Le pays c'est Nous.

Au P.Q. de s'enligner en conséquence

Tribune libre

Le P.Q. Marois a perdu quelques 320,000 votes à la dernière élection par rapport à ses résultats de 2012. C’est gros. Le P.Q. garde néanmoins dans sa besace plus d’un million de votes. Ce n’est pas rien un million de votes. C’est plus de trois fois le score de Québec Solidaire, qui ne renonce pas, qui lui-même fait 10 fois le score d’O.N. qui ne renonce pas davantage. Pourquoi faudrait-il alors que le P.Q. renonce ou se saborde, ou pire, qu’il s’hybride avec Q.S. ou O.N. et qu’il se suicide ? Un million de votes, ce n’est pas tout à fait ce qu’on peut appeler une « Catastrophe », ou alors Q.S. et O.N. sont dans le néant.
Néanmoins, cette gifle du 7 Avril est suffisante quand même pour nous mettre en maudit, tous ceux qui restent sur leur Faim de pays… Car, quoi qu’en disent les lâches et les lâcheurs, et parmi eux les premiers, oui en tout premier lieu ces experts payés, aussi bien « invités » par la Radio et la Télévision d’État du Canada que L.C.N., malgré toute cette gang de vous savez quoi, c’est nous les indépendantistes qui avons raison, car c’est nous seuls qui en avons de l’appétit pour un pays qui reste à faire.
Le pays ?-- On veut un pays !? On veut un pays !?-- C’est Nous, le pays ! Sans les Nous de partout à travers le monde, aucun pays ni état-nation n’existeraient nulle part. Sans Nous, mon Gilles, sans Nous, il n’y en aura pas plusse icitte à Québec qu’il aurait pu y en avoir à Ottawa…
C’est au P.Q. qu’il incombe en premier de faire le pays, d’abord le plein de pays puis l’état-nation. Conséquemment, il lui incombe au préalable de rassembler et « rapailler » tous ceux qui ont encore du cœur et que les résultats du 7 Avril ont chavirés. On ne peut pas laissé aller les choses, et s’incliner devant le fait que le P.L.Q. continue au gouvernement son œuvre de destruction de tout un peuple. Car c’est à cette tâche que sont dédiés les plus fanatiques parmi les fédéralistes qui mènent le P.L.Q., depuis le premier jour que Charest a été engagé par le West Island.
Si le pays c’est Nous, c’est de Nous seuls que doit s’occuper le P.Q. Il pourrait être, AU MOINS, le parti de notre Affirmation. Mais il pourrait être bien PLUS ! Il est maintenant devenu inutile, en effet, et même contre-productif, que le P.Q. s’accroche à ce misérable nationalisme civique, eh oui, celui qui, de très loin et bien plus loin que le référendisme, l’a mené là où il est maintenant… Inutile qu’il cherche « encore une fois » l’approbation de tous ceux et celles qui viendront Nous rejoindre de toute façon, et « vivre ensemble », à la seule et unique condition que Nous Nous affirmions d’abord. Car personne nulle part ne voudra se joindre à Nous, si nous nous comportons en losers…Avis aux moqueurs du 2 Mai, les Gilles Duceppe et compagnie, les chouverainistes par excellence, qui sont à genoux et du côté de ceux qui votent systématiquement contre Nous.
Si les indépendantistes en général et le P.Q. en particulier n’arrivent pas à bien Nous entendre, le West Island continuera de s’étendre pendant 4 ans et, déjà répandu qu’il est dans le 450 (comme à Laval), les indépendantistes continueront par faire partie du régime de santé des rouges qui, pourtant, ne peuvent pas prétendre à beaucoup de légitimité, vu qu’ils sont redevables au West Island pour l’essentiel de leur Pouvoir.
Ce n’est donc pas seulement l’imposture de Q.S. qui doit être dénoncée, c’est bien davantage celles du P.L.Q. et du P.L.C.et du N.P.D. ensemble avec les médias, tous dévoués radicalement au West Island (en particulier depuis la dé-fusion de Montréal, qui fut une grande victoire pour eux, comme un avant-goût d’une possible partition), ce West Island toujours mobilisé, toujours anti-québécois sous le dehors d’être seulement anti-séparatiste.
C’est d’ailleurs la mobilisation historique du West Island contre Nous qui est la première cause- ce n’est pas la seule évidemment, mais c’est la première à Nous entraver et Nous bloquer- la cause originelle de bien des blocages de la société Québec, aussi bien la Marche de l’Indépendance que la réforme nécessaire et incontournable de l’État-Providence.
Cette gigantesque réforme de l’État-Providence est immensément nécessaire. Une telle réforme pourrait aussi bien Nous libérer que Nous assujettir davantage. Le gouvernement Couillard est à lancer une sale politique comme un pêcheur lance sa ligne à l’eau. Sa ligne est idéologique et du fédéralisme le plus dur et le plus inédit. Elle ne vise pas à Nous libérer mais à Nous attraper, c’est-à-dire Nous diviser. Couillard est encore en campagne. Comme le West Island, il reste mobilisé. C’est un idéologue. Son élection ne signifie pas du tout la fin de sa campagne ni celle de Radio Tralala contre le P.Q.
