Rousseau - Pas si simple, pas si vite

Tribune libre


Avant de prendre au champagne après sa victoire historique dans Rousseau, faut voir les chiffres de plus près. Assez facile dans ce cas-ci, les candidats étant presque les mêmes au cours des trois dernières élections. En trois ans!
Premier constat. L’ADQ disparaît. Le tableau le démontre simplement. De 13,760 à 780 en trois ans!
Victoire!
Pas si simple, pas si vite. Le PLQ se maintient presque au même NOMBRE de votes, entre 6,494 (en 2008) et 5,170 hier. Québec-Solidaire se maintient dans les 700 votes mais est le SEUL parti à augmenter le NOMBRE de votes. Les Verts n’ont été incapables de faire voter qu’une centaine de voteurs en moins.
Que faut-il y voir? Et bien lisez ici ce que toute la presse, minuscule et majuscule vont vous apprendre au cours des prochains jours. Les Libéraux sont capables de mobiliser leurs voteurs, Québec-Solidaire itou et les Verts s’en tirent pas si mal. Mais le PQ est incapable de faire sortir son vote. Pire il est incapable de prendre les votes de l’ADQ.
On récapitule. QS et les Verts stagnent mais ont les voteurs les plus motivés. Les Libéraux sont capables de faire sortir presque 100% de leurs électeurs, mais sont incapable de convaincre des électeurs dits de droite : les Adéquistes d’aller les rejoindre.
CQFD pas trop difficile à comprendre. Les Adéquistes sont « québécois » mais sans parti.
Faudrait vraiment réécouter ce que M. Parizeau disait il y a quelques mois. ATTENTIVEMENT.

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5 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    23 septembre 2009

    Si l'ADQ disparaît, c'est que de plus en plus de gens, se sont rendu compte du manque de sérieux, de l'amateurisme, de cette formation politique digne (à peine) d'une campagne d'élections étudiantes dans un CÉGEP... ou une école secondaire!
    S'ils peuvent cesser de recevoir des votes de nationalistes qui devraient aller au PQ, moi, je suis bien en faveur d'une telle disparition. Surtout quand je repense aux récents déboires d'Éric Caire, avec son C.V. trafiqué... Pas sérieux, vous dis-je!

  • Frédéric Picard Répondre

    23 septembre 2009

    J'ai amorcé une réflexion depuis la naissance de mon fils. Je me suis demandé si j'étais "VRAIMENT" de gauche. On prends pour acquis, en étant péquiste, qu'on est forcément de gauche. Après tout, les péquistes vénèrent Lévesque comme un saint. Mais j'aimais vraiment les traditions, ma famille, ma nation, ma langue et mes propriétés pour être de gauche.
    Je me reconnaissait plus en Adam Smith que Karl Mark. J'ai constaté que l'Irlande, lorsqu'elle avait des gouvernements de gauche, avait des taux de chômage records. Mais lorsqu'elle s'est libéralisée, elle est devenue une des nations les plus riches d'Europe (et elle ne possède pas une goute de pétrole).
    Rapidement, j'ai reconnu mes valeurs dans la branche gaulliste de l'UMP, puis dans Debout la République. Dans le Fianna Fail, mais aussi dans les paléoconservateurs du parti républicain. J'ai découvert des idéologies diverses, contrairement à ce que les mentors péquistes ou gauchistes veulent nous faire croire.
    J'ai vu que plusieurs péquistes, comme Facal ou Lisée partager une certaine révision de la social démocratie. Je me suis surpris récemment à m'inscrire à mon cours d'arme à feux. À chialer contre les belles mères de Polytechnique. Bref, je me suis rendu compte que je suis de droite.
    Et c'est là où en sont les Québécois (sauf ceux des centre-villes). Il y a une certaine incongruité dans le parti québécois. La mort de l'ADQ et un certain affaissement du PQ risque sans aucun doute de laisser le champ libre pour un parti patriote de droite populiste et républicain ou un "club" de droite, au sein du PQ.
    Oui, l'ADQ est morte. Mais les idées sous-jacentes dans la population ne sont pas mortes. Il ne faudrait pas que les chefs péquistes pensent qu'ils ont la caution divine pour affirmer les dogmes inertiels de "gestes d'affirmation dans un Canada Uni" ou pour affirmer la billinguisation ou le multiculturalisme du Québec.
    Tout comme le PQ devra avoir le courage de promettre le maintient de la TVQ au niveau actuel, voir la descendre. Quitte à imposer un ticket modérateur aux hopitaux. La révolution américaine s'est faite à cause des impots. Pas parce que les mendiants crèvaient de faim.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2009

    Les Adéquistes sont des X et des Y qui sont allergiques au modèle québécois. Ils ne peuvent pas voter pour le PQ qui incarne un peu l'archétype du modèle québécois. Les CPE, inventés par Pauline à 20$ et rendus à 50$ en 10 ans à peine sont l'exemple qu'ils ont quotidiennement sous le nez. Ils ne voteront jamais Pq. Ajoutez au fait qu'ils connaissent peu l'histoire du Québec et on a tout le problème de la relève au PQ, un parti de boomers qui stagne à un million d'électeurs

  • Archives de Vigile Répondre

    22 septembre 2009

    Je vous demandes de lire le tableau. Il est en effet décourageant. Tous les partis, sauf le PQ savent rallier leurs voteurs.
    Et il est incapable de faire le plein de l'ADQ.
    Le Docteur D. connaît assez bien Rousseau, il y demeurait quant le comté est né. C'est plutôt "québécois" dans le coin. Rousseau a voté OUI a près de 64%
    Or ce ne sont pas tous les Québécois qui se reconnaissent dans le Parti Québécois.
    Pas de meilleures preuve que dans ces résultats.

  • Gilles Bousquet Répondre

    22 septembre 2009

    Docteur D, D pour décourageant ?
    Plus simple que ça sans être simpliste : Le PQ et le PLQ sont les seuls grands partis provinciaux au Québec. L'ADQ, Québec solidaire et les verts ne totalisent ensemble que 12 % des votes.
    Le PQ a gagné par une large marge. Il ne sert à rien de rabaisser cette victoire quand ils reçoivent plus de 50 % des votes exprimés. Le PQ a mieux fait que les autres partis pour faire sortie le vote puisqu'il a obtenu un plus haut pourcentage de votes que le nombre de souverainistes déclarés.

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