Français au cégep: Bolduc corrige le tir

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Après s'être tiré dans le pied

(Québec) L'épreuve uniforme de français au cégep restera obligatoire pour l'obtention d'un diplôme sauf dans des cas exceptionnels, a indiqué le ministre de l'Éducation Yves Bolduc, mardi.
La semaine dernière, M. Bolduc n'a pas écarté la possibilité d'abolir cet examen ou d'assouplir les normes comme le recommande le rapport Demers sur la formation au collégial rendu public la semaine dernière. Il évoquait l'idée de diplômer des étudiants même s'ils échouent à l'épreuve.
Yves Bolduc a corrigé le tir mardi, en marge d'une réunion du caucus libéral. «L'épreuve de français va être maintenue. Il n'y aura pas de diminution au niveau des critères de qualité et au niveau de la correction», a-t-il déclaré lors d'une mêlée de presse.
Il a souligné que «des élèves qui ont des difficultés particulières, comme une dyslexie importante» pourraient toutefois être exemptés de réussir l'examen pour obtenir un diplôme. Mais il s'agirait de cas exceptionnels.
Selon le rapport Demers, 15 % des étudiants échouent à l'épreuve uniforme de français. « Nous rapportons un problème chronique de notre système d'éducation qui condamne plus de 1000 étudiants par année à terminer plusieurs années d'études sans diplôme », peut-on y lire. Yves Bolduc a indiqué que les étudiants ayant des « difficultés particulières » représentent « un très très faible pourcentage » de l'ensemble des étudiants. «C'est certains des 1000 étudiants» identifiés dans le rapport qui ont de telles difficultés et pourraient obtenir une exemption.
Le ministre a également rejeté la recommandation du rapport Demers visant à créer un nouveau diplôme: le certificat d'études collégiales techniques. Le rapport Demers propose de décerner ce certificat aux étudiants qui ont réussi leur formation technique, mais qui ont échoué à leurs cours de français ou de philosophie. «Il faut passer les examens de français et les examens de philosophie. Pour nous, c'est un incontournable», a soutenu le ministre.
Quelques heures plus tôt, la députée péquiste Véronique Hivon accusait le ministre de laisser planer une « grande possibilité de diplomation à rabais et de nivellement par le bas».


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