Les ponts de Montréal...

Tribune libre

Le pays du survenant avec toutes ces innombrables îles, traversé par des chenaux aussi époustouflants les uns que les autres et aboutissant sur le majestueux Lac St-Pierre. Écosystème unique au monde, tant par sa beauté que sa fragilité. Que de beaux souvenirs du pays de mon enfance, ceux-là et l’autobus jaune… Je me rappelle, quand j’étais gamin et que j’arrivais de l’école. J’allais jouer dehors après la collation, j’attendais de voir passer l’autobus jaune, pas celle de mon frère et ma sœur ainée, mais plutôt celle des travailleurs de Marine Industries.
Maintenant que je suis grand, j’ai emménagé sur la rive sud de Montréal, et j’ai du effectuer la traversée du pont soir et matin, jours après jours, durant plusieurs années. Pas besoin de vous décrire dans quel état d’esprit j’étais, mais en espérant très fortement que le gouvernement construise de nouveaux ponts. Arrive enfin une annonce, avec tous les tambours et trompettes qui sont requises pour l’occasion, un nouveau pont sera construit sur la rive-nord (sic), en partenariat public-privé, qui permet au gouvernement, de faire payer les utilisateurs seulement. Pas mauvais en soi, mais dangereusement applicable dans d’autres secteurs.
J’étais un utilisateur des transports en commun, alors le réflexe que j’ai eu, lorsque j’ai déménagé dans ma première maison, à été de prendre l’information sur le trajet et la durée de celui-ci afin de me rendre au travail. Et surprise, plus de deux heures estimées; grosse compétition entre cinquante minutes avec ma voiture et deux heures en transport en commun. Je veux bien mais il y a des limites quand même. Alors j’ai eu l’idée, basée sur mon souvenir d’enfance, d’offrir à moi et à mes collègues, un service d’autobus jaune qui prendrait les travailleurs en un lieu bien précis dans une municipalité voisine (centre sportif, parc, ou autre) d’un pont, pour ensuite effectuer la traversée jusqu’à notre lieu de travail, et vice-versa à la fin de mon quart de travail. J’ai commencé à en parler à mes collègues qui trouvaient l’idée intéressante, certains d’entre eux étaient prêts à abandonner les heures supplémentaires en échange d’un service pareil, et le bassin de travailleur était adéquat. Alors j’ai proposé cette idée à mon employeur et mon délégué syndicale, qui se sont mis à rire tellement ils trouvaient cela ridicule, puis sont repartis à leurs occupations. Quelques temps plus tard, quelqu’un est revenu sur le sujet en me questionnant davantage sur cette idée, et me décrivant ses idées de grandeur sur le projet. Comme je ne suis pas entrepreneur, je n’ai pas développé davantage. Dix ans plus tard, j’ai refait le même exercice et deviner quoi? Même résultat, encore plus de deux heures pour le trajet, aucune amélioration d’offre de service après dix ans!
Alors je profiterai de cette tribune (si vous me le permettez) afin de lancer cette idée. Imaginez un projet pilote, chez un employeur comme Bombardier, qui offrirait à l’aide d’un programme de type (ESTG) entreprise, syndicat et travailleur, afin de partager les coûts. Et le gouvernement ne serait pas affecté côté AMT, car la grande majorité des utilisateurs potentiels utilisent leur voiture. Dix autobus jaune, d’une capacité de vingt-cinq personnes ou plus. Étendre ce programme à dix entreprises, et on peu enlever plus de deux mille voitures sur les ponts à l’heure de pointe. Et la personne garde toujours l’utilité de sa voiture pour aller faire ses courses en banlieue. Si la participation des travailleurs est bonne et constante pendant un certain temps, on peu développer davantage, et imaginez quel impact cela aurait sur l’environnement. On éliminerait ainsi beaucoup d’émissions polluantes… En espérant que l’on pense vert lors de l’achat de ces autobus, en allant vers l’électricité: je sais qu’il y en à de disponibles actuellement (1) (2).
Tout ce que cela prend pour exécuter un tel programme, c’est de la bonne volonté de la part de l’ESTG. Évidemment il est impossible de rendre cela rentable économiquement, mais la rentabilité sera dans l’environnement et la qualité de vie des travailleurs et travailleuses. Je sais qu’une panoplie de programmes de transport alternatifs ont été proposés et rejetés à cause de l’AMT, mais si une personne entreprenante trouve l’idée assez intéressante pour la développer davantage et la présente de façon sérieuse, je compte bien sur vous, M. Charest, pour convaincre l’AMT de laisser le projet se réaliser, et ce dans votre optique que (tout le monde doit faire ça juste part…). Bonne Journée.
(1) Catalogue - Éditions Multi Mondes Rouler sans pétrole Auteur Pierre Langlois
(2)Midibus: Des autobus électriques de taille intermédiaire à la STM -


