L’engagement de « L’engagé »

Question de raison, science, histoire.

Notre lutte en est une de Résistance à l’invasion accélérée. Nos moyens doivent attirer les jeunes et les nouveaux arrivants vers une nation fière de s’autogérer.

Tribune libre 2010



[L’engagé (La lutte)->29819], on l’a réclamé, on l’a. Il n’a pas de visage, mais s’affiche significativement sous le drapeau des Patriotes. Il est donc inattaquable personnellement. Ses textes seuls se confrontent au choc des idées, d’où jaillit la lumière. Voilà un progrès notable sur Vigile.net, quoi qu’en disent les poteaux, en manque de photos. De plus, ce nouveau participant semble centrer son action sur la lutte pour la langue française, pour la question nationale du Québec, lutte distincte de celles d’Amérique latine.

On ne se doutait peut-être pas qu’il nous ferait tant travailler. Comme il enseigne, il peut provoquer diverses réactions ; le remercier sans le lire sérieusement, donc pas besoin de l’analyser; le remercier en demandant une ovation debout (réaction réflexe, au Qc, semble-t-il); ne pas le lire parce que trop long; s’assumer, faire ses devoirs en l’étudiant et en le critiquant rigoureusement (approche plus moderne que postmoderne, nous rappelle-t-il).

Un de ses points forts : En 2010, tout projet politique stagne. Le Canada n’est pas plus capable de se réformer sans nous. Y arrive-t-il mieux que nous pour l’indépendance? La modernité bien maniée démembre la postmodernité. Voilà qui peut nous aider à enrichir notre argumentaire en faveur de la langue française et de l’indépendance du Québec.

Ici, L’engagé rejoint le principe fondamental de l’UNION des forces indépendantistes : le Canada n’a aucune légitimité au Québec parce qu’il n’a jamais obtenu de OUI constitutionnel du peuple souverain du Québec.

Il rejoint aussi l’argumentaire répondant aux questions sur la légitimité des 20 ans du Bloc Québécois à Ottawa : Si nous n’avons pas réussi en 20 ans à faire l’indépendance du Québec, basée sur la pérennité de la langue française en Amérique, nous sommes encore un parti bien jeune à comparer avec le PC et le PLC qui n’arrivent toujours pas à proposer un pacte social avec la nation fondatrice de ce pays, source de la paix avec les Premières Nations, l’occupation de l’ensemble du territoire, l’hymne national et les emblèmes, sans parler du lien géographique entre les rives des deux océans.

En somme, L’engagé nous donne les mots de la modernité (raison, science, histoire) pour renverser les syllogismes vicieux de la postmodernité. Les outils pour démentir les discours démagogues des Dion, Chrétien, Maxime Bernier, Christian Paradis, Blainey, Blackburn, Michaëlle Jean, Verner, Charest et ses haut-parleurs sans pensée autonome. L’argumentaire qui retiendra l’attention des abstentionnistes électoraux peut donc s’élaborer sur des faits raisonnables, scientifiques et facilement vérifiables historiquement. Pas sur des caricatures ou conflits de personnalité, orgueil ou rancunes moisies. Notre lutte en est une de Résistance à l’invasion accélérée. Nos moyens doivent attirer les jeunes et les nouveaux arrivants vers une nation fière de s’autogérer.



Merci,


Ouhgo


Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2010

    @ Michel Rolland
    Je vois que vous n’avez pas vraiment compris le sens de la phrase « Les chefs suivront… » J’avoue que c’était un peu court, donc je précise. Les chefs de partis réputés indépendantistes ou souverainistes (c’est la même chose) suivront la vague crée par l’éveil du mouvement indépendantiste populaire. Je ne parle pas ici de l’éveil préalable du mouvement indépendantiste chez les intellectuels et militants engagés. Celui-ci aurait plutôt comme responsabilité d’allumer et d’alimenter la flamme. Je parle de l’éveil populaire, celui du peuple, indispensable pour la victoire. S’ils ne suivent pas l’éveil populaire, nous aurons toujours le choix, nous les indépendantistes « modernes », de décider du meilleur parti ou du meilleur chef…
    Au fond, notre rôle est d’éveiller le mouvement indépendantiste populaire et d’éteindre le mouvement de tricherie et de magouille fédéraliste. Entrainons-les sur la voie où ils sont les plus faibles, la voie de l’argumentation!
    Nosco

