Pacte mondial pour les migrations: mensonges et censure

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Sous Trudeau, le Canada est devenu le fer de lance du mondialisme

Les 10 et 11 décembre derniers, l’Organisation des Nations Unies a adopté, à Marrakech au Maroc, ce qu’elle appelle le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières. Sans consulter les citoyens, le Canada de Justin Trudeau a adhéré au document de l’ONU, ce qu’ont vertement dénoncé le Bloc Québécois, le Parti Conservateur et Maxime Bernier.


Il y a en effet de quoi se questionner, considérant que le Canada a adhéré en douce à un Pacte antidémocratique, contre la souveraineté nationale et d’un mondialisme militant qui ne fait consensus que dans les officines de l’ONU.


Un parti pris dès le préambule


Contrairement à ce qu’affirmait l’ex-juge à la Cour suprême Louise Arbour au Téléjournal, le Pacte pour les migrations est bel et bien un instrument destiné à encourager et à promouvoir lesdites migrations, comme en atteste la déclaration de principes qui figure au tout début de l’entente signée par le Canada la semaine dernière :




Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable et qu’une meilleure gouvernance peut permettre d’optimiser ces effets positifs. […]


Nous reconnaissons que des migrations sûres, ordonnées et régulières sont bénéfiques à tous lorsqu’elles se font de manière éclairée, planifiée et consensuelle.  





Pour un document supposément sans parti pris, il est plutôt étrange de voir sortir une énormité comme « les migrations sont bénéfiques à tous » dès le préambule, ce qui dénonce l’intention de l’ensemble, soit de faire un pas de plus vers ce monde sans frontières si cher aux libéraux de ce monde.


À bas les frontières


Ainsi, tous les pays qui se sont engagés à respecter le Pacte pour les migrations sûres, ordonnées et régulières ont juré de « faciliter la mobilité régionale et interrégionale de la main-d’œuvre au moyen d’accords internationaux et bilatéraux de coopération, comme des accords de libre circulation, de libéralisation des régimes de visas ou de validité des visas pour plusieurs pays », c’est-à-dire de liquider leur citoyenneté à coup d’accords internationaux au nom de la libre-circulation du capital humain.


À la lecture de l’entente, on apprend qu’il est aussi prévu, pour lutter contre les migrations irrégulières, de régulariser le statut des migrants irréguliers, ce qui évite complètement le problème des migrations irrégulières. De cette façon, on a bel et bien moins d’irréguliers, puisqu’on leur donne le statut de régulier à l’arrivée, mais cela ne règle absolument pas le problème et pave la voie à une libre-circulation quasi-totale.



Le Canada a adhéré en douce à un Pacte antidémocratique, contre la souveraineté nationale et d’un mondialisme militant qui ne fait consensus que dans les officines de l’ONU.



Autre disposition plus que douteuse, les pays signataires s’engagent à donner accès aux services de base à tous les migrants sur leur territoire. Ils s’engagent entre autres à « tenir compte des besoins de santé des migrants dans les politiques et plans de santé nationaux et locaux, en renforçant par exemple les capacités en matière de prestation de services ». Il faudrait donc carrément prévoir les besoins des migrants dans le budget québécois et engager du personnel de plus pour s’en occuper.


Comment ne pas y voir une atteinte flagrante à la souveraineté des États et au concept de citoyenneté, alors qu’il faut justement la résidence permanente pour bénéficier sans frais des services offerts par l’État à ses citoyens ? Même Stéphane Beaulac, professeur à l’Université de Montréal sollicité par Radio-Canada, s’interroge au sujet de cette disposition : « Refuser la garderie subventionnée aux demandeurs d’asile reviendrait-il à enfreindre l’objectif visant à donner accès aux services de base? »


Contrôler les médias


Là où le Pacte de l’ONU perd complètement les pédales, c’est lorsqu’il impose de « mettre à disposition de tous les citoyens des informations objectives, claires et fondées sur des données factuelles au sujet des avantages et des difficultés que présentent les migrations, en vue de démonter les discours trompeurs qui donnent une image négative des migrants ». Voyez la contradiction dans ce passage : il s’agit de diffuser des informations apparemment objectives dans le but avoué de faire taire tous ceux qui montrent les migrations sous un mauvais jour. On se doute que l’objectivité prend bien vite le bord avec un but aussi limpide et idéologiquement orienté.



Connaissant la sensiblité extrême des gourous du du politiquement correct, comment savoir où s’arrêterait un tel tribunal des médias chargé de décider quel journal est acceptable et lequel « propage l’intolérance » ?



En supposant que les seuls discours trompeurs sont ceux qui projettent une image négative des migrants, l’ONU réaffirme son biais voulant que « les migrations soient bénéfiques à tous », qui teinte son Pacte au point d’en venir à la propagande. Afin de mettre cet objectif en place et de faire de ses dogmes la réalité médiatique, l’Organisation des Nations Unies a adopté la mesure suivante dans l’entente :



Promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet, notamment en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente, en instituant des normes déontologiques pour le journalisme et la publicité et en cessant d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse.




Il est donc carrément question de mettre en place une autorité qui jugera si les médias sont assez collés sur la ligne des mondialistes et de l’ONU et qui coupera le financement étatique à des médias qui ne la respecteraient pas suffisamment à son goût. La liberté de presse est évidemment bafouée par cette disposition insensée. Connaissant la sensiblité extrême des gourous du du politiquement correct, comment savoir où s’arrêterait un tel tribunal des médias chargé de décider quel journal est acceptable et lequel « propage l’intolérance » ?


Un Pacte dangereux


C’est à n’en point douter, le Pacte pour les migrations adopté à Marrakech est une entente dangereuse pour la souveraineté des nations et la liberté de presse. Bien qu’il ne soit pas coercitif, le document confère tout de même une légitimité à des actions radicalement mondialistes et antinationales ainsi qu’au contrôle direct du gouvernement sur ce que les médias peuvent dire. On comprend d’ailleurs pourquoi plusieurs pays qui reçoivent énormément de migrants, dont la Suisse, l’Autriche et l’Italie, n’ont pas voulu ratifier le Pacte.



Bien qu’il ne soit pas coercitif, le document confère tout de même une légitimité à des actions radicalement mondialistes et antinationales ainsi qu’au contrôle direct du gouvernement sur ce que les médias peuvent dire.



Pour le bien des intérêts nationaux canadiens et québécois, espérons que Justin Trudeau renonce à mettre en application les mesures antidémocratiques mises de l’avant par l’ONU, qui commence visiblement à se prendre pour un gouvernement mondial alors que ce n’est pas du tout dans son mandat.