Pourquoi l'ONU évite de condamner Israël

Un guet-apens prévu dans le ‘'Mavi Marmara''

Pour ne pas tomber dans le piège des islamistes

Tribune libre 2010



« Et sans doute que Jean-Louis Perez approuve tout.
Ce fier indépendantiste pro canadien-français (qu'Allah sublime son désir
!)doit espérer dans toute l'ardeur de son être qu'un Lucien Bouchard de la
génération Y émerge de nos ténèbres post coloniaux !
Je rage, messieurs-dames.
Israël est l'ennemi de notre nation.
Je répète : Israël est l'ennemi de notre nation.
Et ça, c'est un ennemi sérieux. Ce sera le dernier pays à reconnaître notre
idépendance. »* Michel Gendron
***
Le Conseil de Sûreté de l'ONU a dit regretter, ce mardi, la perte de vies
humaines et les blessés durant l'opération militaire israélienne effectuée
contre la flottille "humanitaire" en face des côtes de Gaza, et a condamné
ces actes, mais non le Gouvernement d'Israël.
Envoyer une aide humanitaire à Gaza est assez facile. Les Israéliens ont
des voies d'acheminement pour le faire : l'unique condition est de
respecter les formalités légales qui incluent —comme cela se fait en
Égypte— l'inspection afin que dans les cargaisons il n'y ait pas
d'armement destiné à Hamás. Par ce blocage, la bande terroriste se voit
obligée d'utiliser les archi-fameux tunnels situés au Sud de la frontière.
Chaque semaine, 15.000 tonnes d'aide humanitaire entrent dans la région de
Gaza à partir du territoire israélien. Et cela se fait pendent toute
l'année.
Ce n'est pas ce que prétendait la flottille pro-islamiste interceptée en
provoquant le résultat tragique du lundi dernier à l'aube. Les
organisateurs —des islamistes turcs— ont refusé que le
chargement puisse être déchargé et révisé avant qu'il soit acheminé à Gaza.
Pourquoi ont-ils refusé s'il ne s'agissait que d'une aide humanitaire ? Ils
ont d'abord essayé d'arriver au port en sachant qu'il est formellement
défendu de faire le transport sans un contrôle et que les Israéliens
allaient les empêcher, tel qu'avertis avant l'attaque. Dans cet état de
refus et d'avertissement la violence était par conséquent assurée. Ainsi,
les responsables de la flottille ont cherché l'affrontement avec les
Israéliens, ce qui explique la présence massive à bord d'activistes
radicaux d'extrême gauche et d'islamistes proches du mouvement Hamás. Aucun
de ceux-ci ne s'est montré intéressé à ce que la cargaison arrive aux mains
des palestiniens : l'intérêt et l'objectif consistaient à chercher un
affrontement avec les Israéliens, lequel était prévu depuis plusieurs
jours. Ce n'était pas l'aide aux Palestiniens qui primait, mais bien une
propagande violente qui était présente dans les bateaux. Cependant cette
propagande, ils l'ont obtenue mais avec un résultat tragique puisque nous
savons déjà qu'il y a quelques morts.
Du côté israélien, ils ont vu les problèmes venir dès que l'on eût observé
la parfaite organisation turque de la flotte de six bateaux et la
couverture habituelle des médias pro-islamistes. Le guet-apens était sans
doute pressenti dans un tel contexte; céder aux islamistes aurait été un
précédent lamentable, en plus d'être dangereux, et le fait d'assaillir les
bateaux donnerait une image désolante. De jour en jour les bateaux
pro-islamistes s'approchaient de plus en plus, malgré les avis de
garde-côtes israélien. C'est ainsi qu'à l'aube, un par un, les soldats
israéliens ont commencé à monter à bord des bateaux et à prendre le
contrôle des ponts de commandement.
Tout allait selon ce qui était prévu jusqu'à ce que l'on aborde le plus
grand bateau, le ''Mavi Marmara''. L'opération était la plus risquée car il
