CHRONIQUE DE LA CROQUEUSE DE MOTS

Vous avez dit... "antisémite"? - NON !

Voyons maintenant ce qu'on peut faire, si on ne veut ni acheter ni "manger cachère".

Chronique de Thérèse-Isabelle Saulnier


La semaine dernière, j'ai fait le point sur certaines critiques, assez virulentes merci, faites au commerce de la cachérisation: on est en droit de se poser de légitimes questions, mais il ne faut tout de même pas tomber dans l'antisémitisme réel, comme certains propos le démontrent.
Pour plusieurs, dont je suis, la véritable question se trouve dans le CHOIX que nous avons d'acheter cachère ou pas. Or, on le sait, plus de 75% des produits portent maintenant la certification "Kosher", et faire son épicerie avec, en tête, d'acheter non-cachère est devenu un véritable casse-tête, au sens littéral du terme, à tel point qu'on abandonne vite la partie et qu'on achète ce que l'on voit sans chercher ce fichu sceau, souvent si petit que ça prend deux tours complets et minutieux de la boîte pour le découvrir! Alors, voyons maintenant ce qu'on peut faire, si on ne veut ni acheter ni "manger cachère".
II. CE QU'ON PEUT FAIRE, SI ON NE VEUT PAS MANGER CACHÈRE
1) Un boycott?
Pour boycotter certains produits ou certaines compagnies, il faut d'abord les connaître et, pour cela, les identifier. Or, compte tenu que 75 à 80% des produits vendus dans les supermarchés portent maintenant le sceau cachère, imaginez le travail préalable à effectuer! - Alors, s'abstenir d'acheter un produit certifié cachère, ça peut toujours se faire (j'ai essayé, depuis 2 ou 3 mois), mais laissez-moi vous dire qu'il faut compter multiplier par 4 le temps que vous passerez à faire votre marché! Si vous êtes prêts à ce sacrifice, go! Sinon...
Considérant l'ampleur du travail, il faudrait mettre sur pied toute une équipe de recherche pour élaborer une liste des compagnies et des produits qui sont cachérisés et de celles et ceux qui ne le sont pas encore. Ou alors, il faudrait mettre à contribution les consommateurs eux-mêmes et leur demander d'acheminer leur propre liste vers un centre commun qui se chargerait d'établir la liste en question. (A noter que les rabbinats ont pris de l'avance sur nous car ils ont déjà établi, pour les Juifs orthodoxes, la liste des marques et produits autorisés ou interdits (voir référence en bas de page). Une fois cette liste en main, on pourrait en faire la promotion par je ne sais quel procédé de communication. (Monsieur Drouin, Monsieur Thompson, vous les spécialistes, à l'aide!!)
Ce qui peut faciliter les choses, c'est que de grosses compagnies, comme Kraft ou Sobeys, par exemple, ont fait cachériser un grand nombre de leurs produits, mais pas tous... On pourrait donc commencer par identifier ces compagnies, ces marques de commerce (Compliments, Sélection Mérite, etc.), et les boycotter en bloc pour tous leurs produits, cachérisés ou non. - Quoique... je me demande s'il nous resterait alors vraiment quelque chose à bouffer! Peu de choses, sans doute. Un exemple pour les jus de fruits: seul le jus de raisin n'est pas cachère, et je pense que ça concerne toutes les marques de jus!
On pourrait aussi procéder par catégories de produits, comme: les soupes, les jus de fruits, les légumes pré-emballés ou en boîte (les marques Sélection Mérite et Compliments sont cachères MK), les produits laitiers, les pâtes, les sauces, vinaigrettes, mayonnaises et moutardes, les biscuits, la farine, le sucre (Redpath est cachère COR), le sel (Windsor est COR), les noix, arachides, amandes, les détergents, le papier ciré, d'aluminium ou Q, les savons et détergents, etc, bref, tous les produits reliés de près ou de loin à l'alimentation. - Encore là, nous resterait-il quelque chose? :-)))
Mais voilà qui, en plus, représente un travail énorme. Il y a peut-être moyen d'atteindre notre but à moindre coût et avec beaucoup moins d'efforts... :-)
2) Exiger une réduction à la caisse?
C'est là une suggestion faite par Francis Déry à Roger Mougeot. - Imaginez le "chiard" produit et la file d'attente aux caisses! De quoi faire haïr les "anti-cachères"! Et la laborieuse façon de remplir son panier d'épicerie! Un coin pour les produits non cachères, un coin pour les produits cachères... - Bonne chance à ceux et celles qui veulent entreprendre cette nouvelle façon de faire son marché!
3) Réclamer une déduction d'impôt?

