Accommodements raisonnables

"Soyons raisonnables, coupons la poire en deux"

Depuis les années 60, les instances gouvernementales, l’école et les soins de santé ont été laïcisés. Cette valeur est ainsi devenue l’un des traits centraux de la culture québécoise, c’est-à-dire, de ne pas mélanger la sphère politique avec la sphère religieuse.

Tribune libre

D’abord, l’hidjab est un vêtement (foulard) porté par les femmes musulmanes. Ces dernières le portent avant tout pour des raisons religieuses. L’hidjab doit couvrir les cheveux, les oreilles et le cou. Si certaines musulmanes accordent autant d’importance au fait de cacher certaines parties de leur corps, c’est pour respecter l’obligation de pudeur découlant de l’interprétation littérale de certains passages du Coran. Par exemple, au 59e de la Sourate 33 il est écrit : "Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux."
On peut dire que le port du voile islamique englobe deux dimensions distinctes. D’abord, en portant le voile, la femme musulmane fait acte de soumission et d'obéissance envers Allah, mais en plus, elle agit pour sa protection morale, en préservant sa pudeur et sa chasteté.
Par exemple, dans une entrevue donnée à l’émission 5 sur 5 à la télévision de Radio-Canada1, Audrey Marsolais, une Québécoise de 26 ans s’étant convertie à l’Islam, explique qu’elle ne ressent pas que porter le voile est une forme de domination de la part des hommes. Au contraire, selon Audrey, les femmes musulmanes prennent le contrôle sur le regard que les hommes posent sur elles lorsqu’elles voilent leurs corps. Par ailleurs, l’acte de soumission qui découlerait du port du voile ne serait pas dirigé envers les hommes, mais envers Allah.
Quoi qu’il en soit, il semble que, plus les opposants déploient férocement des efforts contre les musulmanes, plus ces dernières considèrent qu’elles font la volonté de Allah. Comme dans d’autres religions, persécution religieuse rime souvent avec sentiment de détenir la vérité. Par ailleurs, interdire le voile favorise le repli communautaire et risque d’être interprété comme une forme de racisme.
On pourrait se demander pourquoi le port du voile islamique est si dérangeant par rapport aux valeurs québécoises. D’abord, il faut se remettre dans le contexte historique du Québec. Depuis, la Révolution tranquille dans les années 60, le Québec est sorti de la grande noirceur. Pendant de nombreuses années, le Québec accusait un retard tant au niveau social que technologique, compte tenu des politiques conservatrices de Maurice Duplessis. Ce dernier entretenait des relations privilégiées avec le Clergé de l’époque. Durant ce temps, le système politique en place maintenait les Québécois dans une profonde ignorance. Depuis cette révolution, des pas de géant ont été faits pour rattraper le temps perdu. Les femmes québécoises ont longtemps lutté pour faire reconnaître non seulement leurs droits, mais aussi leur égalité avec les hommes tant sur la place publique que dans la sphère privée.
Bien que cette lutte ne soit jamais totalement terminée, c’est au prix de beaucoup d’efforts que la société québécoise est arrivée à offrir un statut plus juste envers les deux sexes. Ces progrès sociaux se sont produits conjointement à la désertion de l’église de par ses ouailles. L’Église catholique ne s’est jamais remise d’un abandon si massif de ses institutions.
Depuis les années 60, les instances gouvernementales, l’école et les soins de santé ont été laïcisés. Cette valeur est ainsi devenue l’un des traits centraux de la culture québécoise, c’est-à-dire, de ne pas mélanger la sphère politique avec la sphère religieuse. La dernière appartenant à la vie privée et étant un choix personnel.
Ce qui cause des tensions, c’est qu’au fil du temps, de nombreuses personnes issues d’origines différentes ont émigré au Québec, particulièrement dans les grandes villes. Ces groupes ethniques représentent aujourd’hui une part de plus en plus importante de la population. Ces arrivants réclament donc légitimement qu’on leur accorde le droit de pratiquer leurs coutumes et leurs religions au Québec.
Pour certains d’entre eux, les valeurs morales qu’on retrouve au Québec comme en Amérique, sont choquantes voir scandalisantes. Les musulmanes ne comprennent pas qu’on s’oppose au fait qu’elles veuillent demeurer pudiques en portant le voile alors, que nos jeunes filles québécoises exhibent nonchalamment leurs « strings » dans les écoles primaires. Tel qu’expliqué dans le texte de Barette, Gaudet et Tremblay (1996), certaines familles musulmanes sont fermement attachées à leurs valeurs et pratiques religieuses. Pour eux, le mode de vie occidental est éloigné de Dieu et peut leur apparaître comme dégradant en plus de contrevenir aux hauts standards édictés par le Coran. C'est pourquoi le port de l’hidjab prend parfois l’allure d’une résistance envers un monde occidental dépravé ayant perdu la foi.