y avait 600 activistes dans ce bateau qui, depuis le début de cette
opération, était dirigé illégalement vers les eaux territoriales
israéliennes. L'abordage s'était réalisé au moyen d'hélicoptères dans les
parties les plus stratégiques du navire. Mais différemment à ce qui est
arrivé dans les autres bateaux, la réception a profondément été hostile
dans le ‘'Mavi Marmara'', surprenant même les Israéliens. Quelques
dizaines d'activistes, parfaitement organisés, ont attaqué les soldats
sitôt que ceux-ci ont mis pied sur le navire, employant des barres de fer,
bâtons et des couteaux pour attaquer les soldats israéliens. Dans cette
situation de confrontement, le seul moyen de lutte était le corps à corps
entre les unités israéliennes et les activistes turcs; à un moment
déterminé, ceux-ci avaient réussi à enlever des armes à feu aux
Israéliens, moment où la fusillade a commencé. Le résultat : dix activistes
sont morts et quatre militaires israéliens blessés par arme à feu. Par la
suite les IDF ont contrôlé la situation, évacuant les blessés vers les
hôpitaux israéliens et dirigeant le ‘'Mavi Marmara'' au port.
Qu'est-il arrivé au juste ? Prendre en considération les sources
d'informations turques et palestiniennes —celles qui fournissent ces
faits à nos mas médias—, elles nous disent que les Israéliens ont
abordé le bateau en tirant des coups de feu contre des pacifistes "qui
montraient des drapeaux blancs" –littéralement—, en assassinant
plusieurs. L'on doit craindre que cette version des faits, en plus d'être
manipulée, soit profondément antisémite, une fois de plus. De leur côté,
les Israéliens ont manifesté qu'il n'a pas eu seulement une tentative de
lynchage quand les militaires parcouraient le bateau, mais aussi le port
d'armes à feu dans un moment déterminé de l'affrontement. D'autres sources
d'informations parlent des professionnels embusqués dans le bateau ayant
réalisé des tactiques de guérilla. Ce qui est hors de tout doute, c'est que
les activistes ont violemment attaqué les Israéliens qui ne s'attendaient
pas à ces attaques. Le chaos s'est donc emparé du navire.
En définitive, il sera nécessaire d'analyser la responsabilité turque dans
l'embuscade du ''Marvi Marmara''. La flottille était organisée et financée
par un groupe islamiste turc allié de Hamás, l'Insani Yardim Vakfi
d'Istanbul. Les services d'intelligence et les forces occidentales de
sécurité considèrent ce groupe turc étroitement relationné avec le
terrorisme islamique; des activistes occidentaux de l'extrême gauche et
d'organisations pro-islamistes complètent l'expédition de cette flottille
‘'solidaire''. De plus, la flottille a disposé de l'appui matériel
turc avant de partir vers Israël, ainsi que de la logistique diplomatique
du gouvernement d'Erdogán qui est à la tête des critiques, le même qui
promeut l'organisation ‘'Alliance des Civilisations''. Il faudra
identifier les activistes turcs qui voyageaient dans le bateau puisque
certains informateurs de toute crédibilité parlent de miliciens islamistes
ou même de militaires. Et d'un autre côté, il faut tenir compte de la
présence à bord du ‘'Marvi Marmara'' d'une équipe turque de
télévision qui a retransmis en direct l'affrontement : les Turcs ont
contrôlé l'opération médiatique dès le début de l'opération, en fournissant
des images et des témoignages venant directement du bateau.
Jean-Louis Pérez
*. Passage extrait de son commentaire suite à l'article de Serge
Charbonneau Encore de la barbarie de la part d'Israël (publié le 31 mai
2010 à Vigile.net).


