Billet — Louis Lapointe

Sondage Léger Marketing –Le Devoir

Le vote n’est pas encore cristallisé

Les jeux ne sont pas faits


Une proportion de 39 % des répondants avoue ne pas encore avoir fait de choix définitif. Soit 31% chez les libéraux, 36% chez les PQ et 50% à l’ADQ. De toute évidence, il s'agit d'une très importante proportion de votes non cristallisés. Ce qui veut dire que les libéraux pourraient voir le tiers de leurs votes les quitter et aller vers le PQ ou l’ADQ, glissant sous la barre des 33 %. Autre scénario, le PQ pourrait ravir la moitié du vote de l’ADQ et monter de 7 points à 40% et former de justesse un gouvernement majoritaire.

Québec à vendre !

Si devenir locataire rendait plus riche, ça se saurait!


S’il est prêt à brader la propriété collective des Québécois, ce n’est certainement pas pour nous enrichir collectivement, mais bien pour satisfaire ses amis. Comme si devenir locataire avait déjà rendu plus riches nos hommes d’affaires. Pourquoi voudraient-ils devenir propriétaires de nos routes, de nos viaducs, de nos hôpitaux, de notre eau, de nos rivières, même du vent qui souffle sur le Québec, si cela allait les appauvrir ?

Élection du 8 décembre

Le vide

Opportunisme, populisme et attentisme


Il n’y a rien à dire au sujet de cette campagne parce qu’il ne s’y dit rien. Si John Parizella reflète bien l’opportunisme de son chef en essayant de nous faire croire que Jean Charest a des idées, Marie Grégoire prend tout simplement ses rêves pour la réalité en prétendant que l’ADQ a de la profondeur. Le seul à ne pas trop se faire d’illusion au sujet de son chef est Jean-François Lisée qui réussit à dire avec sa diplomatie habituelle que Mme Marois ne s'est pas encore imposée dans la présente campagne.

Légitimité vs légalité

De vrais gestes de souveraineté

Quitter la constitution d'abord, le Canada ensuite!


Si le Québec s'est vu imposer une constitution par une simple loi du Parlement fédéral, pourquoi ne pourrait-il pas briser ce même pacte constitutionnel par une simple loi adoptée par l’Assemblée nationale? Un peu comme c’est le cas en droit matrimonial où la séparation de corps de juridiction provinciale met fin aux effets juridiques du mariage de compétence fédérale sans totalement le dissoudre, laissant les parties libres d’agir sans conséquences juridiques réciproques pour le présent et le futur, attendant que le divorce soit prononcé.

L'affaire « St-André »

Les idées claires*

La voie de l’expérience est souvent un chemin amer


Comme le soulignait avec justesse Robert Laplante à l’occasion du brillant discours où il acceptait avec humilité le titre de Patriote de l’année, il faudra d'abord avoir les idées claires*si nous voulons faire le pays. Si l’expérience est un chemin qui peut parfois apporter l’amertume, la connaissance est la voie royale vers l'affranchissement individuel et collectif. Si nos chefs avaient été entourés de gens aux idées aussi claires que Robert Laplante, nous n’aurions pas eu besoin de réinventer la roue à chaque élection comme nous le faisons depuis 1998.

Élection du 8 décembre

Le piège de Jean Charest

La peur de Pauline Marois


Dans le film « Jean de Florette », le papé joué avec brio par Yves Montand explique à son neveu Hugolin (Daniel Auteuil) qu’il faut tirer parti des qualités et défauts de son adversaire pour mieux le déjouer, la meilleure stratégie étant toujours de le pousser du côté où il penche déjà. C’est exactement ce qu’a fait Jean Charest en suggérant une élection ne portant que sur l’économie, une proposition que s'est empressée d'accepter Pauline Marois tant elle a peur de parler de souveraineté. Une façon habile d’éviter que le vent de changement soufflant du sud (...)

Élection du 8 décembre

Faire rêver ou rassurer?

