Le PQ doit mettre en avant l'indépendance, disent de jeunes militants

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Plus de 800 commentaires pour une idée qui, aux dires de certains, n'intéresse plus personne !

De jeunes indépendantistes québécois estiment que malgré la cuisante défaite électorale du Parti québécois, l'idée souverainiste ne doit pas être enterrée. Au contraire, le PQ doit la mettre en avant, pour espérer revenir au pouvoir.

Le mouvement Génération nationale, qui regroupe des souverainistes issus du PQ, de Québec solidaire et d'Option nationale, a réuni plus de 300 personnes à Montréal, samedi, afin de tenter de tirer les leçons de la défaite de Pauline Marois.

« Ce genre d'évènement là, il nous permet de discuter sur ce qui a mal tourné et de nous tourner vers l'avenir », estime Simon-Pierre Savard-Tremblay, président de Génération nationale, en entrevue à Radio-Canada.

Pour espérer gagner les prochaines élections, le PQ doit parler d'indépendance, plutôt que de promettre un « bon gouvernement », croit M. Savard-Tremblay.

« Le bon gouvernement a montré son échec [...]. Vous gouvernez bien, les gens vont vous dire : ça se passe très bien dans le cadre provincial. Et si vous gouvernez mal, personne ne va vouloir faire l'indépendance avec vous. »
— Simon-Pierre Savard-Tremblay, président de Génération nationale

Selon lui, il faut « décomplexer » l'indépendantisme, et le PQ doit prêcher par l'exemple. « C'est évident que l'on part de loin. Comment vouliez-vous rendre attrayant un projet pour la population quand les élites elles-mêmes en étaient gênées? », dit-il. D'autant plus que l'idée d'indépendance peut avoir sa place lorsque l'on parle d'enjeux économiques tels que la privatisation d'Hydro-Québec, ou la gestion de la Caisse de dépôt et placement du Québec, dit M. Savard-Tremblay.

Plusieurs élus ou anciens élus ont aussi participé à l'évènement organisé par Génération nationale, dont le député Pierre Karl Péladeau et l'ancien ministre Pierre Duchesne.

« Il y a eu une mauvaise campagne par le Parti québécois, on est en train d'évaluer comment on ne se fera plus avoir comme ça. Nos militants sont galvanisés, oui ils ont reçu un coup », dit M. Duchesne, en entrevue à Radio-Canada. « Une idée, ça ne meurt part », conclut-il.

La réunion est organisée alors qu'un sondage Léger publié dans Le Devoir samedi montre que les appuis au PQ sont plus faibles que jamais. Le parti est passé au troisième rang chez les francophones, selon le sondage.

Mais l'idée souverainiste est loin d'être morte, assure M. Savard-Tremblay. « À chaque défaite électorale pour les souverainistes, on nous dit que c'est la fin du projet », explique-t-il.


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