Le PQ se dirigerait-il vers un schisme?

Option nationale - Jean-Martin Aussant




Le PQ se dirigerait-il vers un schisme?

À moins que la crise actuelle, parce qu'elle est majeure et ne semble pas vouloir mourir de sa belle mort, n'enclenche tout simplement un étiolement sourd de sa base et de ses appuis.
Tout au moins, cet épisode commence drôlement à ressembler à une tentative de purger le PQ de ce qu'il y reste encore de ceux et celles qui y appuient la vision dite «parizeauiste».
Ce que semble indiquer ce que je qualifiais il y a quelques jours de «divorce politique» entre Pauline Marois et Jacques Parizeau.
Cette vision dite parizeauiste a surtout comme objectif de vouloir utiliser les outils du pouvoir, lorsque le Parti québécois forme le gouvernement, pour mettre en branle une promotion proactive de promotion de la souveraineté en vue de tenter sa réalisation par voie d'un éventuel référendum.
Ce sont là certaines des questions que je soulevais à l'émission «24 heures en 60 minutes» diffusée ce mardi sur les ondes de RDI. Pour visionner la discussion.
Après neuf jours de crises internes et très publiques au Parti québécois et ces attaques groupées et de toute évidence coordonnées de quelques «jeunes» /sic/ députés contre ce même Jacques Parizeau, la question, tout au moins se pose.
Ce mardi, ce ne sont d'ailleurs pas les tirs «amis» qui ont manqué.
Avec une désinvolture et une impatience à peine voilées, le député François Rebello a qualifié l'ex-premier ministre et chef du PQ de «grand-papa» et ses sorties, d'«enfantillage».
Il a même poussé la chose jusqu'à réduire les déclarations de Jacques Parizeau à celle d'un «mari» cherchant essentiellement à «défendre» sa femme (la députée démissionnaire Lisette Lapointe.) Quelqu'un aurait voulu inventer cela, qu'il n'en n'aurait pas été capable...
Le député Nicolas Girard, tout à coup pressé d'en découdre lui aussi, avançait quant à lui que sous la direction de M. Parizeau, aucune contestation à l'interne n'aurait été tolérée...
Puis, sur les ondes du 98.5FM, c'était au tour de Bernard Landry d'en remettre en avançant que c'était à Mme Marois, et aux militants de «répondre en son âme et conscience si elle juge qu'elle contribue à l'avancement du Québec et de l'indépendance»...
Pas de surprise, dans un tel vaudeville, de voir Louise Beaudoin s'empresser de déclarer qu'elle ne reviendra PAS au bercail..
Ou encore, d'entendre un autre des députés démissionnaires, le jeune Jean-Martin Aussant, reconfirmer ses propos très durs de la semaine dernières envers la chef du PQ.
Ce 12 juin, en entrevue à l'émission Dimanche magazine, j'avançais que M. Aussant, connu pour être un parizeauiste, est également vu dans certains milieux souverainistes comme ayant possiblement l'étoffe d'un futur chef.
Et voilà qu'en dernière heure, selon Cyberpresse: «Les nombreux mécontents au sein du Parti québécois ont trouvé leur champion: quelques associations de circonscription se préparent à envoyer une lettre publique au député démissionnaire de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, pour lui dire «qu'ils ont bien reçu son message». M. Aussant, le seul à avoir réclamé publiquement le départ de Mme Marois, a même été invité à une activité-bénéfice du PQ dans Crémazie, vendredi, à laquelle devraient aussi assister la députée Lisette Lapointe et son mari, Jacques Parizeau.»
Extrait de: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201106/14/01-4409242-marois-doit-reflechir-dit-landry.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2
***
Se tromper de cassette?
Pendant ce temps, mardi matin, François Legault parlait devant la Chambre de commerce à Lévis. En scrum, toujours sans parti politique, on le questionnait néanmoins déjà sur ce qu'il ferait ou non s'il prenait le pouvoir...
Seul faux pas: lors de son premier scrum, il a eu l'air de dire qu'il ne ferait pas de référendum «dans un premier mandat». Ce qui l'a forcé à redire, lors d'un second scrum, qu'il ne ferait JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS de référendum.
Une position nettement plus cohérente pour quelqu'un qui déclarait en même temps que la «question nationale» serait devenue un «frein» au Québec...
Faut croire que l'ex-ministre s'est peut-être trompé de «cassette» pendant un instant...
***
Ce mercredi matin, dans une tentative de «changer de poste», Mme Marois lancera en conférence de presse le «nouveau programme» du Parti québécois adopté en avril dernier.
Et ce, possiblement à un ou deux ans d'une élection.
Le même nouveau programme contenant la «gouvernance souverainiste» à laquelle l'ancien premier ministre s'oppose ouvertement...

(*) Pour mon billet analysant la réplique de M. Parizeau aux groupe des 12 «jeunes» députés: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/14/autopsie-d-un-171-g-226-chis-187-par-jacques-parizeau.aspx


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé