C'est un rendez-vous à Québec le 11 novembre 2012.

Opération Coquelicot Bleu 2012

Tribune libre


11 novembre 2012 à Québec
Mes chers compatriotes, le jour du Souvenir approche.
Cette année, l'Opération Coquelicot Bleu rend hommage aux militaires qui ont défendu le territoire de la Nouvelle-France de l'invasion anglaise et qui sont morts au combat de 1755 à 1760. Ces soldats reposent au cimetière des Augustines dédié à la Guerre de Sept Ans.
Voici sur la photo les régiments qui ont participé à la Bataille de Québec du 13 septembre 1759. Cette photo fut prise dans le mausolée qui contient les restes du Marquis de Montcalm. Ces restes avaient été transférés des Ursulines aux Augustines, lors d'une cérémonie à laquelle assistait le premier ministre Bernard Landry en 2001.
Il n'y a pas qu'en Europe que la guerre a sévi. La guerre s'est aussi déroulée ici sur le territoire québécois au XVIIIe siècle et nos ancêtres y ont goûté. Le septième de la population totale en Nouvelle-France allait périr dans cette guerre de conquête. Le tout a commencé par une véritable opération de nettoyage ethnique lorsque l'armée anglaise incendia toute la côte Sud du Kamouraska jusqu'à Saint-Nicolas.
La ville de Québec fut pilonnée pendant plus de trois mois et réduite en cendres. On imagine les souffrances inimaginables que la population civile de Québec a pu endurer au cours de cet épisode. Imaginez l'hiver qu'ils ont traversé. LA GUERRE, NOUS L'AVONS AUSSI CONNUE ICI ! Je me souviens de cela aussi!
Nous profiterons de cette occasion pour rendre hommage à nos militaires québécois qui ont participé à libérer la France du nazisme lors de la dernière guerre mondiale.
Nous nous devons de reconnaître que l'Histoire du Québec commence depuis 404 ans, maintenant. Nous sommes donc responsable de nos soldats morts depuis plus de 400 ans.
Nous n'avons pas le droit de commencer notre Histoire juste pour satisfaire nos envahisseurs.
Le jour du souvenir nous invite à NOUS SOUVENIR de tous nos morts sur les différents champs de bataille, ici même tant au temps de la Nouvelle-France que pour les différents combats où nos enfants du Québec sont morts pour défendre la LIBERTÉ.
De grands souverainistes québécois ont servi dans l'armée. Permettez-moi de vous nommer Pierre Bourgault, Bernard Landry, ex-premier ministre du Québec, et l'ex-ministre de la Sécurité publique, Serge Ménard.
Les militaires québécois ne constituent pas un bloc monolithique. Des centaines d'entre eux ont voté pour le Parti Québécois et ont voté « OUI » par le passé. Ils sont nos amis!
Laissez-moi vous raconter une anecdote. Lors de la cérémonie de l'an passé, un militaire-vétéran s'est approché de moi pour me poser la question suivante : « Que faites-vous ici aujourd'hui monsieur ? ». Je lui répondis qu'en tant que souverainiste québécois, je tenais à rendre hommage à nos militaires québécois qui ont pris part à la libération de la France du nazisme. Il prit alors, la pointe de mon drapeau du Québec et l'embrassa, en déclarant qu'il nous attendait depuis longtemps. Et bien, nous voici !
C'est donc un rendez-vous pour la deuxième année, aux couleurs du Québec ce dimanche 11 novembre à la Croix-du-Souvenir.

AMIS QUÉBÉCOIS, nous vous invitons tous à apportez des fleurs naturelles et votre drapeau du Québec. Ils méritent mieux que les couronnes artificielles qu'on y dépose année après année et qui sont une véritable insulte.
Denis Julien, de Lotbinière, coresponsable avec Robert Bertrand de l'Opération Coquelicot Bleu 2012.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 novembre 2012

