Cessons les guéguerres de mots stériles!

Connotation péjorative du féminisme

Tribune libre

Le tollé de commentaires suscité par les positions anti-féministes des ministres Stéphanie Vallée et Francine Charbonneau ont eu l’heur de soulever un vieux débat, non pas sur la portée du féminisme en soi, mais sur l’appellation même du terme « féminisme » qui a transporté avec lui, au cours des décennies, un relent de vieilles querelles au goût amer et à connotation péjorative.

À tel point que nous en sommes arrivés aujourd`hui à distinguer « égalitarisme », un terme plus « in », et « féminisme » alors que ce dernier terme se définit pourtant comme un mouvement qui fait la promotion de l’« égalité » entre les hommes et les femmes. Somme toute, le récent débat nous conduits dans une guéguerre de mots inappropriée et stérile.

À mon sens, le combat sur l’égalité hommes-femmes ou le féminisme a fait un bon bout de chemin depuis des décennies au Québec. Toutefois, force est de constater qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres, les récentes coupures dans les Centres de la petite enfance (CPE) en étant une preuve indéniable.

Alors, Mmes Vallée et Charbonneau, cessez de vous attarder aux mots et passez aux créneaux où les femmes sont encore les premières victimes d’un système qui tarde dangereusement à concrétiser les vœux pieux en réalités en ce qui a trait aux droits inaliénables des femmes !

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    4 mars 2016

    Correction: il faudrait lire "Lise Thériault" plutôt que "Francine Charbonneau"