Lettre ouverte

Pourquoi je voterai pour Véronique Hivon

Voter pour le Parti libéral (PLQ) est évidemment exclu. Usé jusqu’à la corde, entaché par de lourds soupçons de corruption, dégriffé devant Ottawa et partisan de l’anglicisation du Québec, le parti de Jean Charest est vraiment mûr pour un long séjour sur les bancs de l’opposition.

Élection Québec 2012 - les souverainistes


Voter pour le Parti libéral (PLQ) est évidemment exclu. Usé jusqu’à la corde, entaché par de lourds soupçons de corruption, dégriffé devant Ottawa et partisan de l’anglicisation du Québec, le parti de Jean Charest est vraiment mûr pour un long séjour sur les bancs de l’opposition.

Le changement proposé par la Coalition Avenir Québec (CAQ), quant à lui, s’annonce plus chargé de menaces que de promesses. Principalement composée de gens issus du milieu des affaires qui ne connaissent pas grand-chose à l’administration publique, la CAQ annonce des bouleversements (abolition des commissions scolaires et des agences de santé, pression sauvage à la performance sur les médecins et les enseignants, importantes coupures à Hydro-Québec) dont les inconvénients sont assurés, mais dont les bénéfices sont plus qu’hypothétiques. La CAQ est un parti d’apprentis sorciers qui veut détruire le modèle québécois pour le remplacer par un plan d’affaires brutal et douteux.
Avec ce parti au pouvoir, nous sommes certains d’avoir les œufs cassés, sans avoir l’assurance de pouvoir manger l’omelette. Sa proposition de mettre la question nationale sur la glace pendant au moins dix ans achève de discréditer cette formation. Le gouvernement Harper pourra ainsi continuer de mépriser le Québec sans crainte.
Entre le rêve et la réalité
Les politiques généreuses défendues par Québec solidaire (QS) sont attirantes pour les citoyens qui ont le cœur à gauche, mais elles ne passent pas toujours le test du réel et n’ont, cette fois-ci, aucune chance d’être appliquées puisque ce parti ne peut espérer, au mieux, qu’une récolte d’une poignée de sièges.
Aussi, devant les menaces que représentent une possible réélection du Parti libéral ou une élection des affairistes caquistes, je voterai sans hésiter pour le Parti québécois, c’est-à-dire, dans Joliette, pour Véronique Hivon. Si j’étais dans Berthier, André Villeneuve aurait mon vote.
Dans le contexte actuel, le PQ est la seule solution de rechange valable aux dangers libéraux et caquistes. Il incarne une gauche de gouvernement, modérée, qui, sans bouleverser inutilement la société québécoise, redonnera un nouvel élan au Québec. Il abolira l’injuste hausse des droits de scolarité et l’inéquitable taxe santé. Il compensera le manque à gagner en augmentant les redevances minières et en faisant payer un peu plus les plus riches d’entre nous.
Québec solidaire irait plus loin vers la gauche? Peut-être, mais il ne sera pas au pouvoir. Par conséquent, diviser le vote de gauche souverainiste en votant pour QS ou pour Option nationale, c’est prendre le risque d’avoir la droite en votant à gauche. Pas très efficace comme stratégie.
Le PQ, de plus, redonnera une colonne vertébrale à l’identité québécoise en renforçant la loi 101, en promulguant une Charte de la laïcité et en rétablissant un véritable enseignement de l’histoire du Québec, du primaire au collégial. Pauline Marois se tiendra debout devant Ottawa et redonnera à tous le goût du pays.
Charmante, brillante, travailleuse, sympathique et présente auprès de ses concitoyens, la péquiste Véronique Hivon, dans Joliette, mérite d’être élue haut la main. C’est nous qui en sortirons gagnants.
Louis Cornellier


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