Pas besoin de nouveaux partis politiques!

- Cap sur l'indépendance

Chronique de Gilbert Paquette

L'article de [Joseph Facal intulé "Un nouveau parti?"->27813] ne parle pas, ne propose pas de stratégie indépendantiste, mais plutôt une analyse, par ailleurs fort lucide (eh oui, on peut encore utiliser ce mot dans son sens premier) de la conjoncture politique actuelle au Québec. On y présente le cul-de-sac de "la question nationale", comme une des causes de désaffection de la population envers la politique, de concert avec le caractère strictement "politicien" de la politique et les odeurs de corruption.
Tout cela est exact mais ne mène pas très loin, car notre objectif n'est pas de combler le vide politique actuel avec un vide un peu moins voyant, un vide que crée notre dépendance nationale qui nous dépossède petit à petit. Notre objectif est de nous libérer de ce statut de nation annexée en construisant une majorité québécoise pour l'indépendance de notre nation.
Joseph Facal est loin d'être le seul à prêter au PQ une attitude strictement politicienne et, malheureusement, il l'endosse: "Le PQ reconnait ouvertement qu’il ne peut conduire le Québec à la souveraineté dans un avenir prévisible. S’il pensait le contraire, il prendrait l’engagement de tenir un référendum sitôt élu, ce qu’il a évidemment raison de ne pas faire." Or, au contraire, particulièrement dans le contexte actuel, la population réclame des politiciens honnêtes, qui affichent leurs convictions, qui ont de la vision, des projets, un idéal. Même sur le strict plan électoral, le PQ a tout avantage à faire une campagne indépendantiste, qui change le climat et qui démarre une démarche démocratique de dialogue avec la population sur le mur canadien, sur nos défis de société, sur notre droit de vivre comme nation.
Non! nous n'avons pas besoin de nouveaux partis mais d'un nouveau parti québécois. Mais cela ne se fera pas tout seul tant les habitudes politiciennes peuvent être ancrées dans certains milieux. Cela ne peut se faire de l'intérieur, du moins pas uniquement.
Dans tous les milieux indépendantistes, on sent un besoin d’actions de convergence entre partis et mouvements pour contrer la morosité actuelle, pour remettre en marche une action politique mobilisatrice et une présence médiatique soutenue, pour construire cette indispensable majorité favorable à l’indépendance. Les mouvements peuvent être plus courageux que les partis politiques, dégagés qu'ils sont des exigences électorales. Que les partis politiques leur laissent la place et les appuient.
Cette mobilisation ne peut se faire d'abord à l’intérieur des partis politiques préoccupés par les échéances électorales et les débats d’actualité dans le cadre du régime politique actuel. Il faut dépéquiser, départisaniser notre débat national
pour que les citoyens et les organisations sociales, syndicales, communautaires arrivent à faire la distinction entre leur position sur la question nationale et l’appui, toujours circonstanciel, aux propositions de l’un ou l’autre des partis qui se disputent la gouvernance provinciale.
Cap sur l'indépendance! Il faut créer une convergence indépendantiste fondée sur l'alliance des groupes qui oeuvrent à l'émancipation nationale, comme le démontre la campagne coordonnée par la SSJB et le Mouvement Montréal français, comme le démontre le récent colloque organisé par les Intellectuels pour la souveraineté et le Bloc québécois, et comme le démontrera, j'en suis sûr, les mobilisations du 24 mai pour la Fête des patriotes et de la marche pour l'indépendance du 20 juin prochain.
À l'automne, regroupons nos moyens pour combattre, à l'extérieur des luttes entre partis politiques, ce régime canadien qui nous diminue comme nation, pour reprendre le combat pour l'indépendance!

Squared

Gilbert Paquette68 articles

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Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)

Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).