Certes, des extrêmes peuvent s’observer de part et d’autre et il est difficile de donner tort ou raison à l’une ou l’autre des parties. Le choc culturel se pose et chacune des parties semble en droit de réclamer le respect de ses valeurs. Par exemple, ce qui inquiète les parents d’Audrey, c’est que leur fille en vienne à s’oublier et modifie sa personnalité pour mieux correspondre à des préceptes religieux1. Pour bon nombre de québécois, l’islam n’apparait pas une religion où les relations homme femme sont égalitaires. Ses parents se demandent alors, ce que sera la place de leur fille dans le couple et dans la société au cours des années qui viennent.
En ce qui me concerne, je dois reconnaître que je ne me sens pas à l’aise à penser que certaines femmes musulmanes se voilent dans le but d’échapper à mon regard d’homme. Je préférerais qu’on enseigne aux enfants dès le plus jeune âge que les deux sexes sont égaux et que l’on ne doit pas juger une personne en fonction de ses attributs sexuels. Pour l’instant, il m’apparait que cette pratique entretient l’idée que les hommes sont tous potentiellement des prédateurs sexuels dont il faut se cacher pour mieux plaire à Allah.
Finalement, je pense qu’il peut y avoir un danger lorsque les membres d’une famille s’avèrent plus sensibles à la question religieuse et qu’il impose leurs croyances au reste de la famille. Je crois que le communautarisme religieux peut exercer une très grande pression sur les enfants et les femmes au détriment du choix personnel de chaque individu. Ce genre de pression sociale se rencontre évidemment aussi bien dans les sectes que dans différentes confessions religieuses. À mon avis, si Dieu existe et qu’il nous a créés à son image alors, il nous faut aussi respecter le libre arbitre dont il nous a dotés.
La plupart du temps, ce qui dérange avec l’hidjab, c’est la représentation de domination de l’homme sur la femme que l’on se fait. Et si cela n’était pas le cas, comme il a été exposé plus tôt? Et si c’était un choix éclairé de la part de femmes qui veulent plaire à leur Dieu? Il y a bien des punks sur la rue qui arborent des coiffures excentriques et multicolores. D’autres qui ont des tatouages ou des piercings à différents endroits apparents de leur corps. Apparemment, ces cas ne semblent pas causer trop d’ennuis. Pourquoi? Eh bien, parce ce que leurs choix vestimentaires et esthétiques n’ont rien à voir avec leur religion et ces derniers sont roi et maître de leurs décisions. L’hidjab n’est pas un bonnet qu’on met ou qu’on enlève selon l’humeur ou la température.
Il est clair que le port du voile islamique est une manifestation religieuse apparente et prégnante. Je conviens qu’une personne peut être fière de ses croyances et de son Dieu et je me réjouis que notre pays accorde la liberté religieuse à ces citoyens. Toutefois, je crois qu’il serait nécessaire que la loi établisse un âge où le port du voile sera considéré comme acceptable. Bien que cet âge serait fixé arbitrairement par la cour suprême, je pense que nous disposons aujourd’hui de suffisamment d’études empiriques sociocognitives pour pouvoir affirmer qu’avant un certain âge, il est difficile voir impossible pour un enfant de revêtir un tel symbole religieux de son propre chef.
Les parents disposent d’une large liberté pour enseigner leurs croyances religieuses à leurs enfants dans leur espace privé. De nombreux parents n’hésitent pas à imposer à leurs enfants d’assister à des cérémonies religieuses et exiger que leurs enfants s’habillent selon les conventions de leur groupe. Je trouverais dommage que nombre d’entre eux n’aient jamais d’autres modèles que celui dans lequel on cherche à tout prix à les endoctriner. Le but de l’école est de développer l’esprit critique et le jugement et cela, sur un terrain neutre. Je crois que chacun doit avoir la chance de faire son choix religieux en temps et lieu.
Je suis convaincu que les données scientifiques ainsi que la base du libre arbitre sont des arguments suffisants pour réclamer l’établissement d’un âge limite, à partir duquel les jeunes filles pourront elles-mêmes faire leurs choix confessionnels. À partir de cet âge, je crois qu’il serait tout à fait convenable de mettre en place des mesures accommodantes afin de rencontrer les divers codes de sécurité reliés aux différentes situations se présentant au travail, à l’école ou dans les institutions.
À mon sens, il serait tout à fait acceptable qu’une jeune femme de 16 ans demande et obtienne le droit de porter un vêtement à l’épreuve du feu, pour se couvrir la tête lors d’un cours de chimie. Il serait tout aussi acceptable qu’une jeune musulmane du même âge joue au soccer avec son hidjab. De là, tous les compromis m’apparaissent possibles et dépendent de l’imagination de chacun à trouver des solutions respectueuses et sécuritaires.
Toutefois, il m’apparaît évident qu’une jeune fille de 10 ans n’est pas prête à assumer seule une telle décision et que la pression provenant de la part de ses parents ou sa communauté violent ses droits d’enfant. Sans doute, le plus grand défi sera certainement de convenir d’un âge qui convienne à un maximum de personnes, mais avant tout à nos enfants qui formeront la force intellectuelle de demain.
Références :
Radio-Canada. Pourquoi se convertit-on à l'Islam?, En ligne]. [http://www.radio-canada.ca/nouvelles/5sur5/shtml/clips/189.shtml (page consultée le 20 avril 2009)


