plan soulève porte sur la direction politique du plan. La direction du PQ a t elle la volonté et la détermination pour l'incarner dans l'État ?
JCPomerleau