Le dossier de l'assurance-emploi, une occasion ratée ?
3 février 2013
Au moins, Pauline Marois a dit récemment qu’elle était « sceptique » à propos des déclarations d’Harper, et qu’elle allait attendre et voir auprès des chômeurs et des communautés concernées pour agir. Elle a affirmé qu’elle pourrait revenir à la charge.
Sur ce dossier précis, celui d’un manœuvre politicienne qui n’a rien à voir avec une politique de main-d’œuvre, et contrairement à l’inaction du gouvernement Lévesque en pareille circonstance, il y a présentement à Québec un gouvernement qui se tient debout. Il ne fait pas tout. Il ne peut pas tout faire. Mais il est debout. Il est minoritaire et tenu en laisse, mais il reste debout. C’est mieux que rien, et certainement mieux que ce à quoi 150,000 chômeurs s’étaient déjà butés au lendemain du référendum de 1980, sans personne alors pour les défendre, c’est-à-dire sans René Lévesque ni Jacques Parizeau, ni aucun militant péquiste, et qui s’étaient tous montrés aussi combatifs et aussi muets que des carpes devant la folie furieuse de la Banque du Canada qui, supposément pour lutter contre l’inflation, avait monté son taux directeur à 20% , occasionnant un hécatombe épouvantable dans la force de travail du Québec ainsi que sur les services b.s. de Québec.