Suzanne Lachance nous propose une action tout aussi laborieuse: "Nous devrions tous produire nos factures d’épicerie pour les impôts en guise de reçus pour dons involontaires à une organisation religieuse"... - Non merci pour moi, en tout cas, les heures exigées à un tel pensum me sont trop précieuses pour me consacrer à ce véritable travail de moine ou de moinesse, et je suis loin d'être sûre qu'il s'agisse d'un don! (Voir ma chronique de la semaine dernière.)
Voici deux solutions qui, à première vue, ne devraient pas exiger trop de temps et donner le travail aux vrais "coupables" ou responsables.
4) Exiger une identification claire de la certification cachère pour un choix réel
Pour avoir vraiment le choix d'acheter cachère ou non, c'est bien certain qu'il faut être en mesure d'identifier ces produits AU PREMIER COUP D'OEIL, ce qui n'est guère possible actuellement: bien de nos marques favorites le sont devenues depuis des années sans même qu'on s'en aperçoive, et le sceau est, la plupart du temps, si minuscule et discret qu'on ne le voit même pas. Juste pour vous amuser, cherchez celui (COR 10) qui se trouve sur une boîte de jus de tomate Heinz. Un indice: ne cherchez pas du côté français de l'étiquette, mais du côté anglais... - et munissez-vous, aussi, d'une bonne loupe! - Exiger la visibilité du sceau serait, je pense, une exigence minimale de la part des consommateurs que nous sommes.
5) Exiger... une section spéciale pour les produits non cachérisés!
Les entreprises ont "décidé" de se cachériser à 75% et plus, alors que ce type d'alimentation ne concerne qu'une petite minorité? - Alors, exigeons de tous nos magasins, petits et grands, qu'ils aient une section de produits non cachères, comme avant, il pouvait y avoir une section de produits cachères! - Vous arrivez dans un magasin en demandant d'abord: "Vous avez une section non cachère?" - Si la réponse est non, vous virez les talons! - Ça devrait brasser au moins un peu la cage des proprios! (qui, à ce que j'ai ouï-dire, commenceraient à s'inquiéter).
CONCLUSION SUR LA CACHÉRISATION
Gébé Tremblay a écrit que "l’antisémitisme est tous gestes ou déclarations qui ne sont pas à l’avantage du peuple Juif. Même la neutralité est considérée de l’antisémitisme car elle n’avantage pas le peuple Juif. Si vous n’êtes pas d’accord avec eux, alors vous êtes contre eux et donc antisémite. Nous sommes donc tous antisémites". - Le pire, c'est que c'est malheureusement vrai, et je prévois que nous allons, selon toute vraisemblance, nous retrouver dans le rapport annuel du B'nai Brith sur les actes antisémites, pour le simple fait de nous être interrogés sur la cachérisation. Bien heureux seront-ils, sans doute, car cela fera augmenter le pourcentage de ces actes qualifiés tels (rappelons qu'il suffit que quelqu'un rapporte un fait au B'nai Brith pour qu'il soit consigné dans les statistiques, sans même être vérifié). La satisfaction et le contentement sont d'autant plus grands qu'il y a hausse, et non baisse, particulièrement si c'est au Québec que ça se passe.
Finalement, la seule question sérieuse qui reste, pour ce qui est de la cachérisation, c'est: POURQUOI les grandes chaînes d'alimentation obligent-elles les entreprises de production à cachériser leurs produits, sous peine de se voir refuser l'accès aux tablettes des supermarchés?
Une autre, peut-être, c'est celle-ci: l'une des critiques ou objections qu'on entend à propos de la cachérisation est que les profits servent à financer Israel, son armée et le développement de ses colonies en territoire palestinien et que, par conséquent, veut, veut pas, nous finançons ce pays même si nous sommes contre ses politiques. - Est-ce là un argument qui tient et, surtout, un argument suffisant, quand on pense que n'importe quelle entreprise place son argent où elle veut, et que même notre banque ou notre courtier place notre argent sans même que, la plupart du temps, on sache où il va et à quoi il sert? S'interroge-t-on à savoir ce que fait réellement le Gouvernement de nos taxes et impôts, et quels pays ils financent?
Réf 1:
ACIP, Les produits Kasher permis en France:
. Cliquez, dans la liste de gauche, Kacherout, puis sur Produits sélectionnés, puis sur Liste des produits sélectionnés 2007 (doc pdf)

1) Roger Mougeot:
http://www.vigile.net/K-comme-kasher-cette-taxe-privee (1130 visites et 10 messages)
2) Suzanne Lachance:
http://www.vigile.net/Vous-avez-dit-cacherisation
3) Gébé Tremblay:
http://www.vigile.net/Vous-avez-dit-cacherisation
4) Ma chronique sur ["antisémitisme, oui"->13317]:


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mai 2008

    Entièrement d'accord avec M. Raymond Poulin.
    Rien à ajouter ou à enlever. Simple, véridique et clair.

