Les terroristes qui comptaient s'en prendre à certaines cibles du sud-ouest de l'Ontario pourraient avoir été motivés par la décision de Stephen Harper de redéployer les forces militaires canadiennes en Afghanistan.
«On est inclus dans le groupe des nations occidentales qui sont ciblées», explique David Romano, chercheur au Consortium interuniversitaire de Montréal pour les Études arabes et du Moyen-Orient.
«Le fait que l'on soit présent en Afghanistan a certainement joué un rôle important. Encore plus, maintenant, depuis qu'on a pris la tête de la mission», pense l'expert.
Professeur à l'école de criminologie de l'Université d'Ottawa, Wade Deisman est aussi de cet avis.
«La première raison qui pourrait motiver des terroristes à s'attaquer au Canada est l'Afghanistan, affirme le spécialiste. Au début de la mission on avait un rôle défensif, mais maintenant on a pris un rôle beaucoup plus offensif. Et les pertes humaines sont d'ailleurs plus nombreuses.»
Toronto, un symbole
Les terroristes qui voulaient vraisemblablement provoquer une ou plusieurs explosions étaient établis dans la région de Toronto.
Selon les experts interrogés par le Journal, la Ville reine a notamment été ciblée parce qu'elle constitue un symbole fort du Canada.
«Les terroristes choisissent leurs cibles en fonction de faire passer un message symbolique. À Toronto, ils auraient pu s'attaquer à la tour du CN», explique M. Deisman.
Harper responsable?
L'arrivée au pouvoir de Stephen Harper est également un facteur qui a pu motiver des terroristes à vouloir s'en prendre au Canada.
Sa position favorable à une présence militaire canadienne forte et ses accointances avec le président américain George W. Bush ont peut-être joué un rôle.
«Il souhaite une sécurité forte et il nous rapproche des Américains avec ses positions», indique le prof de l'université d'Ottawa.
«Je ne pense pas que la venue de Harper à elle seule ait eu un impact. Mais c'est évident que ses positions, comme la présence militaire en Afghanistan, ont eu un impact», affirme pour sa part M. Romano.
Notre présence en Afghanistan motive-t-elle les terroristes?
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