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2009

    Mme Lavarou, voici quelques textes que je vous suggère de lire. Peut-être changerez-vous votre conception. Je vous le souhaite.
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article5#forum2516
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article133
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article288http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article109
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?article978
    http://www.youtube.com/watch?v=90HJEqT0I8I
    http://pointdebasculecanada.ca/spip.php?breve2008

  • Madeleine Lavarou Répondre

    1 mai 2009

    Je vous remercie de votre intervention M. Verrier. J'accepte la correction que vous apportez à ma version de l'évolution du Québec. La nuance est sans aucun doute une vertu dans la composition de texte d'opinion. Il est vrai que c'est la noirceur que brillent les plus belles étoiles (je ne me souviens plus très bien...de qui)
    Toutefois, lorsque je suggère que la Cour suprême établisse un âge à partir duquel les parents auraient le droit de faire porter l'hijab à leur enfant, je propose que le domaine privé demeure exclu de la vie publique, soit l'école dans le cas des enfants. Et je réitère la nécessité d'avoir recours à la science pour trancher l'âge (études du développement sociocognitives du développement de l'enfant)
    À mon avis, les enfants ont droit à une éducation neutre qui leur expose un maximum de possibilités, pas seulement la vision étroite d'une Unique Vérité Absolue. Bien que leurs parents se chargeront sans doute de leurs édicter les lois de Dieu, ils auront au moins, peut-être, en tête que d'autres façons de penser existent sous le soleil et ils auront éventuellement la possibilité de choisir lorsqu'il seront adulte. Du moins, ils comprendront peut-être mieux ceux qui ne pensent pas comme eux.
    Je ne crois pas qu'il faille adopté des mesures motivé par la peur telle que celle représenté dans le vidéo cité dans l'un des commentaires.
    Pour répondre à Olivier: je reconnais que c'est très difficile de sortir d'une religion ou une secte dans laquelle on a été "Briefé" depuis la plus tendre enfance. Je dirais que c'est presque impossible, du moins, ça prend quelques thérapies. Mais, ça existe. Vive le libre arbitre pour les humbles mortels !

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2009

    Montréal, la ville des 100 clochers hier encore, compte maintenant plus de mosquées que d'églises catholiques encore ouvertes!
    L'Islam, une religion complètement exotique il y a une génération à peine, est maintenant la deuxième religion sur l'ile de Montréal. Il y a maintenant deuxfois plus de Musulmans au Québec que de Juifs, qui eux pourtant sont ici depuis plus d,un siècle.
    Les choses changent à une vitesse inouie. Pas une journée à Québec où je ne croise pas 3 ou 4 femmes voilées. Elles sont partout. Aucune gêne. Pour elles c'est normal d'être couvert de la tête aux pieds, comme ca l'était chez elles. Zéro intégration, zéro intérêt pour la culture des Tremblay d'Amérique, insultés devant pareil archaisme en pleine Amérique.
    Réaction politique: NULLE. Personne n'ose toucher à ça. On s'en va où avec ça? God knows. Pardon: seul Allah le sait...

