Les anglophones sont les grands gagnants de la réforme de la taxe scolaire

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Cadeaux électoraux aux Anglais

La réforme de la taxe scolaire du gouvernement Couillard entraînera une baisse du fardeau fiscal pour les Québécois, principalement dans les communautés anglophones hors Montréal.


Dès la rentrée scolaire de septembre 2018, les propriétaires fonciers paieront le plus bas taux de taxes parmi les commissions scolaires de la région.




Québec met ainsi fin à la possibilité pour les propriétaires fonciers sans enfants de décider s’ils souhaitent payer leurs taxes dans la commission scolaire francophone ou anglophone de leur région, ce qui entraînait des disparités importantes entre les deux réseaux.



Le gouvernement Couillard prévoit que sa réforme entraînera une réduction totale des revenus des taxes scolaires d’environ 670 millions $ annuellement à l’échelle de la province. Il s’agit d’une diminution de près du quart des revenus (de 2,2 milliards $) qui sera compensée chaque année par une subvention équivalente du gouvernement.



Exemption de base



De plus, chaque propriétaire foncier bénéficiera désormais d’une exemption de base sur les premiers 25 000 $ de la valeur de leur maison. «C'est un choix qui a été fait par le gouvernement pour alléger davantage encore le fardeau fiscal des Québécois. Cette exemption n'est pas nécessaire pour mettre fin aux iniquités», reconnaît le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.


À Montréal, toutefois, les propriétaires bénéficieront uniquement de l’exemption de base, puisque les taux de taxe scolaire sont déjà régionalisés. Pour les propriétaires montréalais, l’économie se chiffre donc à environ 26 $.


Cadeau aux anglos?


La réforme annoncée jeudi profitera principalement aux communautés anglophones, puisque la grande majorité de leurs neuf commissions scolaires ont le plus haut taux de taxe dans leur région.


À Québec, par exemple, le compte scolaire moyen à la Commission scolaire Central Québec est de 928 $, contre 401 $ pour la Commission scolaire des Découvreurs.


«Ce n'est pas une question linguistique seulement, mais il faut constater qu'il y avait effectivement une grande iniquité du côté anglophone pour des raisons que vous comprenez: moins de monde pour financer des services dans une grande étendue sur un grand territoire», a résumé le ministre Proulx.


Plus de détails suivront...