Abolition du Sénat

Douche froide sur la patate chaude

Catherine Dorion passe son tour

Tribune libre

"Si une réforme significative [du Sénat] n’est pas possible, alors il n’y a que deux solutions : le statu quo ou l’abolition, et je ne pense pas que 100 millions de dollars, soit le coût de fonctionnement annuel du Sénat, pour le statu quo est le meilleur investissement qui soit. Je préférerais utiliser 100 millions de dollars pour la réforme du système de la santé." Brad Wall, premier ministre de la Saskatchewan au Conseil de la fédération à Niagara-on-the-Lake le 26 juillet 2013
Et M. Wall de persister : "Je ne suis pas naïf. Je comprends qu’abolir le Sénat est très difficile, mais je prétends que c’est légèrement moins difficile que de le réformer…Nous avons cette institution anachronique, qui n’a aucun compte à rendre à personne et qui, nonobstant les scandales, n’a pas de sens dans une démocratie en 2013."
Des arguments pour le moins lapidaires qui sont demeurés pourtant lettres mortes auprès des douze autres premiers ministres assis autour de la table du Conseil de la fédération, ces derniers préférant, à tort ou à raison, mettre la priorité sur le dossier de la formation de la main d’œuvre…

Pour sa part, la première ministre de l’Ontario et présidente du Conseil de la fédération, Kathleen Wynne, a indiqué que cet enjeu n’était pas prioritaire pour sa province malgré les scandales qui s’accumulent : "Je vais attendre le fédéral dans ce dossier… Il y a peut-être de la consternation devant le comportement de certains individus, mais c’est très différent que de discuter d’une institution et d’un débat constitutionnel sur la forme de la confédération."
Quant à la réaction du Québec, il affirme qu’il n’a pas, lui non plus, "d’appétit" pour ce débat, alléguant que toutes les institutions fédérales devraient être abolies, affirmation plutôt vague et sans conséquence réelle.
Pourtant, le gouvernement Marois sait fort bien que, depuis le jugement de la Cour suprême sur la clarté référendaire et la loi fédérale qui s’est ensuivie, le gouvernement fédéral, tout comme les autres provinces, a une obligation de négocier lorsqu’un des partenaires exige une modification constitutionnelle. En conséquence, pourquoi le Québec ne demande-t-il pas une telle modification pour abolir le Sénat, forçant de la sorte les autres provinces et Ottawa à se prononcer sur la question?.
En attendant, pour l’instant, la proposition du premier ministre Wall a plutôt reçu une douche froide sur la patate chaude que représente l’abolition du Sénat!…À suivre…
Catherine Dorion passe son tour
Lorsque j’ai appris la décision de Jean-Martin Aussant d’abandonner la vie politique et, par conséquent, la direction d’Option nationale, mes pensées se sont tournées rapidement vers Catherine Dorion.
Le coup de cœur qu’elle avait obtenu lors de la dernière campagne électorale, particulièrement grâce à ces publicités pour ON, allié à sa jeunesse et à son dynamisme, répondaient admirablement aux qualités qu’un jeune parti pouvait espérer d’un nouveau chef.
Malheureusement, j’ai appris comme tout le monde par la voie des médias que Catherine Dorion, quoique tiraillée depuis le début de l'été entre son désir de reprendre le flambeau de son ex-chef et celui de poursuivre ses projets personnels et familiaux, "passera son tour" en ce qui a trait à la course à la chefferie d’Option nationale.
Quoique déçu de la décision de Catherine Dorion, je ne peux qu’accepter son choix tout en espérant que cet au revoir n’est que temporaire.

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Henri Marineau2095 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 juillet 2013

    Option Nationale,
    Comment serons-nous devenus le plus nombreux possible pour former un gouvernement majoritaire du parti reconnu de par le Canada comme le parti séparatiste?
    En formant la coalition de tous les indépendantistes du Québec. Et l'expérience a prouvé que nous devrons coaliser plusss d'un côté que de l'autre... Et ainsi rentrer dedans, s'impliquer et s'assurer que ce parti est bel et bien séparatiste! L'amener à la nationalisation de l'Énergie et prendre en charge toutes les solutions nécessaires pour empêcher, désormais, tout transport de marde noire sur notre territoire. Si le nucléaire sert la France dans une électrification qui nous dépasse, l'Hydro devrait nous faire dépasser ces aptitudes, en nous rameant même dans la fabrication de l'automobile... J.-M. Aussant, que nous attendons patiemment, n'a cessé de nous enseigner qu'il n'y a aucune crainte pour un Québec pays à se construire une économie prospère.
    Sachons qu'une nécessaire négociation après notre vote majoritaire de séparation, poussera le Canada à nous verser la valeur de notre part des actifs sur tout le territoire canadien, alors que de notre côté, le Canada nous a déjà presque tout retiré...

  • Éric Lévesque Répondre

    27 juillet 2013

    Elle n'a pas quitter le parti et elle sera candidate aux prochaines élections c'est certain. La course à la chefferie débute lundi, vous aurez l'occasion de côtoyer deux, trois bons sujets...