Le PLQ a refusé de rembourser des dons jugés illégaux par le DGE

4e2f82607bea227d5ecc307be794486e

Un parti au-dessus des lois?

La directrice générale du Parti libéral du Québec (PLQ), Marie-Ève Ringuette, a refusé de rembourser des dons reçus illégalement, malgré une demande formelle du Directeur général des élections (DGE).

Le 15 mai 2015, dans une lettre rendue publique mercredi, le DGE a demandé à Mme Ringuette de rembourser sept dons effectués au PLQ en 2009 et totalisant 3500 $, alléguant que ces contributions avaient été faites en recourant au stratagème des prête-noms.

Mais Mme Ringuette a refusé, sous prétexte que le délai de prescription ne l’obligeait pas légalement à effectuer le remboursement demandé.

Le DGE a fourni cette information mardi, lors de l’étude du projet de loi 101, qui revoit les règles de financement politique. Peu après, le premier ministre, Philippe Couillard, a annulé la décision de la directrice de son parti, affirmant que la somme serait finalement remboursée, un an plus tard.

Mais le mal était fait, alors que les élus du Parti québécois (PQ) et de la Coalition avenir Québec (CAQ) concluaient que le PLQ continuait à entretenir des pratiques douteuses de financement, malgré la commission Charbonneau.

Les contributions des sept donateurs fautifs ont été remboursées par les Entreprises Guy Desjardins et Louisbourg SBC, propriétés à l’époque de Tony Accurso.

« Argent sale »

En point de presse mercredi, le chef de la CAQ, François Legault, a retenu du refus initial du PLQ d’accéder à la demande du DGE que les libéraux avaient fait la dernière campagne électorale « avec de l’argent sale ». « Rien n’a changé au Parti libéral », selon lui.

Il a insisté pour dire que le premier ministre Couillard devait s’engager, au nom de sa formation politique, « une fois pour toutes, à rembourser tous les montants collectés illégalement » par le PLQ au fil des ans.

« Tout ce qui est illégal doit être remboursé par tous les partis politiques et tous les individus », a répliqué en Chambre le premier ministre Couillard.

Cette histoire démontre qu’il faut que des faits soient mis sur la place publique « pour que le gouvernement agisse et corrige après coup », a estimé le chef de l’opposition officielle, Sylvain Gaudreault.

La ministre responsable du dossier, Rita De Santis, a tenté de venir à la rescousse de Mme Ringuette en soutenant que cette dernière n’avait pas l’obligation légale de se soumettre à la requête du DGE.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->