La présente conjoncture favorise Pauline Marois


Compte tenu de la nature profonde des Québécois, la présente conjoncture économique favorise Mme Marois plus que tout autre chef. Voilà pourquoi elle ne nous fera pas rêver au cours de la prochaine campagne électorale en ne nous parlant pas du pays que nous voulons fonder, même si elle est la seule des chefs de parti bénéficiant du programme pour le faire, un pari risqué.

Peut-on confier à Jean Charest le mandat de gérer la crise ?

Une majorité pour un arrogant ?



Ainsi, Jean Charest profiterait de la crise économique qui se profile à l’horizon pour reprendre la majorité qu’il a perdu alors que le Québec était dans une période de prospérité. Le Jean Charest qui ne méritait même pas de s’occuper des affaires de la cité et à qui les Québécois ont imposé deux tuteurs lors des dernières élections prétendrait aujourd’hui vouloir agir seul là où il a échoué il y a moins de deux ans.

Des élections le 8 décembre?

Les grandes manœuvres

PQ et PLQ se positionnent en vue d'élections hâtives


Si Jean Charest continue de s’acharner sur l’ADQ comme il le fait présentement, c’est justement parce qu’il veut creuser ce clivage gauche/droite qu’il entend exploiter lors des prochaines élections provinciales (…) alors que Pauline Marois a entrepris de changer l’axe de polarisation des électeurs québécois en présentant le PQ comme la seule formation politique capable de bien gérer l’économie, en présentant la souveraineté politique comme l’outil le plus puissant pour maîtriser une économie débridée.

Le palmarès des meilleures écoles de l’Actualité

Le mythe de l’école privée

Ce ne sont pas les bonnes écoles qui font les bons étudiants, ce sont plutôt les bons étudiants qui font les bonnes écoles


Dire que les meilleurs étudiants proviennent tous des meilleures écoles privées est un mythe entretenu par les riches familles et les plus prestigieux collèges privés parce que les meilleures écoles privées permettent aux mieux nantis et aux plus talentueux des classes inférieures de former des réseaux qu’ils entretiendront durant toute leur vie et qui leur permettront de gravir plus rapidement et facilement chacun des échelons de leur carrière.

Alors qu’ils devraient construire et exercer...

Le rapport de force

…le PQ et le Bloc peuvent-ils se limiter à le détenir


N’eut été la dernière sortie de Jacques Parizeau, les dernières déclarations du président Sarkozy seraient probablement demeurées lettre morte. Comme si le mot d’ordre de nos chefs était de ne pas trop faire de vagues. Il ne faut surtout pas contredire le président Sarkozy parce que cela n’est pas poli en public ! Il ne faudrait plus parler d’indépendance parce que ce n’est plus à la mode, ça fait peur aux électeurs ! Il ne faut plus construire, ni exercer de rapport de force, juste le «détenir».

Il n’y a pas de véritable liberté dans un pays conquis



Lorsque nous choisissons le camp des libérateurs, nous choisissons également le camp des perdants, car, tant que nous n’aurons pas vu naître le pays que nous souhaitons pour nos enfants, nous ne pourrons jamais nous contenter de victoires électorales ou morales, puisqu’en matière de liberté il n’y qu’une seule victoire possible, celle de la libération. Les vrais libérateurs ne peuvent donc se satisfaire de demi-victoires, encore moins de capitulations.

Élections fédérales du 14 octobre 2008

Pauvre Canada!

Sans le Québec, le Canada n’est rien. À cause du Canada, le Québec n’est rien !


La bêtise canadienne est la pire des menaces à la sécurité du Québec, un cancer qui le gruge et dont il doit absolument se séparer s’il veut survivre!

Quand Dubuc prêche dans le désert

L’impuissance fédéraliste

La Presse, un quotidien par défaut?


Pour reprendre l’expression utilisée par Alain Dubuc au sujet du Bloc dans sa chronique d’aujourd’hui, la Presse serait devenue un grand quotidien par « défaut », les seuls à lire ses édifiantes chroniques étant probablement de fervents indépendantistes qui prennent un malin plaisir à se convaincre du contraire de ce qu’il écrit (...)