  • Raymond Poulin Répondre

    20 mai 2008

    Antisémite? Tout ce qui déplaît au Bnaï Brith est antisémite. Tout humain raisonnable qui se sent révulsé devant l'épuration ethnique pratiquée par l'État d'Iraël à l'encontre des Palestiniens est antisémite. Tout chercheur ou simplement citoyen renseigné qui rappelle la Nakba subie par 800 000 Palestiniens, avant et pendant la partition de la Palestine, est antisémite. Tout péquenot qui se scandalise de la discrimination légale, en Israël même, pratiquée contre les 20% de citoyens arabes est antisémite. Dans ce contexte, l'appellation "antisémite" devient un honneur enviable.
    Reste qu'en comparaison de ce que je viens de mentionner, le détail de la cachérisation paraît une chiure de mouche dans une mer de merde, même si elle montre à quel point nos "autorités" et nos pouvoirs sont prêts à n'importe quelle courbette pour ne pas être taxés d'antisémitisme. Et on s'étonne ensuite que Bouchard et Taylor enfantent dans les douleurs de la rectitude politique? Basta!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mai 2008

    Un recours collectif? TRÈS bonne proposition. Si j'étais avocat, j'accepterais volontiers ce défi, avec un D majuscule!
    Malheureusement, je ne suis pas avocat mais je pense que, de toute façon, ce serait une cause perdue d'avance.
    Bon, larguons ce pessimisme.
    Tout d'abord il faudrait que la majorité des consommateurs soient mis au courant de cette taxe religieuse. Déjà cela serait une tâche pas mal difficile car toutes les personnes qui seraient en désaccord avec cette ''cachérisation sauvage'' seraient accusées d'antisémitisme. Eh oui, LE mot qui fait frissoner par les temps qui courent.
    Signer une pétition?? Comptez sur moi!!!
    «Rien d'antisémite dans cette dénonciation.»

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mai 2008

    Que diriez vous d’un recours collectif contre les marchés d’alimentation qui vendent des produits religieux kosher.
    La taxe Rabbinique est une taxe qui s’affiche sur 75% des produits de nos magasins d’alimentation. Les Provigo, Métro, Iga, Loblaws et aussi Wallmart, Canadian tires, Coutu et autres…
    « Au Québec, trois grandes chaînes se partagent 82% du marché de l’alimentation: Loblaws (Provigo, Loblaws, Maxi Plus, L’intermarché), Sobeys (IGA, IGA Extra, Marché Bonichoix, Marché Tradition) et Metro (Metro, Metro Plus, Super C, Loeb, Marché Richelieu). C’est énorme. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), seules la Suède et la Norvège ont un marché de l’alimentation plus concentré. »
    http://www.chefs.ca/feuille_chou/presse/archives/actualite1.html
    Nous désirons porter plainte pour discrimination et atteinte à nos droits moraux et pécuniaires, contre les compagnies qui affichent la certification kosher disséminés à travers l’ensemble des magasins sans avertissement.
    Nous réclamons la séparation des aliments religieux des aliments non religieux dans les magasins comme cela existe pour les viandes kosher.
    En vertu du droit au libre choix et d’atteinte à la conscience en s’appuyant sur la chartre québécoise :
    Articles 10, 11 et 44 de la Chartre des droits et libertés de la personne du Québec,
    [Discrimination interdite.]
    10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée… sauf dans la mesure prévue par la loi, …la religion,
    Il y a discrimination lorsqu'une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.
    Les aliments kosher sont une atteinte à notre santé morale. Devant l’ampleur et la main mise sur plus de 75% des aliments de base dans nos magasins d’alimentation, il devient impossible de les éviter. Celui qui refuserait de manger les aliments portant la certification kosher serait inévitablement condamné à mourir de faim ou à subir un grave préjudice à sa santé. Où que nous soyons au Québec, aucun magasin d’alimentation n’est exempt de ces aliments certifiés kosher. Et il devient presque impossible de les détecter tellement le sceau se fait discret et se confond avec tous les autres sigles.
    Ces symboles sont essentiellement religieux. C’est confirmé par Santé Canada qui affirme qu’il n’y a aucune différence entre un produit kosher et un autre. C’est aussi confirmé par le rabbin David Sabbah qui estime que les « aliments kascher » sont meilleurs pour la santé morale de ses fidèles (1). Ce qui laisse supposer que ces mêmes aliments kosher pourraient indisposer la santé morale des autres croyants d’autres fois religieuses. Ce qui représente 98% de la population du Québec qui doit manger kosher pour ne pas déranger la minorité.
    [Publicité discriminatoire interdite.]
    11. Nul ne peut diffuser, publier ou exposer en public un avis, un symbole ou un signe comportant discrimination ni donner une autorisation à cet effet. .
    L’affichage de symboles religieux de sigles «U», «MK», «K», «KSR», «COR» et autres, (2) est discriminatoire envers les croyants du Québec de tradition religieuse catholique et représente une atteinte à nos droits moraux.
    Car c’est à « Un rabbin à qui il est toutefois nécessaire de verser comme le prévoit la Torah, une «taxe rabbinique» pour le «remercier» de ses services et pour utiliser l’un des nombreux symboles de certification kasher.»(1) Cette taxe cause une augmentation du coût des produits. Car, selon Martin Valiquette, de Liberté dont les yogourts sont certifiés kascher, en bout ligne, cela augmente le prix d’un produit de... 0,01$. (1)
    (1) Revue Protégez-Vous, Août 2002, par Fabien Deglise

