L’idée de passer par Montréal pour aller vers l’ouest m’a traversé l’esprit aussi vite qu’une étoile filante...
Bulle du cerveau, peut-être. Parce qu’il faut être inconscient ou masochiste pour aller se foutre dans le capharnaüm qu’est devenue la Grosse Poire ces temps-ci.
J’y suis resté pris, il y a quelque temps, dans la capitale des détours. Entraves ici, entraves là, entraves partout... Il n'y a que les «squeeges» et les mendiants qui y trouvaient leur compte...
C’était avant la folie des «festivités», tous ces festivals subventionnés, transformés en machines à sous au bénéfice des pôôôvres organisateurs...
Avant la fameuse Formule E, la Formule Égocentrique, cette course de bagnoles électriques que le maire Coderre, cette montgolfière de suffisance, tient à imposer à des citoyens désemparés, insomniaques et abandonnés par les pouvoirs politiques.
Au fait, quand le peuple du centre-ville a besoin d’une voix pour parler à Coderre, peut-il s’adresser à Manon Massé ou la compassion solidaire se limite-t-elle aux «résidents» des abords du parc Émilie-Gamelin? Elle a pourtant toujours quelque chose à dire Mme Massé quand des malheureux se font entendre...
Et Mme Laverdière, elle a rien à dire la gouvernante du NPD? Ont-elles peur que Néron «prenne ça personnel»?
Ce projet de course automobile en plein centre-ville, il vient d’où sinon de l’esprit «festif» de l’ancien ministre de l’Immigration de Jean Chrétien. De quel droit au juste agit-il ainsi? Surtout que lui, homme de principes, conduit un gros véhicule utilitaire sport, énergivore tétant du super à la pompe... Si le ridicule tuait, ça ferait un beau parleur de moins...
Montréal, Montréal, épave insulaire, pauvre ville soumise à des contraintes anormalement sévères du fait de travaux majeurs, ordonnés dans la cacophonie caractéristique des services publics québécois, cette pauvre ville éreintée par les taxes, les tarifs et les contraventions n’avait pas besoin qu’on ajoute à son calvaire.
La Formule E fait penser au Red Bull Crashed Ice de Québec. Du tape-à-l’œil.
Ça bousille la vie d’un quartier mais aussitôt fini, on n’en parle plus... C’est surtout bon pour les organisateurs... comme le reste. Les organisateurs qui organisent leur fortune à coup de millions en fonds publics. Au Québec, les subventionnés finissent souvent millionnaires.
Au fait, il est incroyable que le gouvernement Couillard ne dise rien devant l’orgie de dépenses qui a cours à Montréal.
La Grosse Poire peine à boucler le budget de ses retraites, qu’elle reçoit 25 millions par année des autres Québécois en vertu d’un «contrat de ville» signé par le PQ en 2003, juste avant les élections... Un contrat qui précise que, «à la somme de 240 millions pour le capital s’ajoutera de plus une contribution de 287,4 millions pour les intérêts».
Donc 500 millions de la poche des Québécois pour une poignée d’employés municipaux, parmi les plus choyés et toujours insatisfaits, évidemment.
Quand on a des millions pour arroser les promoteurs de l’auto électrique, on devrait avoir le fric pour assumer ses propres obligations...
Mais ça, vous n’entendrez jamais un politicien professionnel dire une chose pareille. Nous sommes à l’époque de la rectitude et de la lâcheté.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé