POLITIQUE | CONGRÈS DU PLC

Le Parti libéral de Trudeau en pleine reconstruction

F63e19d87a1e96d33a06ec6491b622ff

Vacuité politique et paroles creuses

Donner les outils et la motivation nécessaires aux militants pour redresser la barre du Parti libéral en vue de l’élection de 2015: c’était là l’objectif principal des différents ateliers du congrès libéral hier.
Les quelque 3000 militants, réunis au congrès du Parti libéral du Canada (PLC) pour toute la fin de semaine, ont eu droit à des leçons sur le recrutement de membres et sur l’importance d’utiliser – beaucoup et bien – les réseaux sociaux.
Tout un pan du congrès s’est même attardé à ce qui a fait le succès des campagnes à la présidence des États-Unis de Barack Obama.
Plusieurs orateurs se sont penchés sur la façon dont les libéraux et Justin Trudeau pourraient s’inspirer du génie du marketing du président américain afin de remporter les élections de 2015.
En troisième place
C’est que beaucoup reste à faire pour rebâtir le PLC en vue des prochaines élections. Tant les militants libéraux que les dirigeants du parti en sont bien conscients.
Autrefois le «parti naturel» du Canada, le PLC s’est enfoncé dans une spirale descendante depuis plus d’une décennie déjà.
«Malgré toute l’énergie et la motivation qui se dégagent de ce congrès, nous sommes toujours le troisième parti [au Parlement]», a constaté la coprésidente de la campagne nationale Katie Telford.
«Un long chemin»
«Nous avons un long chemin devant nous et nous aurons moins de moyens que les autres partis pour y arriver», a précisé MmeTelford. Elle a ainsi donné le ton de la journée.
«Nous devons continuer à travailler fort pour construire un plan, pour construire une équipe, a plaidé la coprésidente de la campagne. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas prendre de risques.»
Même le chef Justin Trudeau a souligné dans son discours toute l’importance de rebâtir le Parti libéral.
«Je vous demande de m’aider à cons­truire un parti avec des principes [qui nous habitent]», a lancé M.Trudeau en cherchant à galvaniser ses troupes qui l’ont chaudement applaudi.
«Sur les rails»
«Justin travaille tellement fort [à reconstruire le parti], mais il ne peut pas le faire tout seul. Ça va prendre tout le monde dans cette salle et des Canadiens à travers tout le pays. C’est comme ça que Justin deviendra le premier ministre et que nous remettrons notre pays sur les rails», a pour sa part affirmé le chef du Parti libéral de Terre-Neuve-et-Labrador, Dwigth Ball.
Pour Justin Trudeau, remettre le pays sur les rails, c’est d’abord et avant tout donner «une réelle chance de réussite à tous» les Canadiens. Il s’est par ailleurs engagé à éviter d’augmenter les taxes et les impôts, ainsi qu’à se battre pour limiter les dépenses de la classe moyenne.
Il devra d’abord être élu, toutefois. Et la campagne s’annonce des plus négative, croit M. Trudeau.
«Préparons-nous à subir des attaques personnelles. Ce sera la campagne la plus négative que ce pays ait connue», prévient le chef libéral en faisant référence aux publicités du Parti conservateur.
«Je veux que vous soyez prêts à ça. Je sais que je le serai, assure M. Trudeau. Laissez-les se concentrer sur moi. Nous resterons concentrés sur les Canadiens.»
Les militants et les dirigeants du parti adopteront ce matin les résolutions qui formeront la toute nouvelle plateforme libérale.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé