Charest nommé administrateur de Publicis Worldwide
Ah ben, quelle bonne nouvelle pour notre ex-premier ministre adoré, Jean Charest, qui vient d’être nommé au conseil d’administration de la transnationale française Publicis, qui fait dans la publicité et les relations publiques et qui est présente dans 108 pays et emploie 58 000 personnes dans le monde. Mais, monsieur Charest ne connaît absolument rien au domaine de la publicité que vous allez me dire? Aucune importance, on l’a surtout nommé pour manœuvrer dans les relations publiques et faciliter les compagnies françaises à s’approprier nos services publics et nos ressources naturelles comme l’éolien, le gaz, la santé et d’autres. Vous me demandez encore pourquoi une nomination en France et pas en Allemagne ou au Royaume-Uni? Parce que Jean Charest a été bon pour les entreprises françaises, sur le bras de la collectivité québécoise bien entendu du temps qu’il était premier ministre. Un retour d’ascenseur quoi!
Charest nommé associé de la firme d’avocats McCarthy Tétrault
Au mois de janvier 2013, il y a donc à peine quelques mois, Jean Charest a été embauché à titre d’associé par l’important cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, de gros lobbyistes comme les autres firmes professionnelles. À remarquer qu’il a été nommé immédiatement associé même si ça fait au moins 30 ans qu’il n’a pas pratiqué le droit. Ses connaissances en droit doivent être défraichies que vous allez me dire? Pas grave, on ne l’a pas embauché pantoute pour ses compétences en droit mais pour son gros potentiel à titre de lobbyiste afin d’accompagner les clients du bureau à développer de la business payante avec l’État. Pas grande chance que mon ancien cabinet d’experts-comptables Deloitte & Touche me nommerait associé de la firme après 40 ans en enseignement universitaire. Il est vrai que mes connaissances sont très lointaines et que je ne suis pas très doué pour vendre mes services dans le domaine du P.R.
Des visites payantes au château des Desmarais de Power
Pas plus tard qu’en 2012, Jean Charest, alors premier ministre libéral du Québec, a séjourné avec sa belle petite famille au vaste domaine de la famille Desmarais à Sagard à Charlevoix. Ces milliardaires ont beaucoup plus d’investissements en France qu’au Québec, pays dans lequel ils ont plusieurs amis très très importants. Justement, les Desmarais étaient à la recherche d’un butler (Journal de Montréal, 14 juillet 2012). Comme le hasard fait bien les choses parfois. Il est primordial d’avoir un commandité en France, pays qui est le deuxième investisseur étranger du Québec, où on dénombre 300 filiales françaises de transnationales comme Gaz-de-France-Suez, qui est la plus importante actionnaire de Gaz Métro et la pétrolière Total. Jean Charest va ouvrir des portes et des opportunités additionnelles aux sociétés françaises, comme en 2008, où il avait interdit à notre propre société d’État Hydro-Québec d’investir dans notre propre éolien au Québec et avait accordé la moitié des 2000MW d’éolien achetés au gros prix par Hydro-Québec à la société française Électricité de France (EDF). Pire, on l’a laissé nous arnaquer sans rien dire. Vous commencez à piger pourquoi les Français et la famille Desmarais aiment Jean Charest, qui s’attend à d’autres nominations payantes à titre officiellement d’administrateur mais dans les faits pour ses qualités de «pedler».
Jean Charest favorable au traité de libre-échange Canada-Europe
Trois jours après sa nomination à titre d’administrateur-lobbyiste chez Publicis, Jean Charest s’est mis au travail en déclarant le 4 juin 2013 qu’il milite depuis très longtemps pour un tel accord qui a été négocié en secret par un autre lobbyiste d’un autre bureau d’avocats, qui facture 800$ l’heure à Québec. On ne sait absolument rien même si on va ouvrir nos services publics et nos ressources naturelles aux multinationales françaises et européennes. Déjà ce futur accord fait saliver les compagnies françaises affiliées à la famille Desmarais de Power Corp. et celles représentées par Jean Charest, comme Gaz-de-France-Suez qui, entre autres, fait dans les aqueducs et l’eau privée.
Par souci «antidémocratique», on ne communique rien aux populations jusqu’au jour où elles seront placées devant l’état de fait et que tout sera bétonné au profit des «entrepreneurs» qui pourront se servir et agir sans entrave et poursuivre légalement les gouvernements à la moindre contrariété.
Et pour finir, un doctorat honorifique à ti-Jean
Une bonne nouvelle n’attend pas l’autre pour ti-Jean Charest. On vient d’apprendre que l’Université Bishop’s va lui décerner un doctorat honorifique lors de la prochaine collation des grades. Si l’Université de Montréal en a remis un à l’exilé fiscal Luc Plamondon et l’UQAM à Jean-Paul Gagné du journal Les Affaires, qui porte très à droite, tant qu’à rire du monde pourquoi pas un à Jean Charest? Des doctorats honorifiques remis à ces individus par des institutions publiques, carrément outrageant.
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