En attendant Charest

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« Il a plus de chances de gagner l’élection que de gagner la chefferie »


Jean Charest est loin de faire l’unanimité au sein du parti qu’il souhaite diriger, mais ne manque pas d’admirateurs au sein du PLC. Quand on dit que l’homme ne laisse personne indifférent...


Selon toute vraisemblance, l’ancien premier ministre du Québec se lancera dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada d’ici quelques jours.


Il a déjà constitué une petite équipe pour l’épauler. Il a aussi fait ses devoirs en testant ses appuis un peu partout au pays. 


La réception n’a pas toujours été positive. Le clan Harper, très influent au sein de la famille conservatrice, ne veut rien savoir de lui. Trop libéral, dit-on.


Au Québec, plusieurs lui préfèrent Pierre Poilievre, un Franco-Albertain qui représente une circonscription de la région d’Ottawa. 


Les casseroles éthiques de M. Charest en refroidissent plusieurs. Il possède toutefois des qualités indéniables. Son flair politique et son expérience séduisent. Son pedigree en matière d’environnement aussi. Un dossier de plus en plus handicapant pour le parti.


Dilemme


Ironiquement, Jean Charest ne manque pas de partisans chez les libéraux de Justin Trudeau. Plusieurs d’entre eux attendent d’ailleurs avec une certaine appréhension de savoir si l’ex-premier ministre du Québec tentera ou non un retour en politique fédérale. 


Et pour cause.


M. Charest demeure une véritable vedette dans les cercles libéraux du Québec. On fait la file pour obtenir un cliché à ses côtés dans les réunions partisanes, à l’instar de Justin Trudeau.


Près d’une dizaine d’anciens du PLQ, qui ont ensuite fait le saut au PLC dans les dernières années, ont confié ressentir encore à ce jour un profond attachement envers M. Charest.


Ces anciens libéraux provinciaux n’hésitent pas à vanter les qualités politiques et humaines de leur futur adversaire potentiel. Certains ont confié que leur allégeance libérale serait mise à l’épreuve si M. Charest prenait la tête du Parti conservateur, parlant même de « dilemme ». Ce n’est pas peu dire. 


Le virage à gauche effectué par le PLC de Justin Trudeau et son mépris de l’équilibre budgétaire commencent à en irriter certains au sein du parti. 


Politique fiction


Tout cela demeure de la politique fiction. M. Charest ne s’est pas encore lancé dans la course et s’il en décidait ainsi, sa victoire est loin d’être assurée. 


« Il a plus de chances de gagner l’élection que de gagner la chefferie », croit une source conservatrice. 


Plusieurs des libéraux fédéraux interrogés au cours des derniers jours donnent peu de chances à Jean Charest de remporter la course. Ils aiment rappeler que ce dernier a peu en commun avec les nombreux libertariens, conservateurs sociaux et réformistes qui composent aujourd’hui le Parti conservateur.


Une prédiction qui ressemble davantage à une prière.





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