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2009

    Au lieu de fixer un âge pour le voile, il faudrait fixer un âge pour la religion. La liberté de religion n'existe pas. Quand un enfant est conditionné depuis sa naissance, il va forcément croire dans la religion qu'on lui impose.
    Voici un petit exercice intellectuel :
    Imaginez trois nouveaux-nés (des filles) dans une maternité d'un pays méditerranéen. Les trois couples de parents sont physiquement proches et les bébés se ressemblent. Les trois familles sont de religions différentes: chrétienne, juive et musulmane. Toutes les trois sont très pratiquantes.
    À la suite d'une maladresse des infirmières, les trois bébés sont échangés. La petite chrétienne repart avec les parents juifs, la petite juive repart avec les parents musulmans et la petite musulmane repart avec les parents chrétiens.
    Vingt ans plus tard, les trois jeunes femmes sont de ferventes pratiquantes de leur religions respectives et l'ex-bébé-juive trouve tout à fait normal de porter son voile de musulmane.
    Si l'échange à la maternité avait été différent, ce serait l'ex-bébé-chrétienne qui porterait le voile. Et si aucun échange n'avait eu lieu, ce serait la troisième fille qui serait convaincue des vertues du voile.
    Où est la liberté de penser de chacune de ces trois filles ? La religion n'est pas une liberté. C'est un conditionnement. SAUF dans les cas rarissimes d'adultes qui décident de changer de religion.
    On peut faire le même exercice avec le patriotisme: échangez un bébé mâle français avec un bébé mâle allemand en 1920 et vingt ans plus tard chaque jeune homme ira joyeusement bombarder ses parents biologiques "pour l'amour de la famille et de la patrie".
    Ceci montre à quel point les guerres sont absurdes et les religions imaginaires...

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2009

    Merci de votre beau texte.
    http://www.youtube.com/watch?v=6-3X5hIFXYU

  • Raymond Poulin Répondre

    30 avril 2009

    Si l’on veut être logique avec votre proposition, il faudrait interdire à tous les parents, quelle que soit leur confession, d’enseigner quelque religion que ce soit à leurs enfants et de leur en faire accomplir les rites, forcément. Au nom de principes de formation à la liberté de conscience, évidemment... Ce serait là une attitude sociale contraire à toute l’expérience et la pratique humaines depuis l’Histoire connue. Les pratiques culturelles et cultuelles dépendent du relationnel, pas du rationnel. Je ne vois pas en quoi le port du foulard mêle la sphère politique et la sphère religieuse, d’autant plus que vous l’acceptez pour les filles ayant atteint l’âge de seize ans. Faudrait-il également interdire de parler de patriotisme à des jeunes de moins de seize ans au nom de la liberté de conscience et d’opinion? Et que serait-il permis, et dans quel domaine, d’apprendre aux jeunes de moins de seize ans pour être certain de ne pas les formater? Vous nous parlez là d’une humanité artificielle.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2009

    Il y aurait beaucoup d'aspects à relever ici. Le survol de l'évolution du Québec qui y est fait manque de nuance, selon moi. L'éducation dominée par le clergé, tenue à l'écart de la sphère marchande et de l'excès d'utilitarisme, a néanmoins produit des personnalités de valeur et parfois contrastées. Ce qui me fait douter d'une pensée unique à l'époque dite de la «Grande noirceur». Pour en nommer quelques unes, Marie-Victorin (la Flore laurentienne), le père Lévesque, Lionel Groulx, Monseigneur Charbonneau (grève de l'amiante) et Monseigneur Parent. Ce dernier, président de la commission qui portait son nom, a inspiré puissamment la révolution dans l'éducation que vous saluez.
    Les succès des réformes continues et des bouleversements ont certes produit des consommateurs avisés, consommateurs étant peut-être ici le mot clé, mais ont-elles permis de maintenir et d'actualiser la transmission de la culture nationale québécoise ? Ont-elles permis de former une élite plus droite, blindée contre la corruption ? Il faut tout de même admettre, même à son corps défendant, que s'il y avait noirceur hier, il y en a toujours aujourd'hui, reste à savoir laquelle est la plus grande... ça reste à évaluer.
    Vous écrivez :
    «Cette valeur est ainsi devenue l’un des traits centraux de la culture québécoise, c’est-à-dire, de ne pas mélanger la sphère politique avec la sphère religieuse
    Or, en invitant la Cour suprême à établir un âge à partir duquel les parents auraient le droit de faire porter le hijab à leur enfant, vous introduisez le politique dans le domaine privé. Il faudrait être conséquent à cet égard. De plus, vous le faites avec un profilage religieux que je trouve inadmissible dans une société où chaque citoyen devrait être égal, même si l'égalité demeure une valeur ambigüe au Canada. (Rappelons que l'inégalité entre les hommes introduite par la monarchie est une valeur largement chérie au Canada).
    Pour respecter l'égalité des citoyens, ce que vous proposez devrait s'appliquer également aux Juifs hassidiques et autres confessions religieuses sans exception, bref à toutes celles qui exhibent des signes religieux plus ou moins ostentatoires.
    Pour ma part, je suis plutôt ouvert à la pratique des différentes confessions religieuses. Ce que je réclame d'elles cependant c'est que leur communauté ne soit pas instrumentalisée par certains à des fins de pression politique. Que l'appartenance religieuse ne puisse servir de prétexte pour obtenir une influence politique particulière, un statut électif qui pourrait être finalement accordé à certains sans être partagé par l'ensemble des citoyens.
    Gilles Verrier