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6 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 juillet 2012

    p.s.
    Il faut dire aussi que pour l'étalement urbain, le mal est déjà fait. Quand bien même les banlieusards décidaient de rentrer sur l'île, il faudrait bien qu'ils vendent leur propriété à quelqu'un d'autre... cercle vicieux. Administrations à courte vue. Il faut maintenant des trains de banlieue efficaces. Le gouv. Charest vient d'en bloquer la construction à la sortie "est" de l'île, après des années de faux espoirs!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    11 juillet 2012

    M. Monty,
    Voilà: en baissant le ton, on arrive à bien échanger. Et de ma part, j'aurais dû voir par vos notes biographiques que vous êtes bel et bien un "de souche" et fort débrouillard. Quant à votre français, j'aurais plutôt dû le qualifier de "variable" puisque vous y arrivez quand vous vous appliquez. Bravo pour vos textes fréquents.
    Le plan d'aménagement énoncé, tout théorique encore, pourrait ne jamais voir le jour, avec les corrompus qui nous gouvernent. L'argent de la métropole est dévié vers les enveloppes brunes "kénédian". Le plan du pays étant d'affamer Montréal pour décourager les élans québécois, on peut supposer que le jour où le Québec sera canadianisé et anglicisé, les fonds ne manqueront plus pour faire de la ville une cité moderne qui respire! Plus besoin de vampiriser l'aéroport, le port, la Bourse, la Caisse de Dépôt et Placement... et les Centres de recherche!
    À r'voyure! Hugues

  • Carl Monty Répondre

    11 juillet 2012

    M. Ougho, désolé pour mon ton agressif. Je ne désirait pas offusqué quiconque. Merci pour votre renseignement à propos du plan d’urbanisation, effectivement je ne l'avais pas lu, mais après la lecture de celui-ci et de votre commentaire, je maintien que ma proposition à encore sa place. Elle ne serait que complémentaire à celui-ci! Je suis entièrement d'accord avec vous sur les effets néfaste qu'occasionne l'étalement urbain, qu'il faut y mettre un terme. Il faut cesser de construire des maisons unifamiliales et opté pour ce que vous proposez dans votre commentaire,qui selon moi est applicable aussi à la couronne métropolitaine, notre alimentation collective en dépens. La mise en garde que j'ai maladroitement formulé, s'avérait une inquiétude face au désir d'une certaine classe élitiste de se débarrasser des ceux qu'ils considèrent comme indésirables à leurs yeux. En provoquant une hausse du coût locatif sur l'ile, cela en résultera un exode de la classe ouvrière (dont je fais parti) vers on ne sait trop ou. Attirant du même coup leurs congénères à vivre sur l'ile. Et le fais que notre société est engagé sur l'économie du savoir et de droits diminuant du même coup la production manufacturière ne font que confirmé ma crainte. Jumelée à la stratégie de bombardier, qui construiras la c séries à Mirabel alimente cette proposition que j'ai faite sur les emplois du secteur manufacturier. J'habitais à sur l'ile, lorsque j'ai eu mon premier enfant nous devions avoir une pièce de plus pour notre enfant, nous habitions dans un 3-1/2 et désirions un 4-1/2 ce qui n'est pas exagéré je pense. Le choix que nous avons fait de vivre en banlieue, ma permis d'économiser environ 200 dollars par mois taxe scolaire et municipale incluses. Pour une maison et non un logement, pour environ 5 dollars de plus d'essence par semaine et cela il y a dix ans. Je vous ferez remarquer que le projet s'étale sur une période de 20 ans dans des conditions idéales, vu l'incertitude économique, et les investissements requis pour le mettre à exécution. Il m'apparait farfelu de pensée qu'il pourrait se réaliser à terme et pendant ce temps la certitude de la pollution est bien réelle. En conclusion, mettre sur pied un tel service de transport alternatif auras des répercussions immédiates et plus ils seras développer plus ils auras d'impacts significatif.Et les investissements requis sont minimes (avec un peu de bonne volonté de la part du ESTG) et ne mettras pas en péril le plan proposé. Il est très difficile de convaincre les banlieusards à retourner sur l'ile, mais une bonne stratégie envers les jeunes pourrait les inciter à demeurer sur l'ile et ainsi réduire la destruction de nos terres arables les destinant à notre alimentation principalement. Je m'excuse pour la pauvreté de mon français mais je suis un 'de souche' issue de notre système d'éducation, jumelée à mon désintéressement dans l'art de l'écriture durant les vingt dernières années. Vous constatez les résultats, mais j'y travaille, en écrivant quelques articles sur des sites tel que celui-ci. C'est selon moi, l'un des meilleurs moyens pour améliorer la qualité de mon français. Merci et bonne journée!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 juillet 2012