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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mai 2010

    Eh bien Monsieur Paquette,
    Il semble que nous commencions à nous mettre d'accord.
    Sans vouloir être rabat-joie et sans vouloir vous prêter aucune intension, je me méfierai et m'abstiendrai de consacrer de mon énergie à toute action qui ne démontre pas clairement qu'elle puisse faire accéder directement le Québec à sa république.
    Merci de votre commentaire,
    Christian Montmarquette
    Article récent :
    «LE CINQUIÈME POUVOIR»
    « Le peuple» : le grand absent de notre système démocratique
    http://www.facebook.com/home.php#!/notes/christian-montmarquette/le-cinquieme-pouvoir/388733673911

  • Gilbert Paquette Répondre

    15 mai 2010

    Je suis d'accord avec M. Montmarquette que les parti politiques sont électoralistes, même Québec solidaire. C'est même un pléonasme ! J'ai cru longtemps qu'un parti pouvait être aussi un mouvement, mais je ne crois plus que ce soit possible. Aussi, il faut organiser une campagne indépendantiste dirigée par les mouvements indépendantistes, si possible avec l'appui des partis politiques.
    Aussi, pour répondre à M. Payne, j'ai effectivement salué la déclaration de Mme Marois qui déclarait mettre fin à l'attentisme. Depuis, je n'ai pas vu de déclarations ou d'actions allant dans ce sens de la promotion de l'indépendance. On verra ce qu'il en est en juin quand l'exécutif national du PQ déposera sa proposition principale en vue du congrès de juin 2011. Mais on ne peut attendre aussi longtemps en faisant un autre acte de foi. Effectivement, il y a urgence de se mettre en branle dès l'automne prochain en regroupant les forces de tous ceux qui ne veulent travailler qu'à l'indépendance. Cela demande de l'organisation et du travail terrain, pas seulement du brassagedes idées.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Bonjour M.Paquette,
    Il y a un an, vous écriviez : " ... le Parti québécois quitte sa position attentiste et se remet en route vers le rapatriement de nos compétences et vers la souveraineté du Québec. Bravo, c'est reparti! "
    Avez-vous changé votre perception de la démarche péquiste depuis ?
    À propos de la convergence que vous évoquez, permettez-moi de vous suggérer de me lire, sur Vigile, en cliquant sur le lien que je joins à ce commentaire, ci-dessous. Merci !
    Cordialement,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Mr Gignac
    Mr Duceppe comme chef du PQ c'est trop tard. Il n'a pas saisi sa chance au moment où elle s'est présentée et quand Mme Marois sera au pouvoir il ne pourra pas la renverser ni anticiper son remplacement actuellement car ceci créerait un mouvement de dissension à l'interne et une trop grande diversion et ouvrirait la porte au fédéraliste pour jeter le discrédit sur le PQ et le Bloc. L'urgence s'est de s'occuper de l'indépendance et non de trouver un nouveau chef.
    Je pense qu'il faut oublier Mr Duceppe comme chef du PQ et travailler maintenant et sans réserve avec Mme Marois pour renforcer son pouvoir. Arrêtons de vivre dans le passé et d'avoir des regrets si on veut fonctionner efficacement dans le présent.
    Pour votre idée d'élection référendaire avec la venue du Bloc je suis totalement d'accord avec l'idée et ce serait clair pour tout les électeurs, nous avons besoin d'un pays pour mieux nous administrer.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mai 2010