Cette réforme libérale, supposément incontournable, des finances publiques pourrait bien être une savante manœuvre politique, qui consisterait à faire du P.Q., maintenant qu’il est l’opposition officielle, et s’il mord à la manœuvre du pêcheur Couillard évidemment… d’en faire le défenseur hargneux (et loser) de l’État-Providence aux yeux de l’opinion public. Ce n’est pas une cause perdue la social-démocratie, mais ce n’est plus l’autoroute que cela a déjà été. Si le P.Q. restait dogmatique à son égard, cela pourrait l’entraîner dans un véritable cul-de-sac, vers lequel ceux du West Island ne dédaigneraient pas y pousser les indépendantistes, et avec eux leur idéal.
Pourtant, l’Indépendance du Québec, cela n’a jamais signifié plusse et plusse de social-démocratie. L’Indépendance, c’est la fille de la révolution tranquille, et non pas celle d’une province à gauche ou à droite.
Maintenant que cet État-Providence frapperait un « Mur », selon les rouges évidemment, (une déferlante médiatique rien de moins que providentielle pour le seul West Island, qui s’en fout comme de la corruption, et dont l’électorat se fout royalement que Nous soyons les seuls matraqués), surtout après que le P.Q. eut saboté lui-même les finances publiques en seulement 18 mois. Non mais quelle chance peut bien Nous courir après pour s’être donné un gouvernement aussi réformateur que celui de Couillard ? On est ti-ben, clisse, avec le West Island dans le cul-de-sac pour Nous administrer !
Parce qu’il entend mal l’électorat depuis très longtemps, parce que précisément il ne Nous entend pas bien, ou ne veut pas Nous entendre, le P.Q. est revenu dans l’opposition. Et, quoi qu’en pensent les carriéristes et les rescapés du 7 Avril, (aussi bien que ceux du 2 Mai par ailleurs…) le P.Q. restera désormais aussi vulnérable dans l’opposition que le Bloc l’est devenu avec Gilles à sa barre. Il sera pris à revers sans moyen de défense, s’il n’ouvre pas toutes grandes ses oreilles et son coeur à l’électorat franco.
Le P.L.Q. continue sa campagne contre le P.Q. Les médias itou. Le départ de Pauline Marois ne change rien à la donne politique, ni pour Couillard ni pour les sales de Radio Canada et de L.C.N. Ils sont tous dans le même camp et ils savent qu’ils peuvent compter sur la troisième et la quatrième opposition à l’A.N. Ils savent comment jouer les oppositions les unes contre les autres, mais surtout contre le P.Q., afin d’isoler ce dernier dans l’opinion public. Tout cela évidemment, si le P.Q. s’aventurait à mordre trop fort trop rapidement à la manœuvre grossière du pêcheur Couillard concernant la réforme austère des finances publiques.
C’est le sens « politique » de l’action « financière » que s’apprête à faire la supposée « équipe économique » du P.L.Q., dont les ministres ont tous pris grand soin, préalablement, de se faire discrètement élire dans les comtés du West Island, sans jamais faire de vagues ni jamais demander à l’électorat aucun mandat à l’égard de quelconques politiques d’Austérité qu’ils comptent imposer.
La stratégie des anti-québécois fonctionne encore à plein régime et même s’accélère depuis le 7 Avril. N’en doutons pas : à travers le P.Q., c’est l’idée même de l’Indépendance qui est ciblée. C’est au million de votes dans la besace du P.Q. que le West Island va s’attaquer dorénavant. Il lui importe peu, par ailleurs, que parmi ce million de votes accordés au P.Q., certains puissent se retrouver à la C.A.Q. ou a Q.S. plutôt qu’au P.L.Q. C’est un Élan National que cherche à briser le West Island depuis 1980, et non pas un élan social.
S’il arrive que nous manquions de résolution, le West Island n’en manque pas et veille au grain. Il sait depuis longtemps qu’il triomphe seulement s’il arrive à Nous diviser. À nous d’y voir, nous, les indépendantistes en général et le P.Q. en particulier, c’est-à-dire, au minimum, ne pas ajouter nous-mêmes inutilement de la division là où il n’y en a pas parmi Nous…mais ne pas craindre non plus, au maximum, d’en ajouter là où il faudrait qu’il y en ait…
Pour y voir clair, le temps serait venu d’essuyer certaines lunettes : le pays est là. C’est Nous. Et Nous sommes divisés. Fait longtemps que ça dure…

