Quand l’anglais nous bouffe notre oxygène !

François Fiévet

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Les Français découvrent que le ver est dans le fruit

En naviguant sur Internet, j’ai compris qu’en fait je ne comprenais rien aux instructions d’utilisation des ordinateurs.
Pourtant, mon instinct de « tripoteur bricoleur » universel m’a permis de faire fonctionner quelques programmes informatiques, dont les composants, noms et logiciels sont tous décrits par des mots américano-anglais, construits à partir d’expressions plus ou moins fractionnées, provenant de la langue anglo-saxonne, pour donner des mots nouveaux totalement incompréhensibles : « WinGet, Twitter, cookies, pokes, liker (prononcer “laï qué”), etc. »
Mes enfants qui travaillent dans des agences de « communication » — traduisez en français : « agences de publicité » — n’utilisent plus que des expressions anglaises dans leurs conversations. « Think tank », « casting », « coaching », etc.
Je regarde la télé, et j’entends les commentateurs et chroniqueurs utiliser des mots que je ne comprendrais pas si je n’avais pas quelques notions minimum d’anglais : « prime time », « feedback », « showtime », « thriller », etc.
Dans ma voiture, j’utilise le « speed control » et l’« airbag » est le « must » de la technologie.
Les grandes écoles proposent de vous faire passer un « master » de quelque chose et la langue parlée désormais y sera l’anglais.
Le problème, c’est que je vis dans mon pays qui est la France. Le français est ma langue maternelle. Langue qu’il m’a été difficile d’apprendre (à coups de règle sur les doigts, de calottes (gifles) et autres « tu me copieras cent fois le verbe à l’imparfait du subjonctif : il eût fallu que tu le susses ») pour l’écrire et la parler dans les règles de l’art.
Une multitude de mots exacts et précis correspondant à une variété infinie d’expressions sont à notre disposition et je ne comprends pas qu’il faille utiliser cette langue idiote et basique qu’est devenu l’anglais, qui n’utilise plus que trois mots pour définir tous les types de situation : « Go on, get it, get out, get through », entrecoupés de « indeed » ou « actually », etc.
J’en déduis donc que les « journalistes » et les bobos ne veulent plus parler notre belle langue parce qu’ils ne la connaissent pas. Il suffit d’entendre les « French frogs » se dépêtrer avec des règles de grammaire (liaison des z’euros et des chiffres !) qu’ils n’ont pas apprises ; et par là, ils ont réussi à provoquer un décalage qui fait passer tout utilisateur de la langue française « pure », pour un crétin arriéré.
D’ailleurs, le nouveau mot à la mode sur Internet, c’est le « geek » qui prétend être quelqu’un d’original qui fait le « buzz »… (« geek » étant la traduction littérale de « crétin »). « Buzz » est le bruit provoqué par le vol d’une abeille… C’est beau le progrès !


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