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    9 juin 2010

    "Le Conseil de sécurité de l’ONU a bien tenté, lui, une condamnation de l’assaut israélien. Que croyez-vous qu’il advint ? Les États-Unis y ont opposé leur véto. Pourquoi donc les fous de guerre de l’extrême droite israélienne au pouvoir se gêneraient-ils ? Affirmons-le sans se cacher derrière notre petit doigt : par leur scandaleuse indulgence à l’égard des crimes d’Israël, les Américains ont eu, ont et auront encore du sang palestinien sur les mains. Et Obama, prix Nobel de la paix (sic), le premier."
    http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1433

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    3 juin 2010

    Un témoignage ‘’humaniste’’ et ‘’solidaire’’
    Une vidéo révélant l’intention d’un membre de la flottille ‘’humanitaire’’ et ‘’solidaire’’ qui voulait se convertir en un martyr, mais n’ayant pas eu cette chance il affirme qu’à la troisième tentative il espère l’avoir avec l’aide d’Allah :
    Voici la vidéo : ‘’I Want to Be a Shahid (Martyr)’’

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    Aux risques de passer pour un pisse vinaigre j'ai tendance à être d'accord avec l'analyse de M.Pérez. Je lis couramment le turc et les éditoriaux dans les journaux entre autres comme "Vatan" préconisent des analyses semblables.
    C'est malheureusement evident qu'il y a eu de la provocation par calcul politique; parfois il arrive que des idéalistes avec des motifs parfaitement louables soient manipulés par des fanatiques et je crains que cette malheureuse aventure qui a couté la vie de plusieurs ne soit qu'une confirmation de ces faits.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    M. Perez,
    Au lieu d'essayer de justifier l'action du commando israélien, vous pourriez vous intéresser au fond du problème sur lequel j'attire votre attention en citant le secrétaire général de l'ONU qui, au nom de l'ONU, condamne le blocus infligé aux Palestiniens dans la bande de Gaza, blocus qui existe depuis 2007 donc depuis quatre ans. Je répète: depuis quatre ans.
    Je cite l'agence AFP:
    Ban Ki-moon: le blocus de Gaza doit être levé "immédiatement" (AFP) – Il y a 4 heures
    NEW YORK — Le blocus de Gaza par Israël doit être "levé immédiatement", a déclaré mercredi à la presse le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
    Le grave incident constitué par l'abordage sanglant dans les eaux internationales par l'armée israélienne d'une flottille pro-palestinienne apportant de l'aide humanitaire à Gaza "met en lumière le blocus du territoire qui dure depuis longtemps", a dit M. Ban.
    Ce blocus est "contre-productif, intenable et immoral. Il punit des civils innocents. Il doit être levé immédiatement", a-t-il ajouté.
    "Tout doit être fait pour éviter un autre incident de ce type. Toutes les parties concernées doivent agir avec responsabilité et en conformité avec le droit international", a-t-il dit. (Fin de la citation)
    M. Perez, le vrai problème est le blocus de Gaza.
    Je cite un commentaire lu sur un bloque qui condamne vos propos et votre attitude M. Pérez.
    "L'Onu condamne le blocus de Gaza, briser celui-ci est donc légitime du point de vue du droit. Tout comme selon la charte de l'ONU, la résistance à l'occupant (par quelques moyens jugés bons des occupés) est un droit (c'est légal). L'acte de piraterie et les meurtres qui ont eu lieu à l'encontre d'un navire et de citoyens turcs dans les eaux internationales est selon ce même droit un acte de guerre. Le gouvernement turc a donc un "casus belli" en règle contre son ancien allié (qui ne respecte décidément rien). Parler de provocation, émettre des doutes sur les responsabilités du gouvernement israélien et du commando israélien, c'est faire l'autruche ou le perroquet."
    Robert Barberis-Gervais, 2 juin 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    M. Pérez, vous nous parlez de militants humanitaires "pro-islamistes", "antisémites", et même "terroristes", tandis que vous nous présentez les soldats israéliens comme totalement neutres, sans positions politiques et simples gardiens d'un pays légitime.
    À qui espérez vous faire avaler ça ?

  • Raymond Poulin Répondre

    2 juin 2010

    J’avais gagé avec un ami que vous seriez le premier, dans Vigile, à justifier l’injustifiable et défendre l’indéfendable. Grâce à vous, M. Pérez, j’ai gagné 20 $. Merci beaucoup.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    C'est l'humanité entière qui devrait dénoncer et défaire ce blocus sioniste contre une nation entière . La paix mondial en dépend.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 juin 2010

    Monsieur Pérez
    Votre analyse manichéenne de l’arraisonnement de la flottille humanitaire turque me laisse pantois. Vos évidents partis-pris, votre manque total d’objectivité et le mépris avec lequel vous jugez l’ensemble des participants à la flottille sont à ce point pro Israélien qu’ils en perdent toute crédibilité.
    Je reconnais bien là le style et le contenu habituels de vos interventions.
    Franchement, vous me désolez.
    "Savoir que l'on ne sait pas est l'attitude d'excellence. Croire que l'on sait est la maladie du savoir."
    Lao Tseu - La maladie du savoir -
    Claude G. Thompson