Prochain : Nos pires ennemis et nos pires amis.


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5 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    29 avril 2014

    Monsieur Couillard ne résistera pas deux ans; trop de pouvoir donne le vertige et l'égarement. Ils (les rouges) s'attendaient à un gouvernement sadique par la peau des dents comme on nous a habitués tant au provincial qu'au fédéral depuis quelques années, histoire de soumettre le peuple dans les déchirements constants pendant que eux se vautrent dans les crapuleries; c'est le climat et le contexte idéal pour fonctionner de cette façon perverse. Cependant là, la corde a pété net en leur faveur; tellement qu'ils se sont donné eux-même involontairement un coup de poing sur la gueule; le désiquilibre excessif des forces que voulez-vous.
    Par ailleurs et par intuition à mes frais toutefois, une femme sera la prochaine cheffe du parti Québécois; la bonne cette fois; qu'elle s'avance si elle est là et qu'elle se reconnait.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    29 avril 2014

    Mme Lise P.,
    Les élus du P.Q. en général, considèrent les résistants comme des excessifs. Les parlementaires s'habituent vite à un langage "diplomatique" javellisé. Nos opinions tranchées heurtent leurs oreilles comme les forages sismiques explosent les oreilles des bélugas. On a remarqué Bernard Drainville, au début de sa carrière, communiquant sur Vigile, mais qui dut s'en retirer aux approches de la crise à la chefferie et de la charte "divisive". Lisée nous publie sur son blogue aussi longtemps qu'on n'attaque pas de front les remises en question profondes de ce Parti qu'il espère aussi diriger comme parti provincial.
    On croyait que Charest a magané le Québec? Attendons de voir ce que Couillard fera de l'anglais sans accent dans nos écoles. Ce qu'il fera de notre territoire quadrillé de pipelines et du fleuve sillonné de tankers chargés à cacouna. Dans l'état où il a déplumé le P.Q., si celui-ci ne change pas de nom il sera toujours roulé dans le goudron par ce parti canadian à chaque fois qu'il ouvrira la bouche pour défendre les intérêts du Québec: petits, repliés, peureux de la nation, xénophobes... et ses électeurs applaudiront à pleines pages de médias consanguins.
    Qui, maintenant, croit encore que ce Parti se lèvra debout à l'Assemblée pour proclamer la nécessité de la république du Québec pour éviter le vortex canadian?

  • Marcel Haché Répondre

    29 avril 2014

    @ Lise Pelletier.
    « Démanteler » l’État québécois est un bien grand mot. Il est tellement vaste l’État, et tellement omniprésent aussi, qu’il serait bien capable à lui seul d’enfermer tout le mouvement indépendantiste et le garder prisonnier. Je crois que l’idée d’indépendance est tenue en otage depuis très longtemps par une gauche retardataire, dont Q.S. est le prototype et l’avant-garde.
    Par ailleurs, je crois avec vous, et cela depuis mes premières lectures de Vigile, que c’est ICI sur Vigile, que tous les indépendantistes devraient poser leurs textes en premier, plutôt que de se plaindre ICI que leurs textes n’ont pas été « acceptés » dans les tribunes offertes dans les journaux traditionnels. C’est ICI d’abord, en premier lieu sur Vigile, que les textes de nos leaders devraient paraître. Cela inclut, évidemment, et tout particulièrement, les mémères et les belles-mères du mouvement…
    @Pierre Cloutier.
    Toujours empêtré dans le programme de 2005 ? Le temps file…Il y a eu une élection lourde de plusieurs conséquences en 2014. Wake up Pierre Cloutier.

  • Lise Pelletier Répondre

    28 avril 2014

    Et si "nous" on leur demandait à nos députés et ministres de venir faire la promotion de l'indépendance ici même sur Vigile. Des dossiers et analyses démontrant que décidément on a un gouvernement de trop et qu'il est temps de le retourner chez-lui.
    Je suis plutôt d'accord avec plusieurs textes ici, il est temps de sortir du placard, de s'affirmer, de riposter, d'attaquer, toujours ben une limite à se taire et à laisser faire.
    Qu'attend justement le Parti Québécois pour réagir au fait que le PLQ veut privatiser HYDRO et la SAQ...qu'il présente un dossier étoffé et qu'il explique aux Québécois à quel point il est important que l'État Québécois ne soit pas démantelé.
    PK Péladeau y a travaillé pendant quelques mois, qu'a-t-il à nous dire à ce sujet ?

  • Pierre Cloutier Répondre

    28 avril 2014

    Indépendantiste, vous M. Haché? Vous m'en apprenez une bonne. Cout'donc, on peut changer dans la vie. Pour faire l'indépendance de la patrie, il faut 2 ingrédients :
    1 - un chef indépendantiste charismatique et déterminé comme le fut Jacques Parizeau ;
    2 - une proposition d'indépendance, le matin, le midi, le soir, avant, pendant et après les élections.
    Or, avec le PQMarois, nous n'avions ni l'un ni l'autre, On n'a pas besoin d'un traité de sciences politiques pour comprendre cela.
    Pierre Cloutier