  • Michel Répondre

    20 août 2010

    À Nosco,
    Vous dites, si je vous comprends bien, que c’est à nous, individus indépendantistes, de faire campagne en faveur de l’indépendance du Québec. De là, si nous avons bien travaillé, chacun dans notre secteur, l’ensemble de nos compatriotes, convaincus du bien-fondé de faire du Québec un pays libre, fera pression sur les chefs politiques, qui, par conviction ou par opportunisme, respecteront la volonté populaire…
    Dans ce cas, puisque les partis politiques ne seraient selon vous que les exécuteurs de la volonté des électeurs, à quoi bon un parti confédéraliste comme le PQ ? De toute façon, il n’est pas indépendantiste. Un parti de collabos ( j’adapte le terme de Ouhgo… ), comme le Parti libéral, fera tout aussi bien l’affaire…
    Le problème est que nous vivons dans une pseudo démocratie, où la pensée est contrôlée par la propagande, véhiculée par tous les médias, journaux, radio ou télévision. Le gouvernement en place, autant que le parti d’opposition officielle, y est au service du capital et du Canada. La dictature tripartite à Québec ne respecte pas l’électeur ; elle le manipule.
    En plus, on voudrait que les abstentionnistes se rendent aux urnes. Mais pourquoi ? Vous dites vous-même que les partis politiques ne sont que les exécuteurs de la volonté du peuple… Alors, on se donne un bon petit gouvernement provincial, en se basant sur l’alternance. Qu’il soit collabo, autonomiste ou confédéraliste importe peu puisque « les chefs suivront… »
    Je travaille déjà, de mon côté, à faire avancer l’idée. Je veux m’effacer de plus en plus de Vigile, pour m’y consacrer entièrement. Ce que je crains le plus, si je réussis, c’est la récupération, par le parti caméléon, souverainiste pour les uns, indépendantiste pour d’autres, et bon gouvernement pour la majorité. Le mensonge, la manipulation et la trahison, depuis l’invasion anglaise, sont une constante chez notre élite québécoise.
    Je suis un ancien membre du PQ. Tant que j’ai cru que ce parti était crypto indépendantiste, je me suis tu, par solidarité… pour ne pas nuire à la cause… Mais je réalise maintenant que ce parti n’est pas indépendantiste, qu’il est un faux frère de l’indépendance du Québec. Je puis enfin dire ce que je pense, après avoir gardé le silence si longtemps.
    Vous remarquerez enfin, que toutes ces nouvelles avenues, dont celle que vous me proposez, tournent toujours à l’avantage du PQ. À l’avantage de l’indépendance ? …j’en doute.
    Michel Rolland

  • L'engagé Répondre

    19 août 2010

    «Vous avez raison de veiller à ce que nous ne soyons pas trahis, mais je pense que le travail effectué sur vigile contribue grandement à cet éveil. On comprend ici qu’il s’agit d’une approche moderne où l’on souhaite l’union de nos forces.»
    C'est exactement ça!
    En nous astreignant au difficile exercice de la critique, de l'échange, nous pouvons nous rassembler derrière les idées les plus puissantes. Celles-là nous servent d'obus pour le tir groupé ou de mortier pour construire le pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2010

    @ Michel Rolland
    Les chefs de partis présentent les idées que le peuple veut bien entendre. C’est malheureusement une question de survie. C’est donc au peuple dans un premier temps d’allumer la flamme indépendantiste et d’éteindre la tricherie fédéraliste. Les chefs suivront… Vous avez raison de veiller à ce que nous ne soyons pas trahis, mais je pense que le travail effectué sur vigile contribue grandement à cet éveil. On comprend ici qu’il s’agit d’une approche moderne où l’on souhaite l’union de nos forces. Je ne crois pas que les abstentionnistes soient d’une grande utilité dans ce contexte. Tout au plus, ils seront les idoles de tous ces corrompus, drogués du pouvoir, qui feront tout pour s’y maintenir, en incluant de semer la zizanie chez l’adversaire.
    Nosco