Une remontée libérale au Québec?

Le cadavre encore chaud des libéraux

L'abstention est-elle une solution?


Avec la remontée qu’effectuent présentement les libéraux, il n’y aura plus beaucoup de fédéralistes au Québec qui s’interrogeront sur la nécessité de voter pour le Bloc. Je suis même prêt à parier que les libéraux déçus par le scandale des commandites qui ont voté pour les conservateurs en 2006 et qui s’apprêtaient à voter du bon bord ou Bloc pour bloquer les conservateurs cette fois-ci, voteront tous libéral. Plusieurs comtés qui avaient été ravis aux libéraux par les bloquistes risquent donc de retourner dans le giron libéral, surtout si les indépendantistes ne vont pas voter le 14 octobre (...)

Des questions pour Normand Legault

Le Grand Prix de Formule 1 à Toronto?

Comment interpréter son mutisme!


Remarquez bien, quand il s’agit de plumer Montréal, le gouvernement fédéral n’est jamais très loin derrière. On l’a vu dans le dossier de l’achat d’avions militaires à Boeing, l’allocation des contrats d’entretien par les conservateurs s’est faite au détriment de la position prédominante de Montréal dans le domaine de l’aéronautique (...). Un sujet que notre bon ministre Raymond Bachand passe sous silence lorsqu’il encourage les électeurs de Vaudreuil-Soulange à voter pour Michael Fortier.

La mauvaise foi de Mulcair



Il était pour le moins amusant d’entendre Thomas Mulcair déclarer sur les ondes de la SRC, lors de l’émission de Patrice Roy d’hier, qu’il n’avait jamais de sa vie d’homme politique entendu un discours autant rempli d’expressions si dures à l’endroit d’un adversaire politique (...)

Ce rêve que portent nos enfants



Laissons donc nos enfants nous parler de leurs rêves et de leur vision de l’avenir, du Québec dans lequel ils veulent vivre et élever leurs enfants. Ils ont la force, l’intelligence, le courage et la ténacité pour construire ce pays. Donnons-leur notre appui et mettons à leur disposition toutes les ressources nécessaires pour faire du Québec une terre de justice, de partage et de liberté. Permettons à leurs rêves de devenir réalité, puisque c’est de leur imaginaire que surgira le pays réel dans lequel ils voudront vivre. Le Québec imaginaire, il le porte en eux. Ils lui donneront bien un nom!

De l’utilité du Bloc à Ottawa

La trahison des images*

«Ceci n’est pas une pipe»


Si la seule façon d’obtenir une pipe est d’en fabriquer une, pas de la peindre, Magritte nous suggérerait probablement que la meilleure façon de fonder un pays est de se le donner, pas de demander à tout un chacun de reconnaître la nation qui l’habite. On comprend maintenant pourquoi Magritte a intitulé son tableau « La trahison des images », de la même façon nous pourrions très bien intituler l’histoire de la politique au Québec (...)

Démission du conseiller Owen Lippert

Le plagiaire

Les électeurs québécois doivent congédier Stephen Harper


Les électeurs du Québec sont en droit de se demander si Stephen Harper lisait un discours bidon d’Owen Lippert lorsqu’il a reconnu la nation québécoise, une reconnaissance sans aucune signification, ni pour celui qui l’a écrite, ni pour celui qui l’a prononcée. Un pur exercice de style qui n’avait pour but que de mystifier les Québécois (…)

Le débat des Chefs

Et le gagnant est ... !

Gilles Duceppe doit creuser le clivage entre le Bloc et les conservateurs


Pour remporter le débat en français, Gilles Duceppe n’aura donc qu’à faire le nécessaire pour maintenir la polarisation qui existe présentement entre ses partisans et ceux de Harper (…)

Où ira le vote nationaliste ?

Le Bloc risque-t-il de perdre le vote nationaliste parce qu'il est trop à gauche ou parce qu’il ne parle plus d’indépendance ?

