MasterCard reçoit 50 millions$ «en catimini» du fédéral, dénoncent les conservateurs

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Collusion libérale


Le lieutenant politique des conservateurs pour le Québec, Alain Rayes, reproche au gouvernement de Justin Trudeau d’avoir subventionné «en catimini» MasterCard et d’avoir favorisé une «grande donatrice libérale».  


Le député de Richmond-Arthabaska s’explique mal la décision d’Ottawa de verser 50 millions $ en argent public à une compagnie américaine, qui a un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dollars, pour l’ouverture d’un centre de cybersécurité à Vancouver. «C’est complètement ridicule», a-t-il lancé, mardi matin, à l’émission Dutrizac sur QUB radio.  







L’élu conservateur ne croit pas que la compagnie, qui investira 510 millions $ pour la création de ce nouveau centre de cybersécurité, ait besoin de «l’aide de 50 millions $ que les libéraux lui ont accordée pour pouvoir s’installer à Vancouver». Il qualifie cette subvention d’aberrante.  


Le député québécois accuse par ailleurs les libéraux d’avoir favorisé une proche du parti. Il soutient en effet que la lobbyiste en chef de MasterCard Canada a été chef de cabinet pour deux anciens ministres libéraux sous Jean Chrétien, en plus d’être «une grande donatrice libérale».  


«Donc, drôle de coïncidence, cette personne-là a eu un accès [privilégié], elle connaît la machine et elle a été capable de monter un dossier pour aller chercher 50 millions $, ce que d’autres compagnies, d’autres petites et moyennes entreprises [...] ne réussiront jamais à avoir», a-t-il regretté. 




Alain Rayes

Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS

Alain Rayes




  


Le premier ministre Justin Trudeau a pour sa part défendu cette subvention de 50 millions $ à la Chambre des communes. Le chef libéral a affirmé que l’investissement de son gouvernement visait à «soutenir un nouveau centre de cybersécurité de classe mondiale à Vancouver» et qu’il allait «créer des centaines de bons emplois», en plus de contribuer à «protéger les Canadiens contre les cybermenaces». 


Or, pour M. Rayes, même sans cette subvention de 50 millions de dollars discrètement octroyée par le fédéral, MasterCard n’aurait eu d’autres choix que d’investir dans la protection des données personnelles de ses clients.  


«À partir du moment où leur système est défaillant, les gens perdent confiance et vont aller vers une autre institution, a-t-il soutenu. Donc, si MasterCard ne fait pas son travail [pour la protection des données personnelles], les gens vont aller chez Visa ou chez une autre compagnie qui va se créer.»




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