Petits pas et gros sabots

Billet de Caroline



Où donc trouver la force de continuer?
La force d’avancer?

La force de mettre un pied devant l’autre,
tout simplement (…)?

Pierre Falardeau




Les « indépendantistes » québécois semblent jouer à

qui placera la barre de l’indépendance

le plus haut possible

pour ne pas l’atteindre.

Pendant que certains font de petits pas

en arrière et sur le côté,

les Canadiens ont, depuis belle lurette,

chaussé leurs gros sabots.

Les petits pas péquistes

Comme le précisait le député de Gouin, Nicolas Girard,

lors d’une rencontre de consultation destinée à écouter les citoyens

et à leur expliquer les projets de loi sur l’identité et la constitution québécoises,

« On ne peut pas rester les bras croisés ».

Ses collègues de l’Assemblée nationale et lui

ont donc entamé une tournée de libre-échangisme

sur la question identitaire,

une version péquiste de la commission Bouchard-Taylor,

où les citoyens sont invités à débattre, en vue de « bonifier »,

les projets mis de l’avant par Pauline Marois.

« Discuter de ces projets de loi, c’est nécessairement les faire avancer! »

Avec cette initiative, qui trouve son inspiration

dans les dumonteries de Mario,

le PQ croit avoir trouvé la formule

qui lui permettra d’accéder au pouvoir

afin de gouverner le Québec canadien

avec une première femme Première ministre.

L’indépendance, qui réglerait une fois pour toutes

le problème du français, de l’intégration des immigrants,

du déséquilibre fiscal, etc.

n’est pas, dans l’immédiat, à l’agenda péquiste.

De plus, bien que le PQ se livre à une pédagogie de l’identité,

il ne s’aventure pas jusqu’à admettre la disproportion

du financement des universités de langue anglaise par rapport

au poids démographique des anglophones,

celui du futur méga centre hospitalier de langue anglaise,

pas plus qu’il ne remet en question l’existence des cégeps anglais

et du Montreal English School Board.
“Les anglais, réaffirmait Nicolas Girard le 22 novembre dernier,

ont des droits acquis et de toute manière, on peut très bien

se faire soigner en français dans les hôpitaux anglais ".

Les petits petits pas québecsolidairistes

Le parti féministe, Québec solidaire,

« un parti national qui aspire à prendre le pouvoir un jour

avec Françoise David comme Première ministre»,

de son côté, propose un grand débat collectif

sur l’avenir du Québec et sur une constitution québécoise

au terme duquel un référendum à deux volets serait soumis au peuple.

L’indépendance du Québec n’est pas une priorité,

ni une nécessité.
C’est même à contrecœur que la formation David-Khadir

s’accolait l’étiquette souverainiste

après des mois de tergiversations.

Par ailleurs, si à QS l’on parle du français comme langue commune

cela ne s’applique pas aux québecsolidairistes eux-mêmes

qui accueillent à bras ouverts

des Canadiens en provenance du NPD

lesquels font de l’anglais, la langue commune.

Les gros sabots

Alors que les partis souverainistes

font des petits pas dans les pas des autres

pour ne pas laisser de traces,

les héritiers de Lord Durham et leurs fidèles collaborateurs

intensifient leurs manœuvres assimilatrices

sans trouver de résistance.

Un pas en avant

Discuter de projets de loi sur l’identité québécoise

c’est bouger en restant assis.

Seule l’indépendance du Québec

nous permettra de faire un pas en avant, un pas de géant.

Seul le Parti indépendantiste,

pour assurer la pérennité de notre langue,

de notre culture, de notre identité,

la vitalité de notre économie,

la viabilité de nos projets,

nous permettra de faire le pas

qu’il nous reste à faire.



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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


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1 commentaire

  • Lionel Lemay Répondre

    26 novembre 2007

    Vous avez entièrement raison. Je suis membre du parti et j'ai toujours voté pour le PQ depuis ses débuts, même si je n'étais pas toujours d'accord avec le choix du candidat. Cette fois, si Madame Marois ne nous promet pas la souveraineté ou l'indépendance avant les prochaines élections, je voterai pour le candidat/e du parti indépendantiste qui se présentera dans ma circonscription.
    Dans toute compétition, duel ou combat, il n'existe aucun principe ou règlement qui autorise un des opposants à dicter ses conditions à l'adversaire. Le Québec doit agir pour la nation québécoise et si le Canada anglais n'accepte pas, on agira en conséquence.