    Monsieur Paquette
    Si le Canada est irréformable selon Gilles Duceppe, il ne reste qu'une solution au Québec, c'est de devenir un pays indépendant. Jusqu'à la prochaine élection qui, selon moi, doit être référendaire, les députés du Bloc doivent rester à Ottawa. Au déclenchement de cette élection au Québec, le Bloc démissionne en bloc à Ottawa et ses meilleurs éléments se joignent à ceux du PQ pour faire l'indépendance du Québec. Une fois la victoire acquise, nous décrétons la République du Québec et nous créons notre propre constitution à être entérinée plus tard démocratiquement par le peuple québécois. Par le fait même, nous devenons des citoyens québécois et le français est la seule langue officielle. Durant cette élection référendaire, seul le mot INDÉPENDANCE devrait être utilisé afin de ne pas créer de confusion dans la tête des Québécois et d'ici cette élection vitale pour notre avenir collectif, le mot souveraineté devrait être immédiatement banni par les membres du Bloc et du PQ. Selon moi, c'est la seule avenue possible de faire l'indépendance du Québec. Personnellement, je souhaiterais que Gilles Duceppe soit le chef des troupes péquistes afin de réaliser notre indépendance. Il m'a fait plaisir.
    André Gignac le 14 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    Mr Paquette
    Le Bloc ne fait que réconforter les Québécois surtout ceux qui veulent rester dans le Canada ou ceux qui hésitent par peur ou manque de confiance en eux. De plus le Bloc s'est éloigné de sa mission première qui était de négocier l'indépendance.
    Pourquoi sortir du Canada si le Bloc defend nos droits avec un semblant de succès à Ottawa? On ne peut pas séparer gouverne et indépendance car il faut mener les deux à la fois. Le PQ peut ausi parler d'indépendance et y travailler avec le Bloc.
    Tant et aussi longtemps que les Québécois se sentiront en sécurité avec le Bloc, le vote au Québec ne bougera pas. Ce n'est pas le rôle du Boc d'améliorer le Canada dans sa gouvernance et ses lois. En dehors du Canada le Bloc a l'expertise maintenant pour s'occuper des négociations avec le Canada quand le temps sera venu. Le Bloc s'est éloigné de sa vocation première et il est temps qu'il se renouvelle au lieu de stagner dans le Canada.
    Quand une recette ne fonctionne pas il faut la renouveler, la questionner et lui donner meilleur goût. L'énergie du Bloc n'est plus à mettre à Ottawa, il faut la mettre au Québec et les Québécois demande que Mr Duceppe revienne au Québec. Il n'est pas obligé d'y revenir comme dirigeant du PQ mais comme coopérant du PQ. On a besoin de lui ici et maintenant et de toute son équipe. Moi je ne vois plus l'utilité du Bloc à Ottawa si le Québec n'aboutit pas vers l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    Monsieur Paquette,
    Vous le savez déjà: je tiens à oeuvrer pour la réalisation de cette convergence.
    Je le ferai en fonction de mes possibilités.
    Des actions concrètes à partir de l'automne? Comptez sur moi.
    Au plaisir

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    IL FAUT SORTIR LA QUESTION NATIONALE DES PARTIS POLITIQUES
    Monsieur Paquette,
    J'irai un peu à contrario de ce que vous dites.
    Je ne crois pas «..qu'il faille créer une convergence indépendantiste fondée sur l’alliance des groupes qui oeuvrent à l’émancipation nationale...»
    Cela nous remettra encore une fois et ultimement à la remorque des partis politiques.
    Ce qu'il nous faut,c'est apprendre à mettre un pied devant l'autre et donner au peuple un «MOYEN DIRECT ET CITOYEN» de faire accéder le Québec son indépendance, en commençant par rédiger demain matin une Constitution républicaine du Québec français, et en la faisant signer et adopter sur une période nécessaire pour atteindre les 50% + 1 des Québécois.
    En dehors de ça, la question nationale restera toujours prisonnière tributaire des partis politiques.
    Christian Montmarquette
    POUR UNE CONSTITUTION RÉPUBLICAINE DU QUÉBEC FRANÇAIS :

    http://www.facebook.com/home.php#!/group.php?gid=2314884966&ref=ts
    «Requête citoyenne pour l'indépendance du Québec» :
    http://www.facebook.com/home.php#!/group.php?gid=109992679032714&ref=ts
    .

