Mosquée à Shawinigan

Quand l’information confirme l’intuition...

Tribune libre

À en croire Ginette Gagnon et Jean-Marc Beaudoin, respectivement éditorialiste et chroniqueur au quotidien mauricien Le Nouvelliste, les Shawiniganais ont cédé à une peur irrationnelle en refusant que le zonage de leur parc industriel soit modifié en vue d’y admettre l’établissement d’une mosquée. Plus précisément, le conseil municipal de cette ville a eu tort, croient-ils, de tenir compte des appréhensions de ses commettants en opposant pareil refus à des musulmans pacifistes, bien intégrés et souscrivant à une religion de paix.

Nos médias d’information étant ce qu’ils sont, tant au plan régional que provincial ou national, comment blâmer ces gens d’agir sans en savoir davantage sur les enjeux réels de l’arrivée d’une mosquée dans leur environnement immédiat ? Et si les journalistes faisaient leur travail avec une réelle impartialité et une détermination implacable à chercher l’information où elle se trouve au lieu de s’enfoncer dans le lazy-boy intellectuel de l’aveuglement volontaire, les Shawiniganais auraient-ils pris une décision différente ? Certainement pas, mais ils auraient davantage compris le bien-fondé de leur refus.

Ce n’est pas parce que des préjugés sont favorables, chers journalistes du Nouvelliste, qu’ils cessent d’être des préjugés…

L’énigmatique M Bégin Garti

On serait tenté de donner Allah sans confession à M Philippe Bégin Garti, affable président du Centre culturel de Shawinigan et promoteur du projet de mosquée, quand il affirme que ce lieu de culte inoffensif jouerait un rôle préventif envers toute radicalisation de l’islam. Un article extrêmement documenté, publié par le site Point de bascule,véritable bête noire de nombre d’islamistes qui aimeraient le vouer aux gémonies, en trace cependant un portrait pour le moins troublant.

On y apprend que M Garti s’était associé en 2012 au Conseil musulman de Montréal, représentant 70 groupes islamiques, dans l’organisation d’une journée portes ouvertes d’une quinzaine de mosquées. M Garti faisait partie du Centre islamique de Vaudreuil-Soulange et avait prêté son concours à l’organisation de cette activité dans cette MRC en tant que responsable des communications.

Un étonnant compagnon de lit

Qu’y a-t-il de mal à cela ? Un tout petit détail : le Conseil musulman de Montréal est présidé par nul autre que l’imam Salam Elmenyawi, défenseur acharné de la charia, qui s’était particulièrement illustré par son opiniâtreté à faire reconnaître les tribunaux islamiques en Ontario. Dire que cet imam ne porte pas dans son cœur Mme Fatima Houda Pepin, alors à l’origine de la pétition à l’Assemblée nationale condamnant cette initiative répugnante, est en dessous de la vérité.

Point de Bascule cite les passages d’une entrevue de cet étonnant personnage, donnée à La Presse, dans son édition du 16 juin 2003, p. B1 : « La séparation de la religion et de l’État est impensable. Comme on fait appel à un ingénieur pour concevoir un pont, on se réfère à Dieu pour faire les lois. » Éloquent, non ?

Mais il y a mieux, si l’on peut dire. Nous apprenons dans le même article que, tandis qu’il mettait sur pied son Conseil de la charia au Québec, Elmenyawi déclarait, dans le Devoir du 11 décembre 2004, qu’il se trouvait en contact rapproché avec Youssef Qaradawi, guide spirituel des Frères musulmans, rien de moins, connu pour avoir déjà lancé une fatwa appelant à «une guerre totale contre les juifs, où qu'ils soient»...

Au fait, comment cette sympathique « sommité » conçoit-elle le rôle d’une mosquée ? Ainsi : «Ce doit être le rôle de la mosquée que de guider les politiques publiques de la nation, de présenter les enjeux importants et de faire connaitre ses ennemis.»

«Depuis les temps anciens, la mosquée a joué un rôle important pour encourager le jihad dans le sentier d’Allah, pour inciter à résister aux ennemis de la religion que sont les occupants (sic !). C’est dans les mosquées que l’intifada bénie dans la terre des prophètes, la Palestine, a commencé. Le premier appel est venu des minarets et l’intifada a d’abord été connue sous le nom de la révolution des mosquées. Le rôle de la mosquée dans le jihad afghan et dans tous les autres jihad islamiques est indéniable. »

Comme opposition à la radicalisation de l’islam, intégration à une société d’accueil et séparation de la religion et de la politique, on a vu plus probant, non ?
Comment M Garti se positionne-t-il ?

Malgré toutes les bonnes intentions dont il se drape, il y a lieu de se demander comment un militant islamique comme M Garti a pu cautionner en 2012, par son soutien médiatique, une activité de promotion organisée par un individu aussi douteux que l’imam Salam Elmenyawi tout en se positionnant comme un ennemi de l’islam radical. Souscrit-il aux propos du guide spirituel de cet imam ?

Le même Elmenyawi, toujours cité par Point de bascule, avait affirmé en septembre 2004, s’appuyant sur une fatwa de son guide spirituel, Youssef Qaradawi, que l’argent recueilli par la charité islamique, appelée zakat, pouvait servir à rétribuer ceux qui travaillent dans les médias à promouvoir l’islam. Aucun problème avec ça, en principe, tout travail méritant salaire. Mais de quel islam parle-t-on ? Celui de Youssef Qaradawi et de Salam Elmenyawi a un nom : islamisme, et son fer de lance avoué est la charia.

