Carré bleu sur fond rouge

La reconquête du Québec

Les étudiants ont sonné l’éveil ! C’est l’heure de la reconquête du Québec.

Conflit étudiant - un pas vers l'indépendance

Lors des manifestations qui ne dérougissent pas, depuis l’annonce par le gouvernement Charest d’une hausse des droits de scolarité, il est frappant de constater que la majorité des participants parlent français, portent un drapeau du Québec ou celui des Patriotes. Bien plus qu’une contestation étudiante, les Québécois revendiquent leur différence. Les études coûtent plus cher au Canada ? Et alors, qu’est-ce que ça peut faire ? Le Canada n’est pas une référence.
Jour après jour, les Québécois marchent dans les rues du Québec qu’ils se réapproprient : À qui la rue ? À nous la rue !
Certains y voient l’explosion d’un mai 68. Cela s’apparente plutôt à une prise de la Bastille ; Le désir de sortir le Canada du Québec. D’être les maîtres à bord. À qui le Québec ?
Qu’il s’agisse de droits de scolarité, de culture, de privation, de corruption, de guerre, d’armes à feu, d’écologie, de dépenses royales, le combat est le même : c’est celui du rejet des valeurs canadiennes, qu’on enfonce de force dans les gorges québécoises, qui est en cause.
Un peuple en mouvement est un peuple vivant. Un peuple insoumis est un pays.
Les étudiants ont sonné l’éveil ! C’est l’heure de la reconquête du Québec.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
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Chapitre 3
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5 commentaires

  • Jean Archambault Répondre

    9 juin 2012

    Le fait que les indépendantistes manifestent avec les étudiants permet de les sensibiliser sur la question nationale. Nous portons les drapeaux et nous crions avec eux. Les étudiants remarquent que les indépendantistes sont beaucoup plus nombreux que les anglophones radicaux. Ceux-ci devront parler français et se rapprocher de nous, du moins, un certain nombre.

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    9 juin 2012

    « Lorsque je marche avec les étudiants avec mon drapeau de Patriotes je le fais par solidarité avec les étudiants et pareil avec toutes les autres manifestations. Lorsque l'heure est arrivée pour faire l'indépendance, nous aurons recevoir cette même solidarité. Bref, un pays ne peut pas se faire avec seulement des Québécois-es. » Pablo.-

  • Marcel Haché Répondre

    9 juin 2012

    « Reconquête du Québec » ? Possiblement. Mais pour cela, selon la formule de Bock Côté, il faudrait que ceux qui marchent se perçoivent comme des « héritiers ». Les héritiers de ce qui s’était fait avant eux, rouge et bleu confondus.
    À bien des égards, les marcheurs marchent à fond dans les trails soigneusement balisées par la gang à Charest. À bien des égards, les marcheurs ne revendiquent pas ni le passé ni le futur, mais seulement le présent, festif et intempestif.
    La « reconquête du Québec », celle d’un peuple insoumis, c’est l’indépendance du Québec. C’est la seule révolution accessible.
    Dans les plus grandes manifestations, on parlait français d’un bout à l’autre, sans aucun doute, mais y avait-il une seule voix, une seule, pour dire « nous » et le revendiquer avec un grand N ?

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2012

    Cependant, de par ce que j'entends, cette situation, les manifs etc... inquiète les personnes âgées du Québec.
    Ce n'est pas nécessairement que ces personnes âgées soient en désaccord avec les revendications étudiantes ou avec le fait qu'il y ait des choses à améliorer au Québec, en particulier en matière de justice socio-économique etc... mais quand tu es rendu à un certain âge, tu as besoin d'un environnement calme et serein.
    Ainsi, ces personnes âgées ont comme une peur de ce qui se passe et, à quelque part, préféreraient, comme le dit monsieur Charest, une accalmie.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 juin 2012

    Pour éviter certaines erreurs politiques, le point de vue de Madame Moreno, qui comprend des remarques pertinentes, me semble devoir être nuancé.
    En effet, la présence éparse de drapeaux québécois et de celui des Patriotes, ainsi que l’absence de drapeaux “canadians”, dans les manifestations étudiantes ne doit pas faire illusion.
    Si le mouvement étudiant est implicitement national, on ne peut conclure à une adhésion générale aux aspirations de libération nationale. Il ne faut pas sous-estimer, dans la frange radicale du mouvement étudiant, la présence d’une mouvance pseudo-anarchiste influente, prenant sa source idéologique dans le milieu radical-anglo-fédéraliste montréalais. Il s’agit de l’équivalent du mouvement “marxiste-léniniste” d’une génération précédente, avec des travers semblables.
    Les anarchistes indépendantistes, représentés auparavant par le journal Rebelles, sont très minoritaires, parmi un ensemble de micro-groupes qui ont en commun une haine de l’État et de la nation, ainsi qu’une adhésion implicite à une version radicale du multiculturalisme fédéraliste.
    Le mouvement indépendantiste doit expliquer ses positions au milieu étudiant, et s’employer en particulier à contrer une tendance identitaire qui tend à dissoudre l’identité québécoise dans une identité mondialiste, ainsi qu’une confusion volontaire et dogmatique entre les notions et réalités de nation dominante et de nation dominée.
    Yves Claudé