  • Gilbert Paquette Répondre

    13 mai 2010

    Madame Levasseur, vous proposez de rapatrier le Bloc et de le fusionner au PQ, avec deux têtes, "Duceppe travaillerait sur l'indépendance et Marois faisant la gérance du parti" et vous voulez qu'on parle d'indépendance seulement. Mais le problème, c'est que les bloquistes dans le PQ devraient suivre la ligne de parti qui est concentrée, pour l'essentiel sur la gouverne provinciale, un but noble mais a fait la preuve de ses limites quant à la promotion de l'indépendance. De plus, le Bloc en se fusionnant perdrait sa tribune politique, ses moyens d'intervention. On perdrait en plus la quarantaine de députés et une centaine d'attachés politiques qui seraient remplacés par des fédéralistes. Drôle de façon de mettre le cap sur l'indépendance.
    Je parle de convergence des mouvements et des partis et non de fusion avec le PQ parce que l'appui à l'indépendance piétine. Les citoyens ont des reproches à faire au PQ parce qu'il a été au pouvoir longtemps. C'est dommage mais c'est comme cela et ils transportent leur reproche sur l'indépendance. Il est temps que notre option soit véhiculée par une coalition large qui, comme vous le souhaitez, ne se préoccupe que de cela, avec si possible la participation et l'appui des partis politiques.
    Quant à M. GV qui déplore que Mme Marois et les porte paroles de Québec solidaire n'aient pas été au colloque IPSO-Bloc, comme d'autres ont déploré que M. Bouchard n'y soit pas, ce n'est pas un désaveu de leur part. Ils n'ont tout simplement pas été invités. Ce colloque n'était pas une tentative d'États généraux autour de Meech. Il a résulté d'une convergence des démarches et une complémentarité des moyens entre les IPSO et le Bloc. Mme David a participé au colloque des IPSO de l'an dernier avec M. Parizeau et plusieurs dirigeants de mouvements. Mme Marois participera, je l'espère, au prochain, lorsque la démarche du PQ vers son congrès sera complétée. Vous avez raison de dire qu'il reste un bout de chemin de faire pour que tous les indépendantistes mettent de côté leur divergences, somme toute accessoires, et fassent campagne ensemble. Ce qui est intéressant, c'est que c'est déjà (partiellement) commencé.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    Moi je crois qu'il faut rapatrier le Bloc et le fusionner avec le PQ. Faire comme Québec solidaire, 2 têtes et un parti pour donner l'assaut final pour l'indépendance.
    Il faut cesser de diviser nos forces et faire front commune. Mr Duceppe travaillerait sur l'indépendance et Mme Marois ferait la gérance du parti et aux prochaines élections les 2 se présenteraient avec des fonctions bien définies.
    À partir de maintenant on parle d'indépendance seulement. Je veux entendre parler d'indépendance, point final.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    13 mai 2010 Bruno Deshaies
    Monsieur Gilbert Paquette,
    Si j’interprète bien ce que vous voulez nous dire, je crois que vous aimeriez dire ceci :
    SE DÉFAIRE DE LA DÉFAITE DE 1760
    ET METTRE LE CAP SUR L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC

