Lettre de Jane Philpott dans les médias: pas la bonne «manière de faire», dit la ministre Charlebois

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Le torchon brûle de plus en plus souvent entre Ottawa et Québec





QUÉBEC – La ministre québécoise de la Santé publique, Lucie Charlebois, n’a pas aimé que la ministre fédérale de la Santé, Jane Philpott, utilise les médias pour critiquer le gouvernement Couillard dans le dossier du cannabis.


Dans une lettre ouverte publiée jeudi dans La Presse+, la ministre Philpott a reproché aux ministres Gaétan Barrette et Lucie Charlebois leur attitude sur la légalisation du cannabis, qualifiant leurs propos de «trompeurs».


Or, la ministre Charlebois ne croit pas que ce soit la bonne façon de faire pour instaurer un bon climat de travail.


«Quand on veut travailler en collaboration avec ses partenaires, je ne pense pas que c’est la manière de faire», a-t-elle expliqué dans une entrevue téléphonique accordée jeudi après-midi à l’Agence QMI.


«Elle s’est adressée aux Québécois en s’adressant aux médias, et bien je ferai de même», a-t-elle dit, pour justifier son intervention médiatique.


Quant aux raisons qui l’ont poussée à se faire critique du projet de loi fédéral, jeudi dernier, Mme Charlebois a tenu à préciser ses propos.


«Moi, je n’ai pas trompé personne. Ce que j’ai dit, et je le réaffirme, c’est que [la légalisation du cannabis] va nous donner des responsabilités de plus», a-t-elle dit.


«Je n’ai pas dit qu’Ottawa va nous transférer des responsabilités. J’ai dit que dans nos champs de compétence, on aurait plus de responsabilités. Et ça, elle ne peut pas le nier», a-t-elle ajouté.


Pas de commission parlementaire spéciale


Le gouvernement Couillard ne semble pas vouloir organiser une commission parlementaire spéciale itinérante sur la question du cannabis, malgré les demandes du Parti québécois en ce sens.


«La population aura l’occasion de s’exprimer là-dessus. Déjà, il y a 125 députés à l’Assemblée nationale et les électeurs ont toujours l’opportunité d’interpeller leur député», a dit Mme Charlebois.


«Il y aura un projet de loi-cadre [au Québec], il y aura une commission parlementaire et les gens peuvent venir faire des représentations», a-t-elle ajouté.


Quant à la possibilité de tenir une commission parlementaire comme celle qui a précédé le dépôt du projet de loi sur l’aide médicale à mourir, la ministre croit que Québec «n’a pas le luxe» de prendre autant de temps.


Ottawa compte adopter son projet de loi sur la légalisation du cannabis dès le 1er juillet 2018.




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