Le projet de pays est un ciment qui unit


En évacuant l’indépendance de leurs plates-formes électorales comme le font présentement le Bloc et le PQ, ces deux partis laissent tomber tout ce qui motivait de nombreux Québécois à voter pour eux. Ils laissent le champ libre aux conservateurs (…)

De la nécessité du Bloc à Ottawa

Voter ou ne pas voter à Ottawa, voilà la vraie question!

Avant le Bloc, les indépendantistes annulaient ou s'abstenaient de voter


Moins nous parlerons de l’indépendance et du pays que nous voulons fonder, plus faible sera le Bloc, alors qu’inversement, plus nous en parlerons, plus il sera fort. On ne peut pas légitimement espérer fonder un pays si nous n’avons pas la générosité de partager ce projet avec nos compatriotes(...)

Des élections cet automne?

Les vacances de Pauline

Pauline Marois aura-t-elle la clairvoyance de faire les bons choix?


Maintiendra-t-elle le cap sur les gestes de souveraineté ou aura-t-elle l’audace de profiter du vent de changement qui souffle présentement sur l’Amérique en misant sur les 40% de Québécois qui appuient la souveraineté (…)

La venue de Paul McCartney à Québec

Qui est le vrai colonisé, Yves Boisvert ou Pierre Curzi ?

Quand les hommes de Gesca jouent les semeurs de zizanie


Ce n’est pas tant la venue de Paul McCartney à Québec qui choque, c’est le contexte. C’est cela que voulait dénoncer Pierre Curzi. On a banalisé notre fête en ignorant des Titans comme Félix et en plus il faudrait s’excuser de le dire. L’Alouette de Félix, celle dont parle Bernard Desgagné, a raison d’être en colère(...)

La guerre des mots - 1



Qui ne se souvient pas s’être déjà battu avec son frère aîné, étant fatalement condamné à perdre dans la bataille parce qu’il était plus vieux, plus gros, plus fort et plus grand? Un jour que mon frère feignait plus de hargne qu’à l’habitude, au lieu de lui répondre par d’autres coups qui ne faisaient que rendre la riposte encore plus douloureuse, je me contentai de lui dire que s’il utilisait la force de ses p...

Bâtonnier (2005)

Quand le Québec s’éveillera, le monde s’étonnera!<br>Révolutions et Révolution tranquille



En lisant [la chronique d’André Savard de ce matin->14329], j’ai pensé que ce texte tiré d’un roman que j’ai écrit en juillet 2005 pourrait avoir un certain intérêt en cet été des Jeux olympiques de Pékin et du 400e anniversaire de la fondation de Québec. Le narrateur est le Bâtonnier du Québec en mission en Chine, et son interlocuteur, le ministre chinois de la Justice, deux personnages fictifs. Petit extrait d’un rom...

Les casseux de party

De Pierre Foglia à Francis Dupuis-Déri, en passant par Richard Desjardins, Luck Mervil et Biz.


Il n’est peut-être pas si loin le jour où les antimilitaristes et les indépendantistes auront contribué, par leurs critiques, à la fondation d’un pays où les casseux de party seront devenus des héros, comme c’est le cas dans tous les pays devenus indépendants.

Les vases communicants

Sondage CROP réalisé du 12 au 23 juin 2008 : ADQ, 17 %; PLQ, 36 %; PQ, 31%.


En replaçant sans équivoque la souveraineté au centre de son programme, le PQ récupérerait une partie de sa clientèle traditionnelle qui forme actuellement 40 % de l’électorat québécois, en plus d’aller chercher la clientèle «utile» qu’il peine actuellement à rejoindre, justement parce qu’il ne remonte pas dans les sondages.

Aveux, dénouement, renouement et remaniement…



La journée du 25 juin 2008 passera-t-elle à l’histoire ? S’il n’en tient qu’à nos deux premiers ministres minoritaires, la réponse devrait être non. Jean Charest et Stephen Harper se sont hâtés de vider l’agenda politique de l’année qui prenait fin avant de commencer un été qu’ils souhaiteront sans histoires.