Orphelins de Lévesque

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?

'ai de la difficulté à taper sur des gens qui sont à terre, comme le PQ et Mme Marois ces temps-ci.
Mais il est difficile de ne pas réagir à la publicité du parti «Changeons la politique. Pour qu'on s'occupe de notre monde».
Passons sur le français incorrect -il fallait écrire «Pour qu'on s'occupe de SON monde». N'élaborons pas sur le vide que recouvre l'idée de faire de la politique autrement, dont ne parlent que ceux qui ont renoncé au pouvoir. Relevons l'absence de référence à la souveraineté, même si cela reste l'article 1 du programme. Gilles Duceppe serait confronté au même dilemme.
Ce qui frappe dans cette publicité, c'est l'absence du principe de réalité. Alors que l'univers est ébranlé par une crise qui n'en finit plus d'inquiéter, que les États-providence n'ont d'autre choix que de se remettre en question les uns après les autres, le PQ continue à promettre à tout un chacun ce qu'il désire. Comme si de rien n'était.
Chacun pourra vieillir chez soi. Il y aura une place en garderie pour chaque enfant (à 7 $ bien sûr !). On aura tous accès à un médecin de fa-mille. L'éducation sera accessible à tous. Etc.
PAS UN MOT
Pas un mot sur le financement de ces mesures, alors que frappe le choc du vieillissement de la population. Pas un mot du virage nécessaire en éducation, où le défiest plus la qualité que l'accessibilité. Pas un mot sur l'effort, l'excellence, le travail. La responsabilité individuelle, l'entrepreneurship, la compétitivité.
On ne propose que d'accentuer à grands frais la dépendance à l'État d'une population déjà trop déresponsabilisée.
En prenant connaissance de cette publicité péquiste, vendredi, j'ai pensé au livre de Joanne Marcotte Pour en finir avec le gouvernemaman. Sans doute parce que j'avais participé la veille à un vigoureux débat avec l'auteure à l'émission Ici et là, animée par Sophie Durocher.
DES VÉRITÉS IMPORTANTES
Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'écrit Marcotte, entre autres sa totale négation de la question nationale, sa rancune à l'égard des artistes et sa dévalorisation de la culture en général. Il n'en reste pas moins que ce pamphlet plein d'énergie dit des vérités importantes que nous ne voulons pas entendre. «Le Québec vit audessus de ses moyens (...) parce qu'il reçoit plus que ce qu'il envoie à Ottawa. Et il le fait en s'endettant». «Le modèle québécois est non seulement épuisé, il nous épuise».
On peut admettre ces vérités sans embrasser le radicalisme idéologique de droite, mais le PQ en est manifestement incapable.
Ce n'est plus la puissante incarnation -dont on fut un moment si fier -de la modernité et de la compétence du Québec francophone.
L'implosion du parti de René Lévesque nous laisse tous un peu orphelins...
* * *
LA BLAGUE MÉCHANTE DE LA SEMAINE
Entendue dans les hautes sphères péquistes :
«Pauline Marois est rendue tellement bas dans les sondages qu'elle est à la veille de trouver du pétrole !»
EH, LES COLONISÉS DE LA BANQUE NATIONALE...
En matière linguistique, je crains moins les non-francophones que ces francophones abdiquant d'eux-mêmes la norme de la claire prédominance du français sans exclusion de l'anglais. La Presse nous en a donné un autre exemple en révélant que la Banque nationale engageait des cadres unilingues anglais qui imposent leur langue aux employés francophones.
Avec notre argent. Dans LA Banque francophone fière de ses racines...
Le patron de la Banque, Louis Vachon, dit qu'il ne fera pas la chasse à l'anglais (sic ! ) et gardera son vice-président unilingue sans s'engager à lui faire suivre des cours de français
Eh! Les colonisés de la National Bank ! Admettez votre erreur en précisant que la formation informatique de vos employés se fera en français. Comme chez Desjardins.
Christian Dufour (client depuis 1972)
LAFERRIÈRE, BUSH, MÊME COMBAT !
Automne 2001. George W. Bush au monde entier:
«Si vous n'êtes pas avec nous, vous êtes contre nous»
Automne 2011. Dany Laferrière à François Legault à Tout le monde en parle :
«Si vous ne dites pas que vous êtes de gauche, vous êtes de droite»


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