Lors d’un discours d’une trentaine de minutes devant environ 300 membres de la communauté anglophone réunis au collège Dawson, le premier ministre Philippe Couillard y est allé d’une charge à fond de train contre le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, attaquant diverses orientations de la CAQ, notamment sa position sur les signes religieux et l’abolition des commissions scolaires, deux débats chers aux anglophones.
À mon sens, les derniers sondages qui placent la CAQ en avance dans les intentions de vote des Québécois ont contribué à ressortir l’artillerie lourde chez les libéraux qui ont senti l’urgence de protéger leurs arrières eu égard aux anglophones, notamment de l’île de Montréal, une clientèle traditionnellement libérale dont une partie commencerait à zieuter du côté de la CAQ…
Pour l’occasion, plusieurs membres de son conseil des ministres étaient présents, dont le ministre des Finances, Carlos Leitão, et la ministre responsable des Relations avec les Québécois d’expression anglophone, Kathleen Weil, le PM profitant de la situation pour louer sa décision de créer le Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise.
À partir du moment où un premier ministre libéral sent le besoin de réchauffer l’ardeur de ses troupes anglophones, une clientèle habituellement « vendue » d’avance au PLQ, force est de constater que Philippe Couillard commence à sentir la soupe chaude même dans son fief anglophone.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
Pierre-Yves Dubreuil Répondre
30 avril 2018Ce qu'on voyaient depuis plusieurs années, c'était une tentative de vouloir canaliser la puissance anglos-axonne, très puissante parce qu'isolée géographiquement, à travers une concurrence déloyale qu'est l'ultra-libéralisme, qui faisait (et fait) du tort encore au plus petites nations souveraines, dont le Québec, ainsi qu'aux plus larges mais interconnectées nations d'Europes. Le résultat, la manifestation de cette stratégie au Québec a donc été la volonter de privatiser à travers le culte de l'individualisme et l'adulation du capilatisme, ainsi qu'une valorisation de tout allié à cette marche anglo-saxonne que sont les communautés culturelle, à travers le multiculturalisme.
Or cette stratégie se révèle de plus en plus au grand jour, comme étant une tentative déloyale et complètement orchestrée à l'avance, dépourvue d'intégrité et mue par la poursuite du pouvoir sans soumission à quelconque règle, opérant par un réseau souterrain et non par la voie publique qui donnerait chance égale à tous.
Il est donc normal pour le sultan 1er du québec, avocat et troll et serpent venimeux représentant cet empire de la tromperie de se sentir acculé au pied du mûr. Il n'a simplement plus de cause à tinventer pour laquelle se battre au tre que le risque d'extinction de la langue anglaise (!).