Saint-Nazaire, le 14 décembre 2010


Monsieur Yves Michaud
4765, avenue Meridian
Montréal (Québec) H3W 2C3


Cher Monsieur Michaud,

Je n’ai jamais eu le plaisir de vous rencontrer personnellement, mais vous me semblez un honnête citoyen qui a toujours eu le Québec tatoué sur le cœur, un homme qui n’a certes pas mérité le sort infligé par les élus de notre Parlement national, le 14 décembre 2000.

Aussi, en ce jour du 10e anniversaire du vote funeste de l’Assemblée nationale dont vous avez été injustement la victime, permettez-moi de venir vous offrir mes plus plates excuses et mes regrets les plus sincères. Je reconnais volontiers que c’est bien tard, mais, après avoir lu le bouquin de Gaston Deschênes, je me suis dit qu’il valait mieux tard que jamais.

Comme seule excuse de mon comportement, qu’il me soit permis de vous dire que, comme la plupart de mes collègues du Parti Québécois du temps, j’ai été carrément floué.
Aucune discussion préalable, aucune explication au caucus avant le vote surprise. À vrai dire, nous nous sommes alors comportés comme les moutons de Panurge.

Avec le décalage d’une décennie, veuillez croire que ma participation au vote du 14 décembre 2000 constitue le geste dont je suis le moins fier de toute ma carrière parlementaire, d’une durée de trois mandats, dans notre Assemblée nationale.

Je vous prie d’accepter, cher Monsieur Michaud, l’expression de mes salutations les meilleures.




Claude Lachance
Député de Bellechasse
1981-1985 et 1994-2003



c. c. Monsieur Yvon Vallières, président de l’Assemblée nationale