Sortez vos mouchoirs !

Ce faux-cul de Foglia

Où l’on découvre que l’homme aux chats n’est qu’un toutou

Chronique de Richard Le Hir

Faut-il que la pluie de critiques qui s’abattent sur l’Empire Desmarais fasse mal pour que Foglia soit assigné à sa défense ! Foglia, cet anarcho-gaucho indépendantiste à la rescousse du prédateur en chef, faut le voir, ou plutôt le lire, pour le croire !

Regardez-le aller, ça vaut le détour :

« Je suis indépendantiste. Au plus profond de moi-même, au plus creux, diront certains, je crois que le Québec est un autre pays. Et je crois qu'il ne pourra jamais se vivre autre à l'intérieur du Canada. Je suis séparatiste, quoi.

Je suis de gauche aussi. Et laïque. Intellectuellement de gauche comme le sont disons Edgar Morin ou Régis Debray. Pratiquement de gauche comme Françoise David, sauf que je ne suis pas un militant, je suis un bordélique comme Amir Khadir pour lequel j'ai une immense admiration comme de plus en plus de gens, même si je l'ayiiis des fois, souvent en fait.

Je ne suis pas si désespéré, un peu quand même, un fond de désespoir comme un fond d'écran, toujours là, toujours cet étonnement douloureux: pourquoi des milliards de gens partagent en ce moment l'assurance qu'on vit dans le meilleur des systèmes économiques, et politiques, ce système néolibéral qui nous fait une société organisée comme une entreprise? Préoccupée seulement de rentabilité et de distractions cheaps? »

Il commence d’abord par se dédouaner, comme si le fait d’être un indépendantiste de gauche critique du système néo-libéral allait pouvoir excuser le portrait dithyrambique qu’il trace ensuite de son patron, le champion toutes catégories de ce néolibéralisme qu’il dit exécrer.

Dans son portrait, Foglia trahit ses origines. On croirait un extrait d’un de ces mélodrames si typiques du cinéma italien des années cinquante.

Les plus vieux s’en souviendront, et Foglia s’en souviendra aussi, c’était l’époque où il ne fallait surtout pas oublier son mouchoir lorsqu’on allait voir un film italien. Larmes garanties ! Les putes avaient toutes un grand coeur, et le gros méchant était toujours un homme bon, doux, généreux, au coeur tendre. Il aidait les pauvres en sous-main ! Oui oui, lisez ! Vous n’en croirez pas vos yeux !

Et c’est là qu’on découvre que tout ce temps-là (45 ans, selon ses propres dires), l’homme aux chats n’était qu’un gros toutou grognon qui aboie fort. Comme tous les chiens, il est fidèle. Il trouve le moyen de lécher la main qui le nourrit depuis si longtemps en faisant complètement abstraction du rôle de celle-ci dans la dépossession du Québec et des Québécois. Une dépossession de moins en moins tranquille !

Voilà comment on en vient à défendre l’indéfendable. Voilà comment on perd toute la crédibilité qu’on a cherché à se donner depuis si longtemps.

Foglia ? Un faux-cul !

Allez Médor, suffit ! À la niche !


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10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2012

    Dire que je rêvais d'être journaliste dans cet antre de putes, quand j'y ai fait le stage en 1996.
    Aujourd'hui, j'aurais honte.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2012

    Beau portrait du portrait prédateur de Power et des Desmarais :
    Le Forum économique INTL des Amériques et les liens avec la famille Desmarais...
    Robin Philpot est avec nous.
    http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=136451

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2012

    Le syndrome du chèque qui rentre chaque semaine dans le compte de banque. Plus les avantages sociaux.
    J'en sais quelque chose. Dix ans plus tôt je serais avec les manifestants pour brandir pancartes et ne rien lancer.
    Maintenant je suis assez sédentaire. Boulot, dodo, frigo, Internet. Heureusement que je m'accorde des pauses-vélos.
    Je m'offusquais en 2003 de voir la jeunesse désintéressée par la Politique, les Enjeux et Intrigues. Cela a changé.
    Comment cela va-t-il finir ? Je me préparais à la crise sociale depuis plus de deux ans. À vrai dire, j'aurais cru les États-Unis en feu avant le Québec.
    Mais ne compter pas sur la Presse pour en apprendre plus sur ces choses.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2012

    Le plus drôle, c'était la chronique récente d'Alain Dubuc sur les "gauchistes".
    Dans sa jeunesse, Dubuc était membre et rédacteur du journal d'un groupe gauchiste - et indépendantiste.
    Dernièrement, nous sommes allés commémorer la vie de François Cyr, autre membre de ce Groupe marxiste révolutionnaire à l'époque. Contrairement à Dubuc, si Cyr a bien évolué, il n'a jamais trahi. Il est toujours resté indépendantiste de gauche et dévoué au mouvement ouvrier et à la défense des plus démunis.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2012