    (2) Addresses internet de
    «MK»: Montreal Kosher : http://www.mk.ca/index.html
    «COR» Toronto : http://www.cor.ca/en/10
    «U» New-York : http://www.ou.org/kosher/default.htm
    «K» : http://www.star-k.org
    «KSR» http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/kacherou/profil.htm
    De plus nous considérons que la taxe Rabbinique est
    1- Illégale, parce que seul les gouvernements ont le pouvoir de taxer.
    2- Immorale, parce qu'elle s'applique sur des produits alimentaires de base. Même le gouvernement du Canada n’a pas osé taxer les aliments avec sa TPS.
    3- Injuste, parce que nous ne pouvons y échapper puisqu’elle s’applique sur 75% des produits
    4- Antidémocratique, parce que nous ne sommes pas représentés.
    Les juifs représentent moins de deux 2% de la population du Canada et les 98% payent
    « No taxation whithout representation »
    Donc pour toutes ces raisons, nous considérons que la taxe rabbinique est inconstitutionnelle.
    Y a-t-il un avocat dans la salle?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 mai 2008

    merci, tres bien dit, en France vous nous manquez de cette liberte de ton et justesse du regard

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2008

    ''Ce qu'on peut faire pour ne pas manger cachère''
    Pas grand-chose, à mon humble avis. Pour le moment. Vous avez raison, mme Saulnier, c'est un vrai défi que d'essayer de faire le choix dans nos grandes surfaces d'alimentation!
    Je pense que le problème est que seulement une petite partie des consommateurs est au courant de cette pratique de cachérisation et elle ignore même l'existence des ces symboles. Combien de personnes remarquent les différents symboles ''Kosher''sur les emballages d'alimentation et, même si elles les remarquent, elles ignorent totalement leur signification!
    Première étape, donc, en informer les consommateurs, mais par quel moyen?? Des lettres aux journaux?...
    Depuis l'émission de JE et de la commission Bouchard-Taylor, la poussière est tombée et...nous, consommateurs naïfs, nous continuons à remplir les caisses des rabbinats. Oh! Mais d'après
    les dires de certains rabbins, il s'agit d'une si infime additon au coût des produits.
    Qu'il s'agisse d'un centième de cent ou de 4 cents, je n'accepte pas de devoir débourser quoi que ce soit pour une petite minorité qui mange selon des règlements et des lois archaïques!
    Formons une petite secte catholique en Israël; disons grosso-modo de 35 000 membres, et demandons aux compagnies là-bàs d'apposer des symboles catholiques sur les emballages de leur nourriture. Je m'abstiendrai ici d'ajouter mes commentaires...:-)
    On fait tout un cas d'un maire qui insiste à faire sa petite prière avant d'entamer la session du conseil de sa ville, mais on ignore carrément tous ces symboles para-religieux sur au moins 70% des emballages d'alimentation qu'on achète dans la plupart des grands magasins!!?
    J'ai envoyé deux courriels au député de ma région pour dénoncer cette pratique de cachérisation. Aucune réponse ni accusé de réception...D'autres chats à fouetter je suppose?
    J'ai également envoyé quelques courriels à des compagnies dont certains produits ont, à date, échappé à la cachérisation. Je leur ai dit que je continuerai à choisir leurs produits aussi longtemps qu'ils '' tiendront le coup ( coût? )''
    J'ai aussi envoyé quelques courriels à d'autres grandes chaînes d'alimentation leur informant que je ne suis pas d'accord avec cette cachérisation de leurs produits et que je fais mon possible pour les éviter.
    Je pense que si plus de consommateurs suivaient cet exemple on pourrait, un jour, voir disparaître ces symboles de nos aliments. Mais comment atteindre ces gens-là??
    En terminant, voilà donc que les gens du quotidien The Gazette nous suggèrent de '' changer notre langage '' suite au bilan de la Commission Bouchard-Taylor!?
    Eat Kosher and speak white! Yessir, mister Asper; we heard you loud and clear!!