Toutes ces informations, que vous ne trouverez jamais dans Le Nouvelliste, ont de quoi interpeler l’esprit le plus somnolent, même chez nos journalistes régionaux. Or ces informations leur ont été communiquées et ils n’en n’ont pas tenu compte. Paresse d’esprit ou autocensure causée par une fatwa de leur employeur? Et si c’était ces présumés professionnels de l’information qui souffraient d’une peur irrationnelle ? Les paris sont ouverts.

Les citoyens de Shawinigan ont fait preuve de sagesse en refusant l’ouverture d’une mosquée dans leur ville. En lisant le topo de Point de bascule dont je viens de ne citer que quelques informations, ils comprendront combien leur intuition était justifiée.


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2 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    22 février 2015

    Merci à l'auteur Olivier Kaestlé pour expliquer cette "peur irrationnelle" chez les Québécois qui est le produit de l'ignorance dans le dossier du refus de permis pour une mosquée à Shawinigan.
    Olivier Kaestlé transforme l'individu, journaliste, chroniqueur ou simple citoyen, d'idiot utile en un citoyen averti qui comprend les enjeux sous-jacents.
    La dissimulation, l'hypocrisie sont le pain quotidien des musulmans. Ils ne s'en rendent même pas compte. Et nous, québécois de tradition judéo-chrétienne qui accordons beaucoup d'importance à la "vérité", sommes d'excellents sujets à rouler dans la farine à tout coup.
    Un synonyme au mot "vérité" pour le Québécois de souche est le mot "fraternité". Le mot "fraternité" dans le Coran n'existe pas hors les croyants en Allah. C'est pour cette raison qu'on dit que l'islam est insoluble dans les valeurs occidentales dans les valeurs québécoises. Et de plus, c'est en fonction de l'article UN de la déclaration universelle des droits de la personne de Paris 1948 que les 57 pays musulmans n'ont JAMAIS signé la déclaration de Paris 1948.
    Malgré toutes les apparences de bonne volonté des musulmans, dès qu'ils sont confrontés à la solidarité du Coran et de la charia, aucune fraternité hors l'islam n'est possible. Tout est mensonge, tout est dissimulation, tout est faux.
    Je ne suis pas seul à en faire l'expérience. Lisez le journal chiite "Sada Al-Mashrek" d'obédience iranniene et Khoméniste. Écoutez les discours des imams résidents comme de passage qui nient ouvertement nos valeurs. Cela ne devrait pas être toléré une minute de plus et pourtant ...

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2015

    M. Christian Estrosi, Français, dit; Je demande aux musulmans de prendre leurs responsabilités pour dénoncer l'islamo-fascisme ! Il y a un vrai problème posé par l'Islam. Je vais peut-être choquer en disant cela mais certains disent que toutes les religions peuvent poser problème à un moment ou un autre. Non, ce n'est pas vrai : les chrétiens ne posent pas de problème, la religion juive ne pose pas de problème. On voit bien que cette action terroriste n'est pas l'acte d'une religion, mais que c'est un acte POLITIQUE, un comportement FASCISTE.
    Il est mené sur un terrain militaire, avec une armée, un drapeau, etc., c'est ensuite les 5e colonnes qui sont désormais implantées dans un certain nombre de nos grandes démocraties et la France est une des premières cibles aujourd'hui.
    Depuis le 7 janvier dernier, date de l'attaque de Charlie Hebdo, il y a de grands intellectuels musulmans, des imams de qualité, des responsables associatifs qui commencent à prendre leur part de responsabilités
    On voit bien que cette action terroriste n'est pas l'acte d'une religion, mais que c'est un acte politique, un comportement fasciste. Il est mené sur un terrain militaire, avec une armée, un drapeau, etc., c'est ensuite les 5e colonnes qui sont désormais implantées dans un certain nombre de nos grandes démocraties et la France est une des premières cibles aujourd'hui.
    https://www.facebook.com/video.php?v=10153264606260579
    M. Salem Ben Ammar, dit; Personne ne fait l’amalgame entre l’islam et le terrorisme ce sont les musulmans eux-mêmes qui le font....................
    Un extrait; Les musulmans murés dans leur silence sont les alliés naturels des terroristes djihadistes. Le monde semble s’installer dans une banalisation du terrorisme qui remplit son quotidien au point que les attentats terroristes sont commentés comme des simples rencontres sportives; Comme si l’on cherchait à relativiser leur portée, pour occulter les vraies causes qui les fondent et reléguer au second plan moins les acteurs que leur idéologie fortement imprégnée de religion. Rarement on s’interroge sur la nature toxique de la source à laquelle s’abreuvent les acteurs terroristes.
    Alors que tous se revendiquent de la religion musulmane à laquelle ils dédient leurs forfaits comme s’ils étaient des trophées de guerre, ou plutôt un trophée sportif appelé à être rangé dans l’inconscient collectif de leurs frères musulmans. En effet, les musulmans connus pour leur état d’altération intellectuelle et leur absence de discernement ont l’art de se déculpabiliser en imputant à leurs victimes la cause de leur propre mort.
    Lire la suite...............
    https://salembenammar.wordpress.com/2015/01/08/personne-ne-fait-lamalgame-entre-lislam-et-le-terrorisme-ce-sont-les-musulmans-eux-memes-qui-le-font/