Charles de Gaulle - 9 novembre 1970 – 9 novembre 2010

Il y a 40 ans déjà…

« J’appelle tous les Français qui veulent rester libres, à m’écouter et à me suivre…Vive la France, libre, dans l’honneur et dans l’indépendance ! »

De Gaulle - « Vive le Québec libre ! » - l'Appel du 18 juin 1940


C’est par ces mots terribles que Georges Pompidou, alors président de la République annonçait au peuple français médusé, la mort du général de Gaulle le 9 novembre 1970 en sa maison de Colombey les Deux églises.


« J’appelle tous les Français qui veulent rester libres, à m’écouter et à me suivre…Vive la France, libre, dans l’honneur et dans l’indépendance ! »

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Cette voix étrange surgie de l’abîme qui réveilla les consciences et les âmes des français pour les inciter à la Résistance et qui les conduisit vers la liberté, s’était éteinte pour l’éternité ce 9 novembre 1970…

Pour l’éternité ? En est-on si sûr quand tout nous la rappelle ?

De la rue Princesse où il naquit à Lille le 22 novembre 1890 au plus grand de nos aéroports, de l’immense croix de Lorraine de Colombey à l’Arc de Triomphe de l’Etoile, des Champs Elysées à la Concorde, de l’Hôtel de Ville à Notre Dame, du vote des femmes à la Sécurité Sociale, du rétablissement économique et social de notre pays, au paquebot France et au supersonique Concorde, des comités d’entreprise à la Participation, de la Constitution de la Cinquième République à notre force de dissuasion, de chacune de nos grandes villes au plus petit de nos villages ou une avenue, une place une rue porte son nom, de La Boiserie à l’humble tombe où il repose, oui tout nous le rappelle et nous le rappellera longtemps, bien longtemps...

Que de chemin parcouru depuis juin 1940 jusqu’à ce fatidique 9 novembre 1970 par celui qui n’accepta jamais ni la capitulation ni la servitude pour la France. Capitulation et servitude qui sont pourtant son lot de nos jours où elle plie sous le joug des dictats des personnages mis en place par les scélérats traités européens.

Qu’on ait aimé ou qu’on ai détesté Charles de Gaulle, chacun doit admettre qu’il forgea une France à son image, c'est-à-dire à notre image et quoiqu’on en dise, durant sa mandature nous étions « nous », alors qu’à présent nous sentons confusément que, désunis nous ne sommes plus rien. A cette époque révolue nous étions tout car nous formions un peuple rassemblé. Ce n’était peut être pas le bonheur, mais nous n’en étions pas loin.

Depuis, des gouvernements frileux et étriqués se sont acharnés à détruire systématiquement son œuvre institutionnelle et les « trente piteuses » ont succédé aux « trente glorieuses », puisqu’ils ont bradé la France aux intérêts de l’étranger.

Aujourd’hui ceux qui soi disant nous gouvernent, ces « trotte menus de la décadence » comme le disait Charles de Gaulle, confondant gesticulation et action, oubliant que gouverner c’est préserver l’intérêt supérieur de la Patrie pour assurer la pérennité du bien commun et que « la France ne peut être elle-même sans la grandeur », sentent partout son imposante présence qui les écrase par sa stature immense.

Alors qu’orphelins de l’espérance, les Français éperdus et privés de Patrie sentent monter en eux une sourde colère, écoutons pour finir André Malraux évoquer le souvenir de celles et ceux qui, à l’époque, Compagnons de la Libération, ont donné leur vie pour que nous vivions libres et mêlent désormais leurs âmes à celle du libérateur de la Patrie, par cette phrase extraordinairement prophétique aujourd’hui :

« Et avant que l’éternelle Histoire se mêle à l’éternel oubli, l’ombre immense qui s’étendra sur la France aura la forme d’une épée… ».

L’Histoire n’étant qu’un éternel recommencement, la Liberté n’étant jamais définitivement acquise, alors, à notre tour, aujourd’hui, n’ayons pas peur de clamer aussi fort que nous le pouvons, comme le fit le grand disparu :

« Vive la France, Libre, souveraine et indépendante ! »


Bernard CHALUMEAU.
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La France ne mourra jamais!

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