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2010

    Monsieur Dostie,
    Qu’en diriez-vous si nous en restions au niveau des idées ? Vous considérez comme une insulte personnelle, que je nomme votre cheffe Hippolyne, mais ce n’est pas par mépris que j’utilise ce surnom. Il s’agit d’une façon de dénoncer son action politique. Est-ce que les péquistes ne surnommaient pas Robert Bourassa : Boubou ? Est-ce qu’ils ne donnent pas d’autres sobriquets, parfois basés sur l’apparence physique, à leurs adversaires politiques ?
    J’appelle votre cheffe, Hippolyne, parce qu’elle me rappelle Hippolyte Lafontaine, ce patriote qui a trahi la cause Patriote, en nous faisant participer à ce Canada-Uni auquel l’Angleterre avait annexé de force le Québec, appelé alors, Bas-Canada, au haut-Canada, par l’Acte d’union, après avoir provoqué le soulèvement Patriote. La constitution du Canada-Uni, plaçait ainsi l’élément français en minorité, l’élément anglais étant devenu plus important en nombre que nous.
    Votre cheffe fait partie de cette clique qui refuse de présenter le projet de pays à l'électorat, pour nous faire participer, comme Hippolyte, à cette confédération canadienne qui n’est autre que la consécration de notre statut de minorité, non seulement en nombre au gouvernement canadien, mais dans la subdivision même de cette colonie, devenue monarchie constitutionnelle, en augmentant le nombre des provinces anglaises.
    J’aurais compris votre réaction si je l’avais diminuée en attaquant son apparence physique, en l’appelant Frisée par exemple.
    En deux courts paragraphes, vous m’avez qualifié de « mentalité très postmoderne », d’ « allié stratégique de tous ceux qui pensent que nous sommes encore "un peuple sans histoire et sans littérature" », « de colonisé », de « manier le mépris » et suggéré que j’attendais « un messie » ; mais vous ne m’avez jamais dit en quoi votre parti serait utile à cette prise en charge par nous, peuple québécois, de la réalisation de l’indépendance du Québec.
    Ce que je crains pour ma part, c’est que toute cette mobilisation des Québécois vers l’indépendance, soit récupérée par le PQ confédéraliste, qui en profitera, une fois au pouvoir, pour nous négocier un petit bijou de souveraineté-partenariat, qui ressemblera comme un clone au fédéralisme renouvelé.
    J’aurais aussi aimé que vous me contredisiez lorsque je dis dans mon message à Ouhgo, en parlant d’élection, que le vendeur compte autant que l’argument. Moi, j’ai fini de voter par stratégie. Je veux d’abord voter pour des idées. Ensuite, je vote pour des hommes. Mais si, par exemple, votre cheffe, à la suite d’un brasse camarade au congrès de 2011, se disait indépendantiste, et même, annonçait des mesures prouvant sa bonne foi, je resterais quand même chez moi, d’abord parce que je connais son parcours carriériste, mais aussi, parce que l’histoire de la direction de votre parti, sauf, sous Jacques Parizeau, dans la mesure où il a pu s’imposer, est celle de la mise au rancard de l’idée de faire du Québec un État indépendant, sans association avec le Canada ennemi.
    Michel Rolland

