Libre-échange: les intérêts du Canada avant ceux du Mexique

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Retour en force de la prééminence des intérêts nationaux

Ottawa entend mener des négociations de front avec le Mexique pour préserver l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), mais le Canada n'exclut pas de faire cavalier seul si la situation devait le justifier.

« Nous avons travaillé avec les Mexicains au bénéfice du Canada, du Mexique et des États-Unis, mais la réalité de la vie est que nous devons nous assurer que les intérêts du Canada dans cette négociation arrivent en premier », a indiqué mercredi David MacNaughton, ambassadeur du Canada aux États-Unis.

« Je pense que les intérêts du Canada sont mieux défendus en ayant une relation tripartite, mais d'abord et avant tout, nous allons chercher à protéger les Canadiens et les emplois des Canadiens, et je suspecte que les Mexicains vont faire la même chose », a poursuivi M. MacNaughton, invité à faire un discours par le Conseil des relations internationales de Montréal.

Note interne

Le président désigné Donald Trump a répété à plusieurs reprises pendant la campagne électorale son intention de renégocier, voire de répudier l'ALENA, ratifié en 1994 entre le Mexique, le Canada et les États-Unis.

Selon une note interne obtenue mardi par le réseau CNN, Donald Trump entend aller de l'avant avec sa promesse de revoir l'entente. Le document, qui provient de l'équipe de transition de Trump, suggère que Washington s'apprête à adopter « une approche agressive, protectionniste à l'égard des échanges avec le Mexique et les États-Unis ».

La note souligne que le président commencera des démarches dès son entrée en poste -- le 20 janvier prochain -- pour redéfinir la politique commerciale américaine. Des instructions seront données au Département du commerce pour étudier les implications d'un retrait américain de l'ALENA.

Selon CNN, le bois-d'oeuvre et l'étiquetage sur l'origine des animaux d'élevage seraient au coeur d'une possible renégociation de l'accord.

9 millions d'emplois

L'ambassadeur David MacNaughton entend plaider avec ardeur pour faire réaliser à l'administration Trump les bienfaits de l'ALENA pour les États-Unis.

« Ce que j'entends faire, c'est de parler avec les Américains et le Congrès des bénéfices de l'ALENA aux États-Unis, a-t-il indiqué. Les échanges ont été multipliés par quatre en Amérique du Nord depuis la signature de l'accord. Il y a 9 millions d'emplois aux États-Unis qui dépendent de cet accord. »

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