Les syndiqués de La Presse ne veulent pas vivre dans la peur

Leurs conventions collectives sont échues depuis près de 18 mois

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La Presse est devenue un gouffre financier que ses propriétaires ne gardent en vie que pour des raisons politiques





Sous le choc d’une ronde de coupes qui a coûté 50 postes, les syndiqués de La Presse et de sa filiale Nuglif exigent que leurs patrons abordent de front salaires, régimes de retraite et sécurité d’emploi, a lancé l’intersyndicale du quotidien devant ses bureaux de la rue Saint-Laurent, à Montréal, lundi matin.


«Les gens veulent connaître leurs conditions de travail et ne veulent pas vivre dans la peur, et sous la menace...», a déploré Charles Côté, porte-parole des 430 syndiqués de La Presse et Nuglif, en compagnie d’une trentaine de ses collègues.


Les coupures annoncées, il y a près de trois semaines, ont eu l’effet d’une douche froide chez plusieurs employés de La Presse qui ont préféré s’en aller que rester en poste. La direction a aussi qu’elle abandonnait complètement l’édition papier le 1 janvier 2018.


À la rédaction, l’employeur avait proposé à 17 employés de quitter avec une indemnité de départ, mais deux de plus s’en s’ont prévalus, augmentant ce chiffre à 19.


À la publicité, environ la moitié des 13 travailleurs ont aussi opté pour cette voie, comme l’informatique, qui a vu deux employés plutôt qu’un seul quitter La Presse.


Transparence abandonnée


S’il y a deux ans, le syndicat avait demandé à La Presse plus de transparence à leurs patrons, cette exigence semble être désormais mise de côté.


«On est capable de vivre avec l’absence de transparence de cet employeur-là, on le fait depuis des dizaines d’années», a dit Charles Côté.


Power Corporation a essuyé des pertes de près de 310 M$ en cinq ans dans certaines filiales dont Square Victoria, dont fait partie La Presse. Malgré ces pertes financières, les syndiqués croit toujours que La Presse + est un succès populaire et commercial.


«Est-ce qu’il fallait mettre 49 personnes à la porte pour que ça marche de manière rentable, ça se peut...», a résumé Charles Côté, porte-parole syndical, qui espère que l’employeur consente à renouveler les conventions collectives dans le respect et la bonne entente.




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