Réplique à Bryan Miles du Devoir

La vérité ne se trouve pas toujours sous les lampadaires !

Chronique de Louis Lapointe

Bonjour Bernard,

Voici la réaction que j'ai fait parvenir au Devoir à la suite de l'article de Bryan Miles, Qui dit vrai? Le Devoir ne l'a pas publiée. Pourtant, j'ai été poli et pertinent! J'ai même été obligé d'enlever quelques phrases pour que mon texte soit accepté. Comme le Devoir n'a pas jugé bon de retenir ma réaction, j'ai pensé qu'on pouvait peut-être la reprendre sur Vigile. Je te laisse juger de la situation.

Louis

***
Bonjour M. Myles,

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article de ce matin. J’ai moi-même écrit une chronique portant le même titre sur Vigile.net, http://www.vigile.net/.



Contrairement à ce que vous rapportez, les aveux ne sont pas toujours les pièces maîtresses que vous décrivez. Si John Gomery a littéralement bu les paroles de Jean Brault, dans le cadre d’une enquête du DGE tenue quelques mois plus tard par l’ancien juge Moisan, ce dernier n’a pas cru l’ensemble de ses aveux.

Il a refusé de croire Jean Brault au sujet des 50,000$ qui auraient été versés au PLQ via le Groupe Everest. Une décision que je n’ai jamais très bien comprise. J’ai relaté un échange de courriels avec la conseillère juridique du DGE dans une chronique du 10 décembre 2009.

Concernant la valeur du témoignage d’un sous-ministre, là encore je ne peux accepter vos explications. Comme l’a si bien dit Jean Charest lors de son témoignage devant le commissaire Bastarache, les sous-ministres relèvent d’abord du premier ministre, c’est lui qui les nomme. Ils n’ont donc aucun intérêt à trahir leur vrai patron s’ils veulent que leur carrière dure longtemps, même après leur retraite s'ils deviennent consultants.



Souvenez-vous de ce que disait Louis Bernard au sujet des secrets de l’exécutif à l’occasion du témoignage de Norman Spector devant le comité de la Chambre des communes qui enquêtait sur l’affaire Mulroney Schreiber. Motus et bouche cousue. Là encore, j’avais fait valoir ma divergence d’opinion avec M. Bernard. Dans cette opinion, je fais référence à l’affaire du Watergate où les journalistes ne s’étaient pas contentés de la version officielle des hommes du président.



La vérité ne se trouve pas toujours sous les lampadaires !

Louis Lapointe

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2010

    Plus rien ne nous surprend. Décidément, je constate que nous ne sommes pas sortis du bois.
    La peur est encore présente chez nous et les débats d’idées nous effraient, nous empêchent d’agir. Pourtant le ridicule n’a jamais tué personne.
    Si l’on savait tout ce que la technologie peut apporter on agirait autrement. Si l’on connaissait mieux aussi notre syndrome, on bougerait plus vite.
    Michel Thibault ing. f. m. sc.