Charest se défend

Ses séjours à Sagard n’ont fait l’objet d’aucun lobby

L'affaire Desmarais

Stupidité jjcienne - Précisément - le peuple québécois ne fait plus confiance dans le jugement de ses élites politiques qu'il renvoie au champ à coups d'«émeutes électorales». Comment croire un menteur sur parole... Que, dans ces conditions, JJC s'imagine être pris au sérieux, c'est le comble de la stupidité. - Vigile

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RÉMI NADEAU - Jean Charest ne voit aucun problème éthique au fait qu’il ait séjourné à plusieurs reprises au luxueux domaine des Desmarais à Sagard depuis qu’il a accédé à la fonction de premier ministre.

Devant l’insistance des journalistes, M. Charest a admis hier qu’il s’était rendu et avait couché à plus d’une reprise à Sagard, en compagnie de son épouse, Michèle Dionne.

« À chaque fois, c’était à l’occasion d’activités sociales, il y avait plusieurs centaines de personnes et je n’ai pas fait l’objet de lobby », a-t-il défendu.

Le premier ministre a affirmé que la famille Desmarais n’a pas « d’influence particulière » sur le gouvernement et que le seul motif de ses visites réside dans le fait qu’il « connaît des gens » et qu’il a une vie sociale « comme tout le monde ».

Selon M. Charest, ses multiples séjours ne posent aucun problème d’éthique.

« Je suis le premier ministre du Québec et je pense que nous devons avoir confiance dans les gens qui nous représentent et avoir confiance dans leur jugement. »

Devant sa réticence à divulguer plus de détails sur ses relations avec les Desmarais, un journaliste lui a demandé s’il saisissait le questionnement de bien des observateurs.

« Oui, je comprends, et les réponses qu’on donne sont très honnêtes, fondées sur la compréhension que nous avons de nos responsabilités », a-t-il répliqué.

Sabia

Jean Charest a aussi défendu le président-directeur général de la Caisse de dépôt et placement, Michael Sabia, dont le séjour familial à Sagard défraie les manchettes depuis plus d’une semaine.

« Je fais confiance à M. Sabia et à son jugement. »

Plus tôt, le ministre des Finances, Raymond Bachand, avait affirmé que la visite du PDG de la Caisse chez les Desmarais ne l’empêchait pas de dormir.

Pourtant, sans jeter la pierre à M. Sabia, son collègue de la Santé, Yves Bolduc, a soumis qu’il refuserait de séjourner au domicile d’un haut dirigeant d’une compagnie pharmaceutique.

« Dans un contexte où ce sont des partenaires à qui moi je peux donner des mandats, la réponse, ce serait non », a-t-il signalé avec fermeté.

Troublant

Le Parti québécois qualifie ces révélations de « troublantes » et se demande si le premier ministre n’a pas violé le code d’éthique adopté par l’Assemblée nationale le printemps dernier.

« Il faudrait savoir à quand remonte sa dernière visite à Sagard », a fait savoir le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éthique, Bertrand Saint-Arnaud.

Vraisemblablement, Jean Charest fera face à un interrogatoire serré de l’opposition lors de la rentrée parlementaire, mardi, au salon bleu.

« Cette proximité entre le premier ministre et les Desmarais est préoccupante, elle soulève des questions », a prévenu le député péquiste de Chambly.


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