    M. Monty,
    Vous a peut-être échappé le recent (fin 2011) Plan d’aménagement de la grande region de Montréal.
    http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/12/08/002-pmad-vote-cmm.shtml
    L’idée avancée est de densifier la population aux extémités de lignes de transport en commun. Ça inclut, bien sûr, une explosion des divers modes de transport partagé, pour réduire au minimum l’usage de l’automobile privée. On imagine que les poids lourds devraient être dirigés vers des entrepôts hors les ponts pour que la livraison se fasse par petits courriers. Ça ménagerait NOS chaussées à TOUS (urbains et péri-urbains dans un projet commun).
    Ce qui coûte trop cher, actuellement, c’est l’étalement urbain où 2-3 personnes utilisent 30,000 pieds carrés de terrain. En plus de détruire les terres agricoles, ceci a causé les bouchons sur les ponts, avec la pollution par le pétrole. Les grandes capitales mondiales ont déjà démontré qu’il faut plutôt créer des milieux agréables de vie familiale dans ces zones densifiées mais sans dépasser 7-8 étages, variés selon l’architecture du quartier.
    Votre ton agressif vient peut-être du fait que vous vous classez parmi les allophones (vu votre français hésitant) mais ma division n’était pas péjorative : c’est seulement un reproche aux Québécois qui ont déserté le Centre-ville et créé ces banlieues qui ne conviennent plus au Cités modernes. Beaucoup d’espace à bâtir sur l’île. Suffit de le desservir (y’a pas que le métro). Le plus possible de citoyens pour partager le fardeau fiscal du territoire qu’ils utilisent réduit les coûts individuels et améliore les services urbain. Plus de la moitié des humains vivent maintenant en milieu urbain : aussi bien en améliorer l’efficacité. Bonne nuit.

  • Carl Monty Répondre

    10 juillet 2012

    M. O. Tout d'abord je pense qu'il est faux de prétendre que le retour des banlieusards sur l'ile vous aideras financièrement, car si on n'augmente le demande locative sur l'ile cela engenderas une augmentation systématique de vos loyers et de vos condos, qui soit dis en passant est déjà réel. Donc cette manière de pensée n'a pour but que de se débarasser des indésirables pauvres travailleurs de sur l'ile. Il serait plus efficace, d'incité les entreprises manufacturières à s'établir en banlieue, réduisant ainsi la pression sur vos infrastuctures, la concentration de celles-ci apporte les effets négatifs que vous mentionner (nid de poule) et de plus, les nouveaux travailleurs immigrés, vont s'établir la ou il y de l'emploi. Ce qui par conséquent rééquilibrerais le rapport entre les de souche et les autres communautées. Bonne journée

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 juillet 2012

    Euh... juste une idée, comme ça... POURQUOI PAS ALLER VIVRE SUR L'ÎLE DE MONTRÉAL ????? Ça ramènerait la balance démographique entre De Souches et Allophones! Et les utilisateurs des infrastructures de la ville y paieraient leurs taxes au lieu de fuir la ville à tous les soirs et critiquer les nids de poules!