Collaborateur de Vigile depuis 2011 et membre du conseil d'administration de la Société des amis de Vigile, Jean-Pierre Bonhomme nous a remis sa démission il y a quelques jours estimant avoir fait le tour du jardin. Puisqu'il a invoqué des raisons personnelles il n'y a donc pas lieu d'en discuter, mais nous le regrettons. Il demeure un ami de Vigile et nous le remercions du fond du coeur pour ses textes pertinents sur notre société, ses sages conseils et tout le temps qu'il nous a consacré.

Discret de nature, Jean-Pierre m'avait tout de même indiqué récemment être fatigué et sentir le besoin de décrocher pour prendre soin de sa santé. Il faut reconnaître que Jean-Pierre roule sa bosse depuis longtemps et que ses quelques 50 ans de journalisme témoignent de grands pans de l'histoire du Québec.

Reporter sur la Côte Nord, journaliste à La Presse dans les années 60, correspondant du journal Le Devoir à Ottawa lors de la Crise d'Octobre, adjoint au directeur du Consortium de recherche sur l'eau, un organisme créé par six universités québécoises pour combattre la pollution de l'eau, éditorialiste au quotidien Le Droit à Ottawa, puis premier journaliste spécialisé en environnement au Québec, il a beaucoup donné.

Lorsque je l'ai connu il y a une quinzaine d'années, Jean-Pierre était un des rares journalistes à écrire sur l'architecture et l'aménagement urbain. Il déplore d'ailleurs que le gouvernement du Québec ne possède toujours pas de ministère et de politique de la ville. Selon lui, Québec laisse ainsi les promoteurs immobiliers décider de la façon dont nos villes se développent. Et cela donne les tristes résultats que l'on connaît, dit-il.

Il plaidait alors et encore aujourd'hui, en faveur d'un environnement sain pour protéger la ville et empêcher sa dispersion coûteuse et dangereuse. De ses chroniques parues dans La Presse il a tiré un livre publié aux Éditions du Méridien: «L'architecture et la ville». Deux thèmes qu'il a continué de traiter dans plusieurs de ses articles publiés sur Vigile.net.

Nous savons que Jean-Pierre continuera de suivre l'actualité ici comme ailleurs et qu'un jour, inévitablement, il aura encore le goût d'écrire. Souhaitons que ce soit sur Vigile.
Merci Jean-Pierre et bon voyage!