Élections américaines

Les «fake news», talon d’Achille de Trump

Aide médicale à mourir anticipée

Tribune libre

C’est bien connu, l’ex-président américain et candidat républicain à la présidence des États-Unis, Donald J. Trump, dilapide ad nauseam les révélations mensongères. À cet effet, le passage au crible de sa prestation lors du débat des chefs fait ressortir pas moins de 31 «fake news» en quelque 45 minutes, le temps alloué pour le débat ayant été fixé à 90 minutes.

Parmi ses «perles» complotistes, j’en retiens deux particulièrement «savoureuses». Primo, selon Trump, les démocrates seraient «favorables à l’exécution des bébés après leur naissance». Un délire qui a amené la journaliste animatrice d’ABC, Linsey Davis, à sortir de sa neutralité pour rétablir la réalité: «Il n’y a aucun État dans ce pays où il est légal de tuer un bébé après sa naissance.»

Secundo, à Springfield en Ohio, des migrants haïtiens mangeraient des chiens, des chats et d’autres animaux domestiques. L’extrême droite sur internet aurait fait tourner cette «fake news» reprise par la campagne de Donald Trump. Et de surcroît, nonobstant que son propre colistier J. D. Vance a dû admettre que la rumeur était fausse, sur le plateau du débat, Trump a persisté et signé.

Conséquemment, face à des révélations aussi abracadabrantes, comment des millions d’Américains peuvent-ils faire confiance à cet olibrius de la pire espèce pour briguer la présidence de la plus grande puissance mondiale? À mon sens, la question reste sans réponse si ce n’est la crédibilité aveugle dont font preuve ses partisans à son égard sans coup férir.

Aide médicale à mourir anticipée

Il faut saluer avec fierté le gouvernement du Québec d’avoir passé outre les réticences du fédéral eu égard à l’aide médicale à mourir anticipée et d’ouvrir la voie aux demandeurs atteints de maladie neurodégénérative, telle l’Alzheimer, à partir du 30 octobre 2024.

Aux yeux de Sandra Demontigny, atteinte d’une forme précoce et héréditaire d’Alzheimer, cette percée de Québec a l’effet d’un baume sur les inquiétudes récurrentes auxquelles elle est soumise depuis des années eu égard aux conséquences de l’évolution de sa maladie, notamment au jour où elle perdra conscience de la réalité. Dorénavant, Mme Demontigny pourra bénéficier de la signature d’une mandataire légalement consignée dans un registre officiel et qui déterminera le moment de l’évolution de la maladie où elle pourra donner suite à ses volontés.

Chapeau à la ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, et au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, pour leur courage et leur empathie envers les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, un fléau qui attaque des milliers de Québécoises et de Québécois de tous âges.


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 472 443

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Sylvio Le Blanc Répondre

    15 septembre 2024

         L'excellent Henri Marineau écrit : " Et de surcroît, nonobstant que son propre colistier J.D. Vance a dû admettre que la rumeur était fausse, sur le plateau du débat, Trump a persisté et signé. "


         N'y a-t-il pas erreur ? J'ai lu tout récemment que J.D. Vance en remettait sur le sujet : " Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, a continué d’alimenter dimanche des rumeurs racistes contre les immigrés haïtiens vivant dans l’Ohio, État dont il est sénateur, malgré les fermes dénégations du gouverneur lui aussi républicain. La ville de Springfield est depuis des jours au coeur de l’actualité de la campagne présidentielle entre le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris, avec ces rumeurs infondées selon lesquelles les immigrés haïtiens de la ville y mangeraient les chats, les chiens et autres animaux de compagnie. Interrogé sur CBS au sujet de ces rumeurs nées sur les réseaux sociaux, M. Vance y a donné encore du crédit : « J’ai entendu une dizaine de choses de mes administrés à Springfield, dans l’Ohio, dont dix peuvent être vérifiées et confirmées. Pour une partie d’entre elles, ce sont des témoignages directs de première main, comme par exemple des migrants s’emparant d’oies dans un parc pour les massacrer et les manger », a ajouté le candidat à la vice-présidence des États-Unis.


         https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/819897/j-vance-persiste-rhetorique-antimigrants-malgre-tensions