    Je ne suis pas en accord à 100% avec l’article de Caroline Morgan dans le journal LaPresse. Beaucoup de commentaires ont été publiés à ce sujet. Beaucoup ont exprimés leur mécontentement aux motifs que soient eux-mêmes ou de leurs parents sont des vétérans, particulièrement des deux guerres mondiales de 1914-18 et 1939-45 et que le geste de Pauline Marois les a offensé. Je ne partage pas ce mécontentement et il faut plutôt informer les descendants de combattants des deux guerres mondiales fiers avec raison d’avoir des vétérans dans leur famille et les ignorants tels qu’Éric Caire et autres que les circonstances à l’époque étaient fort différentes.
    Concernant le coquelicot épinglé par une fleur de lys, plusieurs personnes portent le coquelicot épinglé avec un unifolié. De nombreux Canadiens anglais portent le drapeau canadien au centre du coquelicot; personne ne s'en scandalise, bien que ce soit en principe contraire à l'étiquette, selon la Légion Canadienne elle-même.
    Le coquelicot symbolise l’Armistice au terme de la Grande Guerre, celle de 1914-1918. Les militaristes portent le coquelicot rouge et les civils portent le coquelicot blanc.
    Or, les soldats du Québec ont servi sous le drapeau britannique en 1914-18, toujours colonie britannique en tant que Dominion du Canada en 1914 et en tant qu’Alliés en 1939. Ce n’est pas un menu détail de l’Histoire.
    Les Québécois en 1914, ça n’existait pas. Ils étaient non-seulement des Canadiens-français mais des Canadiens, comme tous nos ancêtres.
    Quand la Première guerre mondiale a débuté, moins de 1 000 Canadiens-français se sont portés volontaires. À l’époque, on les intégrait les Canadiens-français (nous n’étions pas encore Québécois mais étions les Canadiens et les autres étaient toujours les Anglais qui dédaignaient à être Canadiens) à des bataillons anglos-protestants qui faisaient la vie dure aux recrues franco-catholiques. Le gouvernement fédéral a fini par créer le 22e Bataillon pour eux, l’ancêtre du Royal 22e Régiment, un régiment essentiellement francophone, basé à la Citadelle de Québec.
    Mais la conscription, lorsqu’elle est mise en oeuvre en 1918, est un échec partout au Canada. Au Québec, l’heure est à la contestation violente. Lors d’une émeute à Québec fin mars 1918, qui a duré plusieurs jours, quatre personnes sont tuées et 70 personnes sont blessées par l’armée qui tire pour disperser les manifestants. En 1940 William Lyon MacKenzie King s’était fait élire avec la promesse de ne jamais imposer la conscription aux "Canadiens-français". Dès le début de la guerre William Lyon MacKenzie King fait tenir un référendum dans tout le Canada pour se libérer de sa promesse faites au Canadiens-français uniquement. Le plébiscite du 27 avril 1942 a rendu possible la conscription grâce aux voix des anglophones. Les canadiens-français s'étaient prononcés majoritairement contre.
    Les Canadiens sont devenus Canadiens-français après s’être fait voler le nom de Canadien en 1918, Ils se sont fait voler en l’hymne national écrit en 1880 à la gloire du peuple Canadien-français par Adolphe-Basile Routhier et Calixa-Lavallé et maintenant l’on veut nous faire sentir coupable de porter un coquelicot avec l’emblème d’un peuple dont les enfants ont été enrôlés de force pendant les deux guerres mondiales, non! Madame Marois le 11 novembre prochain portez votre coquelicot fièrement épinglé avec une fleur de lys.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 novembre 2012

    Au cas où cela vous intéresserait, le sujet vient d'être abordé sur Charlevoix: Blogue de la Nouvelle-France. Vous le trouverez à l'adresse suivante: http://charlevoixnf.blogspot.ca/

  • Archives de Vigile Répondre

    25 octobre 2012

    Ca fait près de 70 ans que les fédés nous empoisonnent la vie avec une cérémonie tendancieuse et récupérée à des fins de propagande monarchiste, militariste et pour faire la promotion de l'unité canadienne.
    Y a-t-il des souverainistes, des péquistes, des QS qui trouvent intéressante notre démarche? Peuvent-ils se manifester sur VIGILE? Peuvent-ils nous dire s'ils nous donneront un coup de main par leur présence le 11 novembre?
    C'est bien beau le placotting mais il y a aussi un temps pour l'action, vous ne croyez-pas?

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    23 octobre 2012

    Le bleuet et le coquelicot sont deux fleurs des champs qui poussent ensemble au milieu des champs de blé.. Les Français préféraient s’identifier aux bleuets à cause de leurs uniformes bleu horizon. Les Canadiens et les anglo saxons des états unis prirent l’emblème du coquelicot qui se trouvait en abondance dans les champs des Flandres où tant d’entre eux sont tombés.
    Rappelons-nous que le lieutenant colonel John Mc Crae a écrit ce poème ci-dessous, en leur souvenir. Par la suite il a été inscrit sur un livre en bronze, il se trouve actuellement en Ontario devant le mémorial de ce soldat. Ce poème se nomme "au champ d’honneur" ou ”In Flanders fields” et depuis lors en mettant un coquelicot ou un bleuet à la boutonnière chacun souligne le souvenir de tous ceux qui ont laissé si généreusement leurs vies dans ces champs de fleurs...

    Au champ d’honneur, les coquelicots
    Sont parsemés de lot en lot
    Auprès des croix ; et dans l’espace
    Les alouettes devenues lasses
    Mêlent leurs chants au sifflement
    Des obusiers.
    Nous sommes morts,
    Nous qui songions la veille encor’
    À nos parents, à nos amis,
    C’est nous qui reposons ici,
    Au champ d’honneur.
    À vous jeunes désabusés,
    À vous de porter l’oriflamme
    Et de garder au fond de l’âme
    Le goût de vivre en liberté.
    Acceptez le défi, sinon
    Les coquelicots se faneront
    Au champ d’honneur.
    La France et les Français n’ont pas oublié toute l’aide que vous nous avez apportée…
    Durant les prochaines cérémonies officielles du 11 novembre, nous penserons à vous ainsi qu’à tous ceux qui ont donné leurs vies pour que vive la liberté sur notre sol de France .. Merci cher Denis.

  • Serge Jean Répondre

    23 octobre 2012

    Très touchant et lumineux l'opération coquelicot bleu.

    Je me souviens..... et je reviens.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2012

    Il y a une petite erreur sur la photo qui n'est pas celle des drapeaux des régiments prises dans le mausolée de Montcalm mais le drapeau de la compagnie franche de la marine en Nouvelle-France. Les couleurs bleues et rouges sont respectivement celles de Champlain et celles de Cartier.
    Je suis présentement dans le Bas-Saint-Laurent pour le travail. À mon retour, j'enverrai à Vigile la bonne photo de ces régiments qui participèrent à la bataille du 13 septembre 1759.
    Merci à VIGILE de me permettre d'annoncer notre activité. J'espère que nous aurons l'honneur d'y rencontrer madame Pauline Marois, la première ministre du Québec et de lui dire que nous sommes fiers d'elle.