Des malheureux à l’UPAC

Le projet de rendre l’escouade indépendante ne plait pas à tous

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Première étape du sabordage en douce de l'UPAC





La possible transformation de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) en corps policier autonome suscite la grogne à l’interne, a appris notre Bureau parlementaire.


Lors de son passage en commission parlementaire au début de novembre, le grand patron Robert Lafrenière a plaidé pour une indépendance totale de son escouade.


Une idée bien accueillie au gouvernement. Lors d’un bref entretien avec notre Bureau parlementaire, le ministre suppléant à la Sécurité publique, Pierre Moreau, s’est dit «très ouvert» à la proposition.


«Je pense que c’est un élément additionnel pour donner une indépendance encore plus grande, a-t-il précisé. Mais je n’ai pas conclu, car nous sommes en train d’examiner les conséquences, comment ça pourrait être fait.»


Double rémunération


Selon nos informations, cet enthousiasme n’est pas partagé par tous au sein de l’UPAC. Certains membres de l’escouade, qui touchent actuellement une rente de retraite de la Sûreté du Québec en plus de leur salaire, craignent de devoir dire adieu à leur double rémunération et donc faire l’objet d’une importante baisse de salaire.


Cette inquiétude vient du fait que la dernière créature du gouvernement, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), a décidé de soumettre ses enquêteurs à une règle de la fonction publique les empêchant de toucher à la fois leur pleine pension et leur salaire.


«Si une personne physique est retraitée du secteur public, la rémunération devra être réduite d’un montant équivalent à la moitié de la rente de retraite qu’elle reçoit de l’État», stipule le règlement.


Lien d’emploi avec la SQ


Certains appréhendent également des inégalités puisque les anciens policiers municipaux qui touchent leur rente de retraite et qui sont employés par l’UPAC ne seraient pas touchés par ces mesures.


D’autres redoutent les conséquences de la mutation de leur escouade en corps policier indépendant sur leur lien d’emploi toujours actif avec la Sûreté du Québec (SQ), nous dit-on.


Selon nos informations, la créature envisagée s’apparenterait davantage à un véritable corps policier qu’à une structure comme celle du BEI.


La porte-parole de l’UPAC, Anne-Frédérique Laurence, s’est limitée à dire que son organisation ne commentera pas les scénarios avant le dépôt d’un projet de loi.




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