Ça suffit, les éteignoirs, les bonhommes-sept-heures

Je n'en peux plus de cette fin de vague de fatigués, de tourne-veste et de vendeurs de grisaille. Il fait déja assez mauvais comme ça, vous n'êtes plus requis.

Tribune libre 2010


Eh ben. On n'a plus les belles-mères qu'on avait. Alors qu'autrefois, les ex-chefs péquistes défiaient leurs successeurs sur le terrain de l'audace, aujourd'hui, Mme Marois et son prédécesseur Bouchard rivalisent dans le renoncement. On aura tout vu.

Non mais, qu'avons-nous fait pour mériter cette interminable entreprise de démobilisation ?

Les chantres du Canada, pendant que leur pitoyable fabulation coast-to-coast s'effondre à Vancouver, doivent bien rigoler de nous voir nous battre ainsi nous-mêmes.

Il y a un bon moment qu'une certaine cohorte de " souverainistes " m'exaspère, mais là, vraiment, il ne me reste plus rien de gentil à dire. Je n'ai envie que d'un grand ménage.

[->26182] Ça suffit, les éteignoirs, les bonhommes-sept-heures. Je n'en peux plus de cette fin de vague de fatigués, de tourne-veste et de vendeurs de grisaille. Il fait déja assez mauvais comme ça, vous n'êtes plus requis.

Amenez-moi du neuf, de l'espoir, de l'énergie, de la vision. Et je salue l'expérience aussi : Des Parizeau, des Landry, n'importe quand.

Il y a des indépendantistes, au Québec. Il y en a plein. Des jeunes bourrés de ressources, et des vieux qui, malgré les obstacles et le passage du temps, ont su garder la flamme. Des gens de talent, des gens de coeur, des gens qui sont parfaitement en mesure de voir que, en toute objectivité, il est bien difficile de prétendre que l'état actuel des choses soit tellement plus défavorable à l'indépendance que celui de 1975, 1987 ou même, 1995.

Dans ce contexte, je n'arrive pas à croire qu'il faille se taper encore longtemps le triste spectacle du ratatinement des ambitions.

Le temps presse; Allumez, quelqu'un !




Nic Payne

Montréal


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 mai 2010

    À Mme Levasseur et M. Bélanger,
    M. Bélanger, reconnaissez quand même le droit, à ceux qui s'expriment ici et ailleurs, de ne pas publier un manifeste politique à chaque fois qu'ils ont un commentaire ou une critique à formuler.
    Cela dit, je comprends le sens constructif de votre intervention, ainsi que de celle de Mme Levasseur.
    Je ne prétends pas être le détenteur d'un plan indépendantiste détaillé et, d'ailleurs, je ne demande à personne de voter pour moi ni d'appuyer tel ou tel parti politique.
    Je pense cependant que l'indépendance n'est pas moins réalisable ni moins nécessaire, actuellement, qu'en 1995, 1980, 1975 ou 1968. Je suis donc en faveur d'une proposition politique indépendantiste concrète, pourvu, et cela est essentiel, qu'elle soit non violente et démocratique.
    Mme Levasseur, c'est parceque je ne trouve pas au parti Québécois de programme de cette nature, que je parlais de renoncement dans le mouvement d'humeur auquel vous avez réagi ci-haut. En effet, le PQ propose plutôt ce qu'il appelle " gouvernance souverainiste ", une démarche constituée, selon ce qu'on en sait à ce jour, de gestes nationalistes à l'intérieur du régime actuel, jusqu'à un éventuel référendum qu'on ne s'engage pas à tenir.

    Cordialement,
    N.P.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Ce que j'entends autour de moi, tous les jours, c'est qu'il n'y a pas d'alternative au gouvernement actuel. LE PQ - devenu nationaliste et de plus en plus à droite, ...à croire qu'il est en train de prendre la place de l'ADQ - désespère.
    Si l'indépendance doit se faire, ce n'est sûrement pas, selon moi, en passant par ce parti défiguré, sans épine dorsale, vidé de son contenu indépendantiste.
    NT

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010


    Histoire de remettre les choses en contexte, je signale aux lecteurs que ce court texte que Vigile ramène en Une aujourd'hui -- je n'y suis pour rien mais je ne m'y objecte pas --, fut d'abord publié sur cette même page le 17 février, et dans Le Devoir peu après, à la suite de déclarations de Lucien Bouchard en marge d'un colloque dont le titre m'échappe pour le moment. Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Mme Marois qui rivalise dans le «renoncement». Expliquez moi ça je ne vous suis pas. Vous dénoncez une «interminable entreprise de démobilisation» et vous le faites vous-mêmes avec ce que vous écrivez.
    Moi je suis convaincue que c'est Mme Marois qui va nous mener à l'indépendance. Il vous suffit juste d'observer ce qu'elle fait en ce moment pour comprendre qu'elle s'enligne vers l'indépendance, mais peut-être pas à votre manière.
    Par contre, je suis, comme vous, écoeurrée des éteignoirs et des bonhommes-sept-heures et des belles-mères souverainistes qui n'en finissent plus de se tirer dans le pied et de nous casser les oreilles avec leur trippe de vedettes, qui soit dit en passant ont été au pouvoir et qui ont échoués sur toute la ligne.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2010

    Et votre plan d'action Monsieur Nic Payne ...
    Cessons d'être creux je vous en pris ...
    Stéphane Bélanger