  • Claude G. Thompson Répondre

    19 août 2010

    @ l'Engagé
    Vous écrivez:
    “Si nous pouvons enfin grouper notre tir, si nous pouvons faire aussi mal à nos adversaires que nous savons nous faire mal entre nous, nous aurons enfin l’espace pour convaincre ceux qui doivent l’être.”
    Votre commentaire m'a donné le goût d'y répondre en envoyant la réponse que j'ai faite à monsieur Barberis-Gervais suite à son envoi du 15 août à propos du sentiment de mépris en politique.
    En voici l'extrait qui me semble aller dans le sens de votre remarque.
    « La fin du mépris » sonne fort et m’inspire les meilleurs sentiments quant à la question nationale. Cette fin du mépris nous concerne en tant que peuple et nation, individuellement et collectivement. Pour moi, elle doit commencer pas nous-mêmes et pour nous-mêmes. Les Québécois, ces francophones d’Amérique, ces anciens « Canadiens-Français » émancipés de la tutelle Canadienne ont un pays bien à eux qu’ils ont conquis par leurs efforts et leurs sacrifices en le défrichant, en l’aménageant, en y édifiant leurs lieux de culture et de rencontre, en nommant leurs villes et villages, en exploitant ses ressources et en y éduquant leurs descendants tout en accueillant tout étranger désirant s’y installer pour participer à son développement.
    La fin du mépris de nous-mêmes et le début de notre reconnaissance de nous-mêmes n’ont pu que nous amener à réaliser que nous étions « quelque chose comme un grand peuple ». C’est de ça que nous devons parler, c’est à ça que nous devons éveiller nos concitoyens et c’est pour ça que nous devons faire le pays en le proclamant à la face du monde. Ce pays, nous l’avons déjà. Ce pays existe bel et bien et n’a plus qu’à être proclamé.
    Le mépris des uns à cet égard ne cache que leur absence d’appartenance et leur peur de perdre les privilèges que leur ont octroyé les conquérants anglais qui, dans le plus absolu mépris pour la culture des autres, ont tenté d’asservir et d’assimiler jusqu’à leur extinction, les nations qu’ils avaient envahies aussi bien ici en terre d’Amérique qu’en Inde, en Australie ou ailleurs.
    Le mépris ne peut mener qu’à la révolte, et la révolte à l’émancipation. Tôt ou tard, les peuples s’éveillent et finissent par triompher de leurs oppresseurs. Gandhi affirmait : “À travers l’histoire, il y a eu des tyrans. Jusqu’à la dernière minute, on croit qu’ils gagneront, mais à la fin, ils tombent toujours.” Nous approchons de la fin de nos tyrannies et nous constaterons qu’en définitive, les plus difficiles à abattre ne sont pas celles que nous imposent ceux qui nous méprisent en cherchant à nous dominer, mais celles que nous entretenons en nous-mêmes et qui nous paralysent.
    Claude G. Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2010

    Pour M. Rolland,
    Le temps des messies est terminé! Si vous attendez un sauveur pour agir, que vous maniez le mépris pour détruire Mme Marois, vous faites preuve d'une mentalité très postmoderne... Vous êtes un allié stratégique de tous ceux qui pensent que nous sommes encore "un peuple sans histoire et sans littérature"
    Un colonisé réfléchit exactement comme vous et n'agit pas. Courage, regardez autour de vous: le pays n'a pas cessé d'avancer... C'est le peuple qui va réaliser l'indépendance, pas un messie!
    Gaëtan Dostie

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2010


    « L’argumentaire qui retiendra l’attention des abstentionnistes électoraux peut donc s’élaborer sur des faits raisonnables, scientifiques et facilement vérifiables historiquement. »
    Très vrai professeur, mais je vous dirai, en tant qu’abstentionniste, que le vendeur compte autant que l’argument. Les carriéristes du PQ et du BQ, comme Hippolyne et Gilles Duceppe, pourront dire n’importe quoi… ils ne me feront pas sortir de chez moi pour aller voter.
    Michel Rolland

  • L'engagé Répondre

    18 août 2010


    Il est difficile d'ajouter quelque chose après vos remarques, vous faites vous-même un appel à l'union et à la lutte, là où je n'arrivais qu'à faire un sous-entendu.
    J'ajouterais que nous ne devons pas nous priver d'user le slogan de Maurice Séguin : «Vivre c'est agir.» Il concentre l'essentiel de tout argumentaire cohérent.
    Comme l'a dit Churchill, ce n'est pas le début de la fin, mais c'est peut-être la fin du début. Si nous pouvons enfin grouper notre tir, si nous pouvons faire aussi mal à nos adversaires que nous savons nous faire mal entre nous, nous aurons enfin l'espace pour convaincre ceux qui doivent l'être.