    LA FONDATION DE QUÉBEC, en 1608, marque le premier moment de la colonisation française de peuplement en Amérique du Nord. C’est le premier temps du développement de la Nouvelle-France. Cette colonie française au Canada aurait eu la possibilité et l’immense avantage d’être dotée de l’autonomie interne et externe et être présente par elle-même au monde.
    LA CAPITULATION DE MONTRÉAL, en 1760, par le gouverneur général Vaudreuil met fin à cet espoir. La colonie française du Canada perd cet avantage essentiel à son développement collectif dans le cadre de la Nouvelle-France. À la place, les Canadiens passent sous l’occupation militaire britannique et la dépendance du gouvernement anglais dans la colonie avec l’appui de la métropole anglaise. La France est éliminée.
    LA PROCLAMATION ROYALE de 1763 consolide le pouvoir militaire par un pouvoir civil contrôlé entièrement par des Britanniques et une petite classe métropolitaine apte à maîtriser les postes de commande des affaires et de l’économie. Le plan vise à d’abord à organiser la colonisation anglaise dans la vallée du Saint-Laurent. Ce fait marque le début de l’infériorité politique et économique des Canadiens français.
    LES CANADIENS DE LA NOUVELLE-FRANCE doivent dorénavant obéir au nouveau gouvernement et à une minorité de britanniques qui viennent s’installer à Québec et à Montréal. Dès lors, ils sont engagés dans un processus d’ANNEXION. Essentiellement, ce terme signifie le remplacement qui, en l’occurrence, touche tous les aspects de la vie d’une société, soit politique, économique, social et culturel. La 15e Colonie anglaise devient The Province of Québec.
    UNE GUERRE DE RACES POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE s’annonce dès 1760. La courbe historique du Canada Français est infléchie par la subordination au Canada Anglais. La deuxième capitulation des Canadiens-Français est marquée par l’ACTE D’UNION, en 1840, puis par l’acceptation de l’UNION par Louis-Hyppolite LaFontaine, en 1842. De la Nouvelle-France, il ne restera plus que le résidu minoritaire d’une colonisation française inachevée et manquée.
    LA CRÉATION DU DOMINION OF CANADA entre 1864-1867 complétera le processus d’annexion, de superposition, de subordination, de provincialisation et d’infériorisation politique, économique et culturelle. Les Québécois-Français constituent alors une minorité permanente, sous un système politique souverain, dominé par une autre nation majoritaire, le Canada-Anglais. Puis, en 1931, le Statut de Westminster confirme l’indépendance du Canada. Le remplacement par un autre devient formel et définitif.
    En 2010, LE CANADA-FRANÇAIS EST TOUJOURS AU LENDEMAIN DE 1760. Toujours deux Canadas qui ne peuvent se fusionner. Les QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS n’ont plus d’autres choix que de réaliser collectivement leur indépendance. Les QUÉBÉCOIS doivent s’unir pour créer une unité politique indépendante reconnue par les autres États dans le monde.
    LE QUÉBEC INDÉPENDANT DISPOSERA D’UN ÉTAT SOUVERAIN ET DE TOUS LES POUVOIRS COMME NATION INDÉPENDANTE CAPABLE :
    – DE COMMANDER SA PROPRE VIE POLITIQUE TANT À L’INTÉRIEUR QU’À L’EXTÉRIEUR ;
    – DE GÉRER SA PROPRE VIE ÉCONOMIQUE ;
    – DE MAÎTRISER SA PROPRE VIE CULTURELLE.
    L’ÉTAT DU QUÉBEC SERA DISTINCT DES AUTRES. IL VIVRA AVEC LES AUTRES MAIS PAR SOI. IL SERA LIBRE DE COLLABORER TOUT EN ÉTANT AUTONOME AINSI QU’EN PARTICIPANT PAR SOI À LA VIE INTERNATIONALE.
    O O O
    Pour y parvenir, le temps est venu d’utiliser un vocabulaire nouveau, un cadre conceptuel nouveau et une rhétorique solide qui mettent le cap sur l’indépendance du Québec avec le peuple et non avec des partis politiques qui ont pour objectif premier de se faire réélire et de prendre le pouvoir, sauf pour les membres du Parlement canadien (les MPP), ceux du Bloc Québécois, qui ne font que piétiner et piaffer à Ottawa. MAINTENANT, NOUS DEVONS FAIRE DES CHOSES QUE NOUS N’AVONS JAMAIS FAITES : ARTICULER COLLECTIVEMENT L’OFFENSIVE INDÉPENDANTISTE.
    Démocratiquement, c’est le peuple souverain qui peut entraîner les partis politiques à s’ajuster à cette nouvelle donne. Flirter avec eux en ce moment est prématuré. Les chefs et leurs équipes ne sont pas prêts à entreprendre les grandes manœuvres nationales. S’ils ont le savoir faire en politique, ils n’ont pas les connaissances suffisantes pour y parvenir. Le débat n’est plus DANS le régime mais bien SUR le régime. C’est toute une différence.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 mai 2010