    Ce sont vraiment Dubuc Pratte Crevier et le titreur metteur en page qui méritent les oeufs pourris dans ce média de l'empire Gesca Power. Foglia comme Chapleau sont des amuseurs libres.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2012

    Merci de cet article. J'ai été lire Foglia. Après ma lecture, je me suis dit, c'est Yvon Deschamps qui avait raison quand il a présenté: "Les Unions, qu'est-ce que ça donne?" En effet, quand on a un bon boss comme ça, on se sent reconnaissant. On dirait que Foglia a pris le pli québécois 'né pour un p'tit pain', écrase-toi, Québécois! Est-il possible qu'un tel anarcho-je-ne-sais-plus-quoi aime à ce point sa belle laisse dorée? qu'il jouisse d'une telle liberté? Ou lève-toi, Foglia, si tu as un encore un brin de lucidité et de fierté

  • Stéphane Sauvé Répondre

    10 juin 2012

    Et tu sais mon ptit "Foglia" pourquoi Ti-Paul et Dédé ne sont jamais venu te demander "Hé, le trotskyste, as-tu fini de nous pomper l'air " ?
    Tu crois que c'est parce qu'ils avaient d'autres choses de plus important à faire que de déranger ta grande gueule ? Non.
    Crois-tu que c'est parce qu'il n'en avait rien à cirer de tes opinions? Non.
    Non Pierre, c'est pas pour cà qu'ils t'ont laissé tranquille.
    Ils ne t'ont pas écoeuré parce que dans le fin fond, tu les amusais. Et c'est vrai que tu peux être amusant quand on te fait pas chier...
    Mais il y a une deuxième raison. Tu dois un peu t'en douter comme indépendantiste de gauche, non ? Cherche un peu...
    Voilà mon Pierre. Les oligarques de Sagard ne sont pas venus te faire chier parce que ta grande gueule était et reste payante.
    C'était pourtant pas bein bein compliqué à figurer, hein ? C'est fou ce que l'argent peu rende bête des fois.
    Même un gars de gauche, indépendantiste et brillant comme toi, a pas vu qu'on te laissait croire à tes convictions d'indépendantiste en autant que tu continue à les amuser et les enrichir. Bien que, pour dire les choses tout cru, ils savaient bien à la lumière de tes propos comme "Et puis Laporte est mort. Et l'indépendance aussi", http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201010/01/01-4328856-le-passe-qui-ne-passe-pas.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS2 que tu croyais plus à l'argent et tes joujoux sur 2 roues qu'à l'indépendance du Québec.
    Sache que si le moindrement, tu avais attaqué directement leurs décisions à travers tes chroniques ou encore perdu ton doigté pour dire tout et rien en une ligne... bein, c'est pas compliqué, tu aurais connu le sort du gentil homme que tu cotoie, ce Môsieur Pratte...qui suite à une chronique désobligeante envers ses patrons, a goûté au sel piquant de ses maîtres...la démotion et la menace de rester dans la cave si amende honorable n'était pas faite. Le très civil Pratte s'est corrigé, et depuis, on l'a fait remonter dans la machine de La Presse.
    Toi, tu as su garder ta job...ta plume chatouillante à souhait, ton humeur en dent de scie, ta désinvolture étouffée de tes analyses à l'emporte pièce, et puis, ton art de dire une chose et son contraire en quelques mots. Un art rare et qui se paie.
    D'ailleurs, puisque nous y sommes, tes chroniques sont un juste reflet de l'image que tes boss veulent donner à "leur" journal, c'est à dire ni à gauche, ni au centre, ni à droite...mais un peu partout...et en mode "plein gaz" vers ce qui défend et promeut la piasse pour eux et leurs amis. Toutes les directions sont bonnes en autant que ca rapporte du foin.
    Et tu a su fournir des chroniques payantes...
    Tu as su gardé la touche mon ti-Pierre. Tu es parvenu à garder le fort pendant toutes ces années pour enfin arriver à "la maison", assez confortable pour te permettre de chier nos commentaires...
    Tu es bien chanceux de pouvoir te permettre d'évacuer comme tu le fais, à 300 000$ par année...nous on se constipe de tes derniers propos pour bien moins.
    Enfin, j'ai une question pour toi avant de te quitter.
    Tu serais prêt à quitter ta job bien payante ou encore écrire un article sur les dessous de l'empire Desmarais, question de venir faire l'indépendance avec nous ?
    ....mmm,
    ...C'est bien cela que je pensais.
    C'est cà, va faire du bicycle mon Pierre, et tiens bien ton volant qui tire un peu vers la...gauche, comme tu dis.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    10 juin 2012

    En Afrique, on appel cela "La logique du ventre"
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    Falardeau-Foglia
    http://www.youtube.com/watch?v=YenWlLjJRp8

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juin 2012

    « À fréquenter les chiens, on attrape des puces. »
    Proverbe antillais