    M. Paquette,
    Quelle réplique parfaite vous avez faite là à M. Facal. Je suis d’accord avec vous en tout points.
    J’aimerais ajouter, par rapport au commentaire de M. Perez, qu’il faudrait uniquement parler d’indépendance et non de souveraineté, qui est un terme ambigu. Voir d’ailleurs cette définition. Le terme «indépendance» est clair et n’a aucun besoin d’être joint à un deuxième mot pour en clarifier l’idée.
    Aussi, il faut expliquer aux gens que l’indépendance doit être faite en premier lieu. Les liens commerciaux et professionnels, les associations, les groupements de toutes sortes se rétabliront d’eux-mêmes par la suite.
    Voici une analogie pratique, facile à comprendre (ne vous amusez pas à la démanteler, je sais que c’est facilement possible… Comprenez l’idée derrière) :
    Quand un adolescent quitte la résidence familiale, il évalue sa capacité à vivre par lui-même de façon autonome financièrement et logistiquement (voiture, proximité du travail et du lieu d’étude, etc.). Il ne tient normalement pas compte dans son calcul, de la possibilité de revenir souper à l’occasion chez ses parents… Bien que dans la majorité des bonnes familles cela se fasse de façon tellement évidente qu’il n’est nul besoin d’y penser.
    Ce que je veux souligner, c’est qu’il ne faut pas tenir compte, dans notre préparation, de ce que l’on a peur de perdre ou de ce que l’on désire conserver du Canada. Évidemment, il ne soit pas utile d’obligatoirement briser tous les liens.
    Aussi, pour justifier le choix de l’indépendance, il faudra éviter les raisons faciles, bien qu’historiquement vraies, telles que la langue et la culture. Il s’agit d’autonomie économique et législative d’abord et avant tout. Et c’est une raison largement suffisante. Une raison que les Canadiens auront beaucoup moins de difficulté à comprendre. Pour accepter… Ou s’y résigner… Il faut d’abord comprendre.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 mai 2010

    Convergence, convergence ! Il ne faut pas pousser trop loin... Je n'étais pas présent mais je sais que Pauline Marois n'y était pas. A-t-elle envoyé un message de solidarité ? Je n'en ai pas entendu parler. À l'instar du PQ, Québec solidaire n'avait pas de représentant de haut niveau. Pourtant le vingtiaime de Meech !
    La convergence dont on parle est donc celle qui se forme dans un cercle réduit, pas encore assez large pour annoncer un changement significatif. Y a-t-il de quoi douter de l'avenir ? La question mérite d'être posée. Compte tenu du manque de détermination historique du PQ envers l'indépendance, nombreux sont ceux qui ont perdu la foi...
    Je voudrais bien croire à un redressement moral de l'État québécois comme prélude à la souveraineté mais il faudrait un discours et une action conséquents. Or le discours ambigüe, implicite et non explicite qu'on nous sert laisse trop de marge à l'opportunisme politique qui nous a toujours floué. Comme bien d'autres, je ne dépenserai pas ma sueur pour la carrière politique et la pension à la clé de trop nombreux politiciens carriéristes... Il y a un grave problème du fait que n'importe qui peut être député du PQ, même Lucien Bouchard a pu en être le chef parachuté. Manque de discernement politique navrant, amateurisme politique... envergure zéro, le tout se résume en un seul mot : électoralisme. Je suis d'avis que seul un leadership au discours limpide à la Chavez, en rupture avec la complaisance au politiquement correct pourrait soulever l'énergie et la mobilisation généreuses que réclame le renversement de notre destin historique. Nous en sommes encore loin, très loin. Le PQ est historiquement un enfant illégitime de la politique provinciale traditionnelle, issu des entrailles du Parti libéral. N'étant pas un produit de la «militance» indépendantiste (mais né en marge de celle-ci), son problème existentiel c'est qu'il n'a jamais pu rompre clairement avec ses origines de parti électoraliste avide de pouvoir provincial. Il porte toujours les stigmates de son origine, incapable de s'extraire du carcan de la politique politicienne. C'est notamment de cette question épineuse que des intellectuels pour la souveraineté auraient pu traiter en fin de semaine dernière pour faire oeuvre utile... d'intellectuels. N'en déplaise à messieurs Paquette et Gendron. Tellement avide de convergence, on fait dans la complaisance. À quand des intellectuels pour l'indépendance prêts à brasser la cage ?
    GV

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    12 mai 2010

    Seule la convergence de la majorité des Québécois vers leur statut de souveraineté nationale à travers le PQ et le BQ peut résoudre la crise de division sociale et politique que nous vivons aujourd’hui au Québec, afin d’éviter des lendemains beaucoup plus instables socialement et économiquement, dû à la mondialisation démographique et économique ainsi qu’au pillage